Prétendues tueries de femmes à Abobo : Les manœuvres macabres du parti au pouvoir

Publié le vendredi 21 octobre 2011 | Le Temps - Tel est pris qui croyait prendre. Les enquêtes sur les crimes de sang

Publié le vendredi 21 octobre 2011 | Le Temps - Tel est pris qui croyait prendre. Les enquêtes sur les crimes de sang

en Côte d’Ivoire vont remonter jusqu’à 2002, pour prendre en compte les génocides, les massacres et assassinats collectifs perpétrés par les rebelles qui se sont mués par la suite en «forces pro Ouattara», avant de devenir les Frci. Les juges de la Cpi veulent en savoir davantage. Un coup dur pour le pouvoir qui croyait que les choses seraient simples. Le régime voit maintenant venir le danger et se trouve acculé. Il lui faut donc établir un «équilibre» des crimes. Pour cela, le parti au pouvoir a sorti sa calculette et estimé qu’il lui fallait au moins mille morts pour «boucher le trou». Mais il n’a pu dresser qu’une liste de 700 macchabés imaginaires, sortis tout droit des manœuvres-fiction du Rdr. Sur ce total, une centaine de morts (?) qu’on ne nous a jamais présentés ont été «ressuscités» miraculeusement et remis à leurs familles. Ces morts qui n’ont pas été identifiés et qu’on a oublié de remettre à leurs familles au moment où les choses se seraient passées, seraient des femmes qui auraient été tuées à Abobo. Plus de cinq mois après, on s’est souvenu d’eux et on les a retrouvés aujourd’hui à la morgue d’Ayama ! Malheureusement pour le régime, il est établi que ces faux morts ont été mis en scène par les soins du «commando invisible» et autres rebelles de tout poil qui menaient la guérilla urbaine à Abobo. Tout se passe comme si pour le parti au pouvoir, il fallait un «bonus» de morts à verser au dossier. Triste spectacle que ce sinistre ballet. Mais c’est dans la tradition des hommes en place. Les martyrs du Rdr et le charnier de Yopougon qui a été, en son temps, monté de toutes pièces par le parti actuellement au pouvoir pour accabler le président Laurent Gbagbo, nous donnent une idée de ce qu’on peut faire avec des morts, hélas encore et toujours. Des macchabés additionnés, soustraits, divisés, multipliés pour une cause funeste. C’est dans la tradition…
K. Kouassi Maurice