"POLITIQUE PANAFRICAINE":LA LETTRE DU GÉNÉRAL "N'GOUELONDELE" AU PRÉSIDENT "SASSOU N'GUESSO"(4 EME PARTIE)!
Le 19 décembre 2012 par IVOIREBUSINESS - Affligé par l'impasse socio-politique que traversait son pays, le "CONGO-BRAZZAVILLE" en 2003, le général de brigade "N'GOUELONDELE", président fondateur du parti Congolais pour une alternative démocratique, adressa une Correspondance à valeur d'interpellation 0 SASSOU N'GUESSO.
Nous vous livrons la teneur de l'avant dernière Partie de sa lettre à "SASSOU N'GUESSO", qu'il aura servi en tant que Chef des Services Secrets de (1979 à 1992 )!
(4EME PARTIE):On instauré l'avancement à saute-monton, bien souvent facilité par le système des pots de vin.
-("DE LA DERIVE AU PLAN DE L'ADMINISTRATION ET DE L'AUTORITE DE L'ETAT")
C'est aussi le cas de la fonction publique pendant la période de transition:Les recrutements y ont été du domaine des initiés.Ils ont été faits sur des bases subjectives et politiciennes.L'admission aux différents concours et examens d'Etat n'a pas obéi au critère du mérite, mais à la loi de l'argent et donc de la corruption.Vous avez dû oublier les différentes cérémonies d'émulation scolaire des années (80) que vous faisiez organiser sur tout le territoire national pour encourager et stimuler le mérite.Avez-vous donc oublié cette année-là, ce jour-là, où un gendarme
français, commandant de brigade de gendarmerie de ("Fort-Rousset") vint à ("EDOU"), votre village pour vous annoncer votre admission au Concours d'Entrée au Collège ("M'bounda") à ("Dolisie").
Aujourdhui, tel que le pays fonctionne, fils de paysan comme moi, perdu dans votre terroir ("d'OYO"), vous ne seriez jamais admis.Même si vous l'étiez, qui se serait préoccupé de votre"cas" jusqu'à se déplacer dans un village pour vous dénicher?
L'un des problèmes majeurs de notre pays aujourdhui est la détresse de l'autorité de l'Etat.L'impunité s'est installée et tout naturellement le désordre règne...
Comment donc restaurer l'autorité de l'Etat si rien n'est entrepris pour sévir contre l'impunité qu'incarne la fameuse phrase:("Est-ce que tu as fait la guerre")?Cette phrase tristement célèbre était devenue (d'octobre 1997 à Août 2002) un laisser-passer voire un brevet d'impunité qui pouvait accorder tous les droits, même celui de donner la mort à autrui.Pendant les cinq ans de transition, ceux des Congolais qui ont eu à aller à la maison d'arrêt, l'ont été soit parce qu'ils étaient particulièrement malchanceux ou pauvres, soit par ce qu'ils n'avaient pas de parrains dans le système, comme si dans notre pays, il y avait deux justices, celle des intouchables et celle des pauvres!
Ceux qui volent, qui fraudent, qui s'enrichissent illégalement et qui devraient être punis sont ceux-là qui chantent:"Les chiens aboient, la caravane passe" ou "tant pis le ciel ne tombera pas".
Depuis plus de deux décennies, notre pays n'a plus de véritables services de casiers judiciaires.Tous les Congolais sont aujourdhui propres et sains.Même ceux qui ont fait plusieurs fois la maison d'arrêt se retrouvent avec des casiers judiciaires vierges...
Voici plus de deux décennies que notre état-civil, complètement usé par le faux et usage de faux poursuit son chemin sans que les gouvernements de la République qui se sont succédés aient pris des dispositions pour faire cesser ce spectacle indigne.
Voici plus de deux décennies que le pays fonctionne dangereusement à coup d'attestations d'identité tenant lieu de cartes nationales d'identité sans que cela ne préoccupe les autorités nationales.La carte nationale d'identité étant pourtant une sécurité pour chaque citoyen en particulier et pour notre démocratie.Il est plus qu'urgent que le gouvernement de la République mette tout en oeuvre afin qu'au titre du budget(2003-2004) des dispositions soient prises pour l'adoption d'une nouvelle carte nationale d'identité informatisée.
Comment restaurer l'autorité de l'Etat si, ici et là, pendant cinq ans de transition, on a pu observer des hommes d'état se livrer sans gêne à un affairisme crapuleux dont le financement est clairement issu des caisses de l'état,comme si le pays n'était régi par des lois sur l'éthique des agents de l'état?
Comment restaurer l'autorité de l'état si, les préfets et sous-préfets qui sont l'expression et l'incarnation de l'état, soient choisis et nommés sur des bases de courtisanerie, de copinage, ou de simple appartenance à un parti politique.Garants de la pureté et de l'impartialité de l'état, ils devraient pourtant être choisis et nommés parce qu'expérimentés et compétents au sein des grands corps de l'état. Aujourdhui, certains d'entre les préfets et sous-préfets, ignorent tout des obligations de leurs fonctions, d'autres sinon beaucoup d'entre eux ignorent tout ce qu'est l'ordre, le maintien de l'ordre, des problèmes de défense, les droits les plus élémentaires de leurs administrés.Ils oublient que leur mission première est d'incarner l'autorité de l'état par une éthique républicaine, par la droiture et l'équité.Un préfet, un sous-préfet doit mensuellement, trimestriellement, annuellement établir des rapports sur l'état d'esprit des populations, l'état de routes et des ponts, le fonctionnement des formations sanitaires, des écoles primaires, des collèges, des lycéens, etc...Combien ont le courage, au nom de la république, de rendre honnêtement compte de ce qui se passe et se dit à l'intérieur du pays, sans déformation des faits au profit des intérêts partisans?
Comment restaurer l'autorité de l'Etat si les notions de "CHEF" intègre et modèle n'existent plus, si quotidiennement on assiste à l'arrogance des dirigeants avec l'argent pris impunément à L'Etat au vu et au su de tous, si on assiste à la pratique éhontée des injustices dans notre administration, si les homes d'état, hauts fonctionnaires, agents du secteur public et para-public, se sentent contraints de faire n'importe quoi pour garantir autrement leur retraite.
Comment restaurer l'autorité de l'état, si au niveau de la gestion des affaires publiques dans notre pays, les valeurs morales républicaines, le mérite et la compétence ne sont plus des vertus?
(SPIKE BOUAZO)(SOURCES/4ème partie de la lettre du général de brigade "N'GOUELONDELE MONGO EMMANUEL" AU PRESIDENT "SASSOU N'GUESSO "EN 2003)