Poésie: "Asseyons-nous et refléchissons", par Léandre Sahiri

Par correspondance particulière - ASSEYONS-NOUS ET RÉFLÉCHISSONS.

Au lieu de compter sur les autres

Asseyons-nous et utilisons nos têtes pour

Réfléchir ;

Ce faisant,

Nous trouverons

En nous-mêmes

Par nous-mêmes

Pour nous-mêmes

Le courage de vivre un jour comme des lions

Plutôt de vivre tous les jours comme des moutons.

Au lieu de parcourir le monde

A chercher ailleurs des solutions à nos problèmes

Asseyons-nous et utilisons nos têtes pour

Réfléchir ;

Ce faisant,

Nous comprendrons que

Les solutions à nos problèmes

Les solutions que nous recherchons auprès des autres

Elles ne sont pas ailleurs

Elles sont là

Belles et bien là

Chez nous-mêmes

En nous-mêmes

Dans nos têtes.

Il suffit

Pour les trouver

De prendre le temps

D’utiliser nos têtes pour

Réfléchir.

Au lieu de passer notre temps

A gémir, à pleurer, à prier, à cancaner

Asseyons-nous et utilisons nos têtes pour

Réfléchir ;

Ce faisant,

Nous verrons que nous avons la force :

Elle est en nous-mêmes

Elle vit en nous-mêmes

La force

Pour prendre conscience de notre force

Pour nous élever au-dessus des bassesses et des petitesses

Pour nous rebuter et nous révolter

Pour répondre de nos cœurs vaillants

Pour nous enflammer et nous inciter à mettre un terme

A nos souffrances et à nos offenses

Pour bannir ces régimes si déraisonnables et si vicieux

Qui nous abîment et qui nous délabrent.

Au lieu de courir le monde

A chercher des alliés et des ralliés à notre cause

Asseyons-nous et utilisons nos têtes pour

Réfléchir ;

Ce faisant,

Nous comprendrons que

Compter sur soi-même

C’est le commencement de l’affranchissement

Compter sur les autres

C’est aussi fou et aussi déshonorant que

De compter sur la lampe du voisin

Pour s’éclairer dans la nuit.

Au lieu de courir le monde

A chercher des cœurs compatissants à notre infortune

Asseyons-nous et utilisons nos têtes pour

Réfléchir ;

Ce faisant,

Nous comprendrons que

Ceux qui n’empêchent pas l’incendie et la chienlit

Ils les favorisent

Ils en tirent les profits et les ficelles

Ils en sont commanditaires sinon complices

Et les complices

Ils sont

Comme la langue et la salive dans la bouche

Malgré tout

Des amis.

Au lieu de perdre notre temps

A courir le monde pour chercher

Des amis bienveillants et avenants

Asseyons-nous et utilisons nos têtes pour

Réfléchir ;

Ce faisant,

Nous engendrerons des pensées

Par notre pensée

Parce que le courage

Pour ne pas céder à la peur vient

Par la pensée

Parce que la bravoure

Pour ne plus craindre la mort vient

Par la pensée

Parce que les idées

Pour créer et inventer viennent

Par la pensée

Parce que la dignité

En tant qu’attitude qui rehausse l’homme est

En la pensée

Et la pensée est dans la tête

Et la tête

Elle ne sert pas que

A porter les cheveux et les calvities

Mais elle sert aussi et surtout à

Réfléchir.

Alors,

Utilisons nos têtes pour

Réfléchir.

Léandre Sahiri