POLITIQUE: DÉCLARATION DE STÉPHANE KIPRÉ, PRESIDENT DE L'UNG, SUITE A LA RÉPRESSION DU MEETING DE LA JFPI

Le 19 février 2013 par IVOIREBUSINESS - DÉCLARATION DE STÉPHANE KIPRÉ.

DÉCLARATION DE STÉPHANE KIPRE SUITE A LA RÉPRESSION DU MEETING DE LA JFPI.

C’est avec consternation que l’Union des nouvelles générations a constaté la répression brutale et barbare qui s’est abattu sur le meeting de la Jfpi devant se tenir le samedi 16 février à la place Cp1, dans la commune de Yopougon. Cette manifestation, annoncée plusieurs semaines auparavant, n’a été interdite que la veille par le ministère de l’intérieur, au moment où les organisateurs, n’avaient plus la possibilité, s’ils le souhaitaient, de l’annuler. C’est bien la preuve que l’objectif du pouvoir était de faire venir les jeunes partisans de Laurent Gbagbo au lieu indiqué afin de mieux les réprimer.
L’Union des nouvelles générations condamne avec la dernière énergie cette attitude, en violation de la constitution ivoirienne qui garantit le droit d’association et de manifestation. Notre parti constate avec tous les ivoiriens que le régime Ouattara n’est pas à sa première répression des manifestations pacifiques des partisans de Laurent Gbagbo tandis que des organisations proches de celui-ci organisent fréquemment des rassemblements publiques sécurisés par la police nationale et les forces des nations unies en Côte d’Ivoire.
L’Union des nouvelles générations attire l’attention de tous sur le fait que malgré la répression des partisans du président Gbagbo, l’on n’a déploré ce jour, aucun incendie, aucun pillage de biens publiques et privés et aucun blessé dans les rangs des forces de l’ordre comme cela était souvent le cas lors des manifestations dites pacifiques du Rassemblement des républicains (Rdr), le parti d’Alassane Dramane Ouattara.
L’Union des nouvelles générations, salue le courage et la bravoure de la jeunesse ivoirienne dont l’objet du rassemblement était d’encourager la Cour pénale Internationale à dire le droit en libérant le président Gbagbo, condition sine qua non de la mise en œuvre du processus de réconciliation dans notre pays. Nous souhaitons prompt rétablissement à tous ces jeunes qui ont subi l’agressivité habituelle du régime Ouattara et exigeons la libération immédiate et sans condition de ceux qui sont détenus depuis cette date pour avoir répondu à l’appel pacifique de leur parti.
L’Union des nouvelles générations dénonce cette contradiction permanente du régime Ouattara qui consiste à affirmer vouloir la paix et la réconciliation et dans le même temps, à poser au quotidien, des actes qui sont plutôt les syndromes d’un régime dictatorial caractérisé par des prisonniers politiques, des milliers d’exilés, des institutions de l’Etat accaparées par un seul parti, la justice des vainqueurs, les arrestations arbitraires au faciès, la répression sauvage des manifestations de l’opposition, etc.
L’Union des nouvelles générations prend, encore une fois à témoin la communauté internationale sur le refus du pouvoir en place d’instaurer et garantir la pluralité politique. Comment comprendre en effet que seuls, le parti au pouvoir et ses satellites soient autorisés à tenir des manifestations politiques ? Comment comprendre que l’on encourage les partisans du président Laurent Gbagbo à participer aux élections municipales et régionales à venir quand ceux-ci sont empêchés de se réunir ? Comment le pouvoir pourra t-il garantir la sécurité de ce scrutin éclaté sur toute l’étendue du territoire national lorsqu’il dit ne pas être à mesure d’assurer la sécurité d’un seul rassemblement ? La preuve est désormais faite que le gouvernement a entamé des discussions avec l’opposition, non parce qu’il souhaite sa participation à ces élections, mais pour simplement faire croire à l’opinion internationale qu’il est ouvert au dialogue et à la discussion.
En conséquence, l’Union des nouvelles générations tout en saluant la décision du Front populaire ivoirien de ne pas participer aux scrutins à venir, appelle le peuple de Côte d’Ivoire à redoubler d’ardeur dans le combat pour le retour de la démocratie, des libertés individuelles et collectives dans notre pays car aucune dictature ne peut vaincre un peuple debout. Nous devons refuser que la Côte d’Ivoire se meure entre les mains de ce régime dont le seul leitmotiv est le pillage des richesses et la destruction de la cohésion sociale.
Pour finir, l’Union des nouvelles générations rappelle à la communauté internationale et singulièrement à la Cour pénale internationale que le fait de réclamer la libération du président Gbagbo n’est ni un chantage, encore moins un préalable mais une garantie certaine quant au démarrage du processus de réconciliation dans l’intérêt du peuple de Côte d’Ivoire mais aussi de l’Afrique vu son poids économique dans la sous région.

Dieu bénisse la Côte d’Ivoire !

C’est Dieu qui est fort !!!
Fait en exil le 18 février 2013

M. Stéphane KIPRE
Président de l’Union des Nouvelles Générations