Politique: Ce qui oppose Affi à Koulibaly et à Yao N’Dré

Publié le mardi 26 avril 2011 | L'intelligent d'Abidjan - Selon des sources proches de la présidence ivoirienne, Alassane Ouattara veut sécuriser le pays, ouvrir les banques, stabiliser l`Etat en

faisant revenir la police, la justice et l`administration au service du citoyen. Avant toute autre chose, et notamment la relance de la vie politique et démocratique,qui sera marquée par la suite des élections,le chef de l`Etat souhaite une adhésion de tous à ce programme prioritaire.Le président Ouattara souhaite que tous, y compris le Fpi, participent au processus. Toutefois Pascal Affi N`GUESSAN conditionne l`adhésion de son camp et la contribution du Fpi à la signature d`un accord politique global. Aussi n`a -t-il pas approuvé la démarche de Koulibaly et de Paul Yao Ndré. Alors que par principe, le FPI appelle au respect des institutions sans se prononcer sur la qualité et les convictions politiques des individus qui les dirigent, Affi N`GUESSAN reproche aux deux Présidents d`institution reçus par Alassane Ouattara d`avoir mis en avant leur qualité de président d`institution, au détriment de leur qualité de militants du FPI, qui pouvait être utilisée comme moyen de pression politique sur Alassane Ouattara. Selon Affi N`GUESSAN, Koulibaly et Yao Ndré avant de rencontrer Ouattara, ou de le reconnaître, devraient d`abord recevoir des instructions du parti et poser les revendications du FPI. Affi N`GUESSAN souhaite que Ouattara ait désormais un seul interlocuteur,c’est-à-dire lui, et non des interlocuteurs séparés que le président choisit lui-même. En réalité, le président du FPI ne supporte pas de n`avoir pas été reçues qualité par le président de la république. Affi N`GUESSAN n`accepte pas que Koulibaly et Yao Ndré jouent sans lui. Pour ses détracteurs au sein du parti, en prenant cette position, Affi N`GUESSAN vise à empêcher le débat de fond sur la nécessaire autocritique au sein du parti. Au RHDP, des cadres estiment que les exigences d`Affi N`GUESSAN relatives à une loi immédiate d`amnistie ne tiennent aucun compte du contexte d`affrontement qu`il ya eu pour faire partir Laurent Gbagbo du pouvoir. "En Décembre si LMP avait fait reprendre le scrutin au lieu de déclarer Gbagbo vainqueur, ça nous aurait emmerdé. Si après Addis-Abeba. LMP avait dit oui à l`UA, nous aurions fait avec mais ça nous aurait coincé. Le FPI et Affi veulent immédiatement et maintenant faire appliquer un accord qu`ils ont récusé jusqu`au bout! C`est trop facile!", clarifie un interlocuteur pro-Ouattara. Selon des militants FPI pas d`accord avec la ligne Affi, vouloir affronter immédiatement Alassane Ouattara et le RHDP, c`est leur donner le prétexte de prolonger l`Etat d`exception et de non-droit, l`absence d`Etat." Plus vite on normalisera la situation avec le retour de la police, des juges et de nos journaux, mieux ça vaudra et l’on pourra à travers les institutions, exiger le respect des lois dans un cadre normal, et exiger le respect des libertés. Mais si nous revendiquons dès maintenant, nous créerons la méfiance et le doute sur notre volonté de réconciliation, nous fragilisons Ouattara face à ses troupes et aux ultras de son camp. Enfin nous faisons le jeu de ceux qui tirent profit de la belligérance et ne souhaitent pas le retour à la normale", explique un cadre du FPI qui justifie sa position par le fait qu`Affi N`GUESSAN ne peut même plus téléphoner maintenant alors qu`à la Pergola l`homme était plus libre." Sa volonté de s`imposer comme le seul chef du camp Gbagbo, le seul interlocuteur, son souci d`éviter le débat interne sur la conduite de la crise par lui, peuvent nous faire mal", conclut notre interlocuteur.
IA