Pour éviter la Cpi à son poulain : Ouattara offre la présidence du parlement à Soro

Publié le mercredi 7 décembre 2011 | Le Temps - Dans l’entourage de Ouattara, l’heure est aux calculs après la déportation du Président Laurent Gbagbo à la Cpi. Et la solution tout trouvée pour permettre à

Affiche de Campagne de Soro pour les législatives.

Publié le mercredi 7 décembre 2011 | Le Temps - Dans l’entourage de Ouattara, l’heure est aux calculs après la déportation du Président Laurent Gbagbo à la Cpi. Et la solution tout trouvée pour permettre à

Soro de se mettre à l’abri de la justice internationale est la présidence de l’Assemblée nationale. Tout le monde le voyait lorgner de plus en plus la présidence de l’Assemblée nationale. Mais avec les derniers développements de l’actualité nationale, Soro semble aller aux pas de course au parlement ivoirien. Après avoir envié avec un appétit de chef de guerre le siège de Bassam, il s’est finalement rabattu sur son fief de Ferké où il est sûr à plus de 100% de gagner avec un score soviétique. On ne sait jamais, Bassam pourrait lui réserver des surprises très amères. Surtout qu’il a sur la tête, la menace de la justice internationale. Comme on le dit, Soro est allé se mettre en lieu sûr parmi ses hommes. C'est-à-dire, là on mettra les yeux fermés son bulletin dans l’urne. Ainsi en a voulu aussi son parrain Ouattara qui connaît bien les méthodes mafieuses de ses soutiens occidentaux. Le monde entier sait bien que le Président Gbagbo est victime d’un honteux chantage et règlement de compte. Les chefs d’accusations retenus contre lui se caractérisent grossièrement par leur absurdité. Gbagbo va devant cette justice comme «co-auteur indirect.» Jusqu’aujourd’hui, l’opinion attend l’auteur direct des faits qui lui sont reprochés. A l’évidence, le monde découvre le montage grossier qui est servi par la France pour avoir la peau de Gbagbo. Pour donner une sorte de vernis juridique à cette affaire, Paris voudra prendre un second couteau dans l’entourage de Ouattara pour livrer à la Cpi. Il y a des chefs de guerre qui ont commis des crimes de masse dans la commune d’Abidjan, et dans la région de l’ouest. Notamment, dans la ville de Duekoué où il y a eu plus de 800 morts en une seule journée. Tous ces crimes ont été commis par les Frci dont le chef suprême n’est autre que Ouattara. Mais la France qui ne veut pas se faire hara-kiri, disculpe son poulain dans cette affaire. Alors que d’un autre côté, elle accuse directement le Président Gbagbo. En fait, rien de nouveau sous les soleils africains… Au soir du dimanche soir, Soro sera sûr d’être le prochain président de l’Assemblée nationale. Du coup il s’offre l’immunité parlementaire. Il est donc à l’abri d’une quelconque poursuite judiciaire de la part de la Cpi. Après la primature, un chef de guerre se verra dans les fonctions de la deuxième personnalité de l’Etat de Côte d’Ivoire. Et selon la volonté de la France. Paris se fout bien des valeurs morales sur le continent africain. Ce sont ces intérêts qui comptent. Le reste n’est que discours.

Guehi Brence