"Politique Française": "FRANCOIS MITTERRAND-FEED-BACK POLITIQUE SUR UNE AMBITION POLITIQUE"!
Le 11 juillet 2012 par IVOIREBUSINESS - Si l'enfance contient en germe la personnalité de l'adulte, celle de "François Mitterrand" pouvait-il en ce jour donner la clef du
Le 11 juillet 2012 par IVOIREBUSINESS - Si l'enfance contient en germe la personnalité de l'adulte, celle de "François Mitterrand" pouvait-il en ce jour donner la clef du
personnage? Il ne doute vraiment de rien, le jeune député de la "Nièvre" qui s'installe à l'assemblée nationale française le (12 Novembre 1946).Et pourquoi douterait-il de quelque chose, ce beau ténébreux à la moue hautaine, aux paupières qui battent comme ailes de tourterelle craintive? Quelques semaines à peine après son élection, il accède le (15 Janvier 1947), au gouvernement (il en est benjamin) comme "ministre des Anciens combattants". A peine a-t-il eu le temps de se familiariser avec l'assemblée qu'il s'installe "Rue de bellechasse", dans un palais officiel, et endosse un uniforme de ministre qu'il ne quittera pas pendant douze ans, week-end compris: Costume bleu marine, chemise blanche et cravate noire. Au point qu'un photographe, voulant réaliser un jour un portrait plus décontracté du jeune homme politique, lui demandera en vain de changer de tenue: dans ses placards ne se trouvaient que des chemises blanches et des cravates noires. Détail frivole? "Marcel Haerdrich" raconte: "L'ex président français "Vincent Auriol" se souvenait comme d'un haut fait de son septennat d'avoir imposé la cravate à l'Elysée. La première fois qu'il les avait accueillis, les "nouveaux messieurs" s'étaient présentés en maquisards n'importe comment (c'était la mode) les pointes du col rabattues sur le veston. En tout cas, le destin se montre bien disposé: Les évènements heureux s'enchainent à un rythme grisant. A l'époque, les anciens combattants constituent un ministère relativement prestigieux. Mais surtout ce débutant fait son entrée dans un club très exclusif, celui des cinq ou six petites dizaines de députés ministrables qui ne cesseront pendant les douze années de la 4ème république française de se partager le pouvoir en se succédant ou en se remplaçant. Une noria d'excellences formant un cercle magique, quasi inaccessible au commun des députés et sénateurs, armada de quelque huit cents aspirants qui caressent l'espoir, presque toujours déçu, d'être admis un jour dans le club.Pour "François MITTERAND", les choses se passent le plus simplement du monde: Après l'éphémère gouvernement "Léon BLUN"(décembre 1946) et l'élection du nouveau président français de l'époque "Vincent Auriol"(premier président de la nouvelle république, le socialiste "Paul Ramadier", célèbre" pour sa barbiche, sa culture hellénique et son esprit casanier, est chargé par le nouveau chef d'état de former son nouveau gouvernement. "Eugène Claudis-petit" raconte: "Mon ami "Romandier" m'avait fait venir pour m'offrir le ministère des anciens combattants. Je n'en voulais pas, cela ne m'intéressait pas d'aller inaugurer les chrysanthèmes. Moi ce qui me passionnait c'était la reconstruction, tout ce qui touchait à l'avenir; je ne voulais pas apurer les comptes du passé! "Paul Ramadier" prévoyait pour ce poste un autre candidat, franc-maçon et socialiste comme lui son ami "Albert Forcinal"."Eugène Claudius-petit" sut pourtant se montrer persuasif. Et puis "L'UDSR" était indispensable à la coalition. L'affaire se fit et dans un délai record; "C'est même moi qui ai conduit "François Mitterrand" à "l'ELYSEE", confie aujourd’hui, "Claudius-petit" avant de soupirer: "Dire que je porte cette responsabilité devant l'histoire! "Georges Beauchamp" donne de l'affaire une autre version: "Si "François Mitterrand" est devenu ministre, c'est grâce à un groupe jeunes résistants(SFIO) dont j'étais membre. Nous sommes allés voir "Ramadier" pour lui dire: "C'est "Mitterrand" que nous voulons"... Et je me souviens encore que lorsque je lui ai téléphoné pour lui annoncer qu'il était ministre, il refusait de le croire"...Quoi qu'il en soit, le jeune député de la "Nièvre" entre au gouvernement, fidèle à son personnage, il feint de trouver cette promotion toute naturelle. Il annonce quand même par lettre à "Eugène Claudius-petit", en guise de remerciements, qu'il a décidé d'entrer officiellement à "L'UDSR" pour y rejoindre tout à fait un intercesseur aussi efficace! "C'est sans aucun doute la première étape d'une ambition politique qui le conduira en 1981 à la présidence de la république française...
(Yves T BOUAZO)(le titre , surtitre , le chapô et la conclusion sont de la rédaction-"sources":"le noir et le rouge"-"Catherine Nay"-journaliste- écrivaine)