POÉSIE: ASSEYONS-NOUS ET RÉFLÉCHISSONS, par Léandre Sahiri
Le 15 décembre 2012 par Correspondance particulière - Au lieu de compter sur les autres
Asseyons-nous et utilisons nos têtes pour réfléchir
Ce faisant
Nous trouverons
En nous-mêmes
Par nous-mêmes
Pour nous-mêmes
Le courage de vivre un jour comme des lions
Plutôt de vivre tous les jours comme des moutons.
Le 15 décembre 2012 par Correspondance particulière - Au lieu de compter sur les autres
Asseyons-nous et utilisons nos têtes pour réfléchir
Ce faisant
Nous trouverons
En nous-mêmes
Par nous-mêmes
Pour nous-mêmes
Le courage de vivre un jour comme des lions
Plutôt de vivre tous les jours comme des moutons.
Au lieu de parcourir le monde
A chercher ailleurs des solutions à nos maux
Asseyons-nous et utilisons nos têtes pour réfléchir
Ce faisant
Nous comprendrons que
Les solutions à nos maux
Les solutions que nous recherchons auprès des autres
Elles ne sont pas ailleurs
Elles sont là,
Belles et bien là
Chez nous-mêmes
En nous-mêmes
Dans nos têtes
Il suffit
Pour les trouver
De prendre le temps
D’utiliser nos têtes pour réfléchir.
Au lieu de passer notre temps
A gémir, à pleurer, à prier, à cancaner
Asseyons-nous et utilisons nos têtes pour réfléchir
Ce faisant
Nous verrons que nous avons la force
Elle est en nous-mêmes
Elle vit en nous-mêmes
La force
Pour prendre conscience de notre force
Pour nous élever au-dessus des bassesses et des petitesses
Pour nous rebuter et nous révolter
Pour répondre de nos cœurs vaillants
Pour nous enflammer et nous inciter à mettre un terme
A nos souffrances et à nos offenses
A ce régime si déraisonnable et si vicieux
Qui nous abîme et nous dénude.
Au lieu de courir le monde
A chercher des alliés et des ralliés à notre cause
Asseyons-nous et utilisons nos têtes pour réfléchir
Ce faisant
Nous comprendrons que
Compter sur soi-même
C’est le commencement de l’affranchissement
Compter sur les autres
C’est aussi fou et aussi déshonorant que de compter sur la lampe du voisin
Pour s’éclairer dans la nuit.
Au lieu de courir le monde
A chercher des cœurs compatissants à notre infortune
Asseyons-nous et utilisons nos têtes pour réfléchir
Ce faisant
Nous comprendrons que
Ceux qui n’empêchent pas l’incendie et la chienlit
Ils les favorisent
Ils en tirent les profits et les ficelles
Ils en sont complices
Et les complices
Comme la langue et la salive dans la bouche
Ils sont malgré tout
Des amis.
Au lieu de perdre notre temps
A courir le monde pour chercher des amis bienveillants et avenants
Asseyons-nous et utilisons nos têtes pour réfléchir
Ce faisant
Nous engendrerons des pensées par notre pensée
Parce que le courage pour ne pas céder à la peur vient par la pensée
Parce que la bravoure pour ne plus craindre la mort vient par la pensée
Parce que toute dignité qui rehausse l’homme est en la pensée
Et la pensée est dans la tête
Et la tête
Elle ne sert pas qu’à porter les cheveux et les calvities
Mais aussi et surtout à
Réfléchir.
Léandre Sahiri