"POLITIQUE CONGOLAISE":"En 2003, Le GÉNÉRAL "NGOUELONDELE MONGO EMMANUEL" INTERPELLE LE PRÉSIDENT "SASSOU NGUESSO"

Le 07 décembre 2012 par IVOIREBUSINESS - "FEED-BACK SUR UNE LETTRE PATRIOTIQUE A VALEUR IMPLICITE DE PROFESSION DE FOI!

A droite, le Général NGOUELONDELE MONGO EMMANUEL. Au centre, Mme M'Backé présidente de l'APR de Macky Sall en France. A gauche, le Ministre Lambert Galibali.

Le 07 décembre 2012 par IVOIREBUSINESS - "FEED-BACK SUR UNE LETTRE PATRIOTIQUE A VALEUR IMPLICITE DE PROFESSION DE FOI!

Le défunt président "KENNEDY", quelques mois avant son assassinat à "DALLAS"avait affirmé ceci:"Ne demande pas à ton pays ce qu'il doit faire
pour toi, mais demande-toi ce que tu peux faire pour ton pays! C'est sans doute l'essence de cette approche patriotique qui a justifié à des degrés divers la missive adressée il y a neuf ans au président Congolais "SASSOU NGUESSO" par le général "N'gouelondelé Mongo Emmauel", président-fondateur du parti pour l'alternative démocratique au Congo-BRAZZAVILLE:
Voici en partie la teneur des idées forces de cette correspondance de (2003) à l'actuel président Congolais "SASSOU NGUESSO".
Les mêmes causes entraînant les mêmes effets, cette lettre semble toujours actuelle à l'horizon de l'année 2013!(PREMIERE PARTIE)
(...)A Monsieur le président de la République du CONGO-BRAZZAVILLE,
Monsieur le président,
La crise que vit notre pays, le CONGO-BRAZZAVILLE depuis (1993) à nos jours, et plus particulièrement depuis la période de la deuxième transition de (1997 à 2002), m'oblige à sortir de mon devoir d'obligation de réserve. Evidemment, je n'accuse pas comme "EMILE ZOLA" dans l'affaire "Dreyfus", mais je lance un cri d'alarme.
En vous adressant cette lettre, j'imagine d'ores et déjà le tollé, les commentaires et les supputations qu'elle va susciter autour de vous
parmi les protégés et les privilégiés de la République. J'imagine des voix qui vont s'élever ça et là pour s'indigner de ce que j'ai manqué à mon devoir de réserve.
1-("LES MOTIVATIONS")
Oui, Monsieur le Président, je le fais exceptionnellement parce que, tout en observant mon devoir d'officier général et d'ancien responsable des services spéciaux, il y a aussi devant la Nation, l'histoire et les générations futures, le sens de la république et de la patrie qui s'impose à moi, autant qu'a tous ceux qui vous entourent au niveau des institutions de l'état, mais qui n'osent pas, par pure hypocrisie ou pour des intérêts matériels, dire des vérités pourtant tangibles, de peur de perdre les privilèges
acquis au près de vous.
Oui en raison des grandes responsabilités que vous m'avez confiées à la tête des services spéciaux, responsabilités que je crois avoir assumées pleinement à vos côtés pendant douze années sous votre premier mandat à la magistrature suprême, je me vois obligé, face à l'état de misère que vit notre peuple, de rompre le silence que je m'étais imposé.
Oui, Monsieur le Président, si j'ai décidé de m'adresser à vous dans ces circonstances très difficiles et sans précédents que traverse notre pays, confronté depuis une décennie au cycle infernal des guerres civiles récurrentes, avec le désarroi et les épreuves toujours plus douloureuses pour l'écrasante majorité de nos populations déboussolées, c'est aussi au nom d'une fraternité qu'ensemble nous avons
forgée et vécue autour du défunt "Commandant Marien N'Gouabi".En effet, comment ne pas vous rappeler, en ce moment grave et plein d'émotion, les risques encourus aux côtés de "Marien NGouabi", notre compagnon, pour accomplir notre devoir citoyen face aux multiples périls qui menaçaient déjà les intérêts vitaux de la Nation.
Enfin ma décision est motivée par des raisons d'éthique liées à ma formation de gendarme, c'est-à-dire homme de l'ordre et de d'équité.
Car, pour tant de nobles missions et devoirs accomplis au nom de la république, je ne pouvais plus me taire et supporter de voir longtemps le Congo BRAZZAVILLE, dont vous avez durant douze ans su rehausser l'image hors des frontières nationales, marcher à reculons.
(RAPPELS):
Face à notre jeunesse innocente, mais désespérée, victime du chômage devenu chronique et condamnée à l'exécution des basses besognes des milices privées, comment refuserai-je de témoigner qu'aux côtés de "Marien Ngouabi", notre compagnon, jusqu'au moment où
vous deveniez Président de la République, chef de l'état en (1979), je vous ai connu comme un homme incarnant l'ordre et respectueux de l'ordre.
Vous avez été un homme d'équité et de droiture, un homme profondément attaché aux valeurs de la république.Hier vous veilliez sur tout et à tout sur l'ensemble du territoire national.Vous étiez ce vrai chef du village qui ne soit jamais le diable.
Quelques faits ci-après, à priori banals mais pleins de signification illustrent ce que je garde de votre personnalité et qui vous caractérisait à l'époque.
En douze ans de (1979 à 1992), aux fonctions de président de la république, Chef de l'état, je vous ai vus investir personnellement pour la propreté de la ville de "BRAZZAVILLE",(capitale du pays);Je vous ai vu réagir par ce qu'à certains endroits de la capitale, le gazon n'était pas tondu;Je vous ai réagir énergiquement parce qu'en passant en escorte présidentielle, vous aviez aperçu des militaires mal habillés se balader en plein centre-ville;Je vous ai vu allergique aux ordures ménagères qui traînaient ici et là dans "BRAZZAVILLE";Je vous ai vu rentrant d'un voyage officiel interpeller le Maire de la ville de "Brazzaville" de l'époque "Gabriel EMOUENGUE", parce que la haie séparant les deux voies du boulevard de "Maya Maya" n'était pas tondue;Je vous ai vu rentrant d'un voyage de l'étranger interpeller l'ancien Maire "Jules Okanbando" pour lui faire remarquer que la ville était sale!
Depuis votre retour à la tête de l'état, du fait de la guerre,"BRAZZAVILLE LA VERTE" es devenue"BRAZZAVILLE LA POUBELLE" exception faite des périodes éphémères du "FESPAM".
Sur la Corniche, ce magnifique don de la coopération franco-congolaise, dèrrière l'ancien Etat général des Forces armées Congolaises, non loin de la mairie centrale, une énorme poubelle s'est constituée au fil du temps!Elle s'est développée durant toute l'année (2002) sans
déranger personne!Plus loin, en face du palais de justice, au pied d'un panneau "Auberge de la justice", à côté de l'ancien immeuble "AIR France", une autre poubelle de grande envergure a été érigée.Là aussi, elle ne dérange personne, surtout pas les Magistrats.
En douze ans, je vous ai vu, le bâtonnet et la carotte à la main, sanctionnant les mauvais et récompensant les bons.Beaucoup de congolais se souviendront avec moi de vos slogans de l'époque et qui n'étaient pas de la pure publicité.Vous disiez, je vous cite encore:"Il ne faut pas pendant qu'on serre la ceinture, ici et là on soit en train de desserrer par ce que l'on a trop mangé".Il n'y avait à cette époque ni arrogance, ni gaspillage autour de vous, vous étiez vous-même un exemple permanent.
Pendant douze ans sous votre direction, je n'ai vu des ministres de la République défiler au Trésor et attendre des quarts d'heure avant d'être reçus par le trésorier général payeur général. Je n'ai non plus vu certains officiers supérieurs et généraux se confondre aux civils dans les couloirs du trésor...Qu'allaient-ils faire?
Oui sous votre direction pendant la transition flexible, certains dirigeants nous offert ce spectacle curieux et désolant.
Hier pendant le monopartisme, les cadres du parti congolais du Travail(PCT) et les autres citoyens avaient plus de crainte qu'aujourdhui en démocratie, alors que ce devrait être le contraire.Les cadres du "PCT" qui se mettaient à construire une ou deux villas étaient interpellés en pleine session du comité central par la commission de contrôle et vérification pour justifier leur "embourgeoisement".Pour de tels motifs, les autres citoyens étaient quant à eux interpellés par la sécurité d'état. Mais,aujourdhui, où le pouvoir est censé être exercé par le peuple et
pour le peuple, plus personne n'a peur.Pire, les protégés et privilégiés de la république,véritables tenants du pouvoir, narguent le peuple
par l'édification par-ci et par-là de véritables îlots de luxe dans un océan de misère.
Je rends cependant hommage à votre attitude pendant le tournant historique de (1991) qui marque la rupture entre l'époque du parti unique et celle du multipartisme.Cet évènement ne vous a fait départir de votre calme calme habituel et de votre sens du devoir national.
En effet, malgré les injures de toutes sortes à la conférence nationale souveraine, et une transition qui vous a dépouillé de tous les pouvoirs de chef de l'exécutif, vous avez laissé le processus démocratique aller jusqu'à son terme, c'est à dire jusqu'à l'élection de votre successeur, le président "PASCAL LISSOUBA", à la magistrature suprême.Mieux vous avez contribué à son élection en soutenant sa candidature au deuxième tour!

(YVES T BOUAZO)( LE TITRE ET LE CHAPÖ SONT DE LA REDACTION)-(PREMIERE PARTIE DE LA LETTRE DU "GENERAL NGOUELONDELE MONGO EMMANUEL" ADRESSEE EN 2003 AU PRESIDENT CONGOLAIS ACTUEL "DENIS SASSOU N'GUESSO")