"Politique Française": "Il était une fois la gauche française au pouvoir pour la première fois" !

Le 15 mai 2012 par IVOIREBUSINESS - Après la deuxième guerre mondiale, aucun gouvernement de gauche n'a eu l'opportunité de diriger la FRANCE! "François Mitterrand" tentera à

plusieurs reprises pour atteindre le panthéon politique en MAI 1981/"Feed-back d'une prise pouvoir aux allures revanchardes"!(ACTE1):A peine hissé au faîte du pouvoir, "François Mitterrand" choisit le( 21 Mai de l'an 1981), de descendre solitaire au tombeau...Singulière liturgie! Tandis qu'il erre, dans les immensités glacées du Panthéon, une moitié de la France, la sienne, délire d'allégresse et s'adonne à de profanes réjouissances. Sans doute eût-elle mieux compris qu'il imitât son devancier: Sept ans plus tôt, pour sceller sa jeune victoire, "Valéry Giscard D’Estaing" avait entrepris l'ascension pédestre des "Champs Elysées" jusqu'à "l'étoile" sous les vivats de ses partisans. Le carré des intimes, lui, n'est pas surpris. Il connait l'inclination particulière du nouveau président(Mitterrand) pour les sépultures! Certains hommes politiques érudits savent réciter de mémoire un alexandrin, vanté dans un tableau la profondeur d'un bleu ou la densité d'un vermillon. "François Mitterrand", lui, quand on évoque un grand poète ou un peintre fameux, songe aussitôt à préciser le lieu de sa dernière demeure: Mais en ce jour de (Mai 1981), plus d'un français, plus d'un électeur de gauche, ignorant cet insolite penchant, s'interrogent sur la symbolique de cette visite. Humilité d'un mystique déjà conscient de la vanité d'un pouvoir si longtemps attendu? Hâte d'un superstitieux soucieux d'exorciser les puissances infernales? Impérieux désir d'engager, à l'orée d'un avenir mystérieux, un apaisant dialogue avec les grands ancêtres qui ne pourront jamais être des rivaux ou des traîtres? (ACTE2):L'inspiration du nouveau président est peut-être tout simplement politique. Depuis un siècle, la gauche française est exclue du pouvoir. Elle n'y a campé qu'en de rares et furtives occasions. En s'inclinant au Panthéon sur les tombes de "Jean Jaurès", "Jean Moulin" et "Victor Schoelcher", le vainqueur socialiste renoue le fil si longtemps brisé. Il enracine de nouveau la gauche dans le terreau de l'histoire française. Un demi-siècle plus tôt, en un rite identique, les trois normaliens qui venaient de mener le Cartel des gauches au pouvoir: "Paul Painlevé", "Edouard Herriot", "Léon Blum" avaient ainsi suivi, en grande pompe, le transfert des cendres de "Jean Jaurès" depuis le palais de "Bourbon" jusqu'au temple laïque, mais toujours surmonté d'une croix des grandeurs nationales.(ACTE 3):Le choix de ces trois tombes par "François Mitterrand", en outre, illustre à merveille les espoirs qu'a fait lever son succès et les équivoques qui l'ont permis. "Jean Jaurès" ou l'union, le syncrétisme. Assassiné à la veille de la guerre de 1914, le prophète inspiré du socialisme français, homme à l'âme généreuse, d'origine modérée comme le nouvel élu(François Mitterrand en 1981), patriote mais pacifiste, progressiste mais tolérant, n'eût à souffrir aucune des grandes questions qui devaient ensuite diviser la gauche: Il n'eut pas à opter au moment crucial pour ou contre la défense nationale, pour ou contre le Bolchévisme, pour ou contre la rupture avec ceux qui allaient former le parti communiste et qui revendiquent aujourd’hui bruyamment son héritage. En 1981, "Jean Jaurès" demeurait le héros idéal. "Jean Moulin", le résistant. L'ancien préfet de la 3ème république, devenu le délégué clandestin du "général De gaulle" dans la France occupée, avait su lui aussi, s'entendre avec les communistes. En "Jean MOULIN", les héritiers du "Général De Gaulle" ne pouvaient manquer de se reconnaitre. "Victor Schoelcher", enfin ministre de la marine sous la révolution de 1848, le libérateur des esclaves, dont la tombe se trouvait fort opportunément sur le parcours présidentiel. L'illustration édifiante du bon blanc émancipateur des opprimés de toutes races et de toutes conditions, devait aller droit au coeur des tiers-mondistes fervents qui hantent, nombreux le parti socialiste français et ses abords. "Changement de décor le 6 MAI DERNIER à la bastille à paris, le discours victorieux de FRANCOIS HOLLANDE a été suivi avec un intérêt particulier par de nombreux tiers-mondistes et africans qui ont donné libre cours à un décryptage de cette victoire historique comme la fin prochaine du néocolonialisme et des réseaux occultes et clientélistes de la FrançAfrique! Pourvu que le nouveau président français élu les entende! A bon entendeur, salut!

(Yves T Bouazo)(le surtitre et le titre, le châpo, les découpages et la conclusion sont de la rédaction-Sources/LE NOIR ET LE ROUGE(CN)