Photos de Kate nue : le parquet de Nanterre confirme une plainte au pénal

Le 18 septembre 2012 par La parisienne - Photos de Kate nue. Le parquet de Nanterre confirme une plainte au pénal.

Kate Moss.

Le prince William et son épouse Kate, révulsés par la publication de clichés de la jeune femme seins nus

dans le magazine Closer, ont montré ce dimanche leur détermination à protéger leur vie privée et viennent de déposer plainte au pénal lundi pour atteinte à la vie privée.
L'information a été confirmée par le parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine). Cette plainte, qui vise implicitement Closer, a été déposée «contre X», a par ailleurs précisé une source proche du dossier.

Cette plainte s'ajoute à une procédure civile déjà entamée vendredi par le jeune couple contre le magazine français Closer, qui sera étudiée lundi après-midi à Nanterre et qui vise à bloquer la diffusion des photos.

La plainte au pénal est «relative à la prise de photos du duc et de la duchesse de Cambridge pendant leurs vacances et à la publication de ces photos en violation de leur vie privée», a annoncé ce dimanche le palais Saint-James, secrétariat du couple. Le prince William, deuxième dans l'ordre de succession au trône, et son épouse souhaitent que des poursuites soient engagées contre le ou les photographes qui les ont pris en photo au téléobjectif pendant leurs vacances dans une demeure privée du sud de la France cet été.

Le magazine italien Chi annonce 38 pages consacrées à «La Reine est nue»

Depuis la publication vendredi dans Closer de clichés montrant Kate seins nus sur un balcon, le palais s'active dans l'espoir d'empêcher une plus grande diffusion des photos. Mais il a bien du mal à l'endiguer : samedi un journal irlandais, le Irish Daily Star, a reproduit des pages de Closer, et lundi le magazine italien Chi a repris les clichés dans un dossier spécial de 38 pages intitulé «Scandale à la Cour : la Reine est nue». Cette revue s'était déjà illustrée en 2006 en publiant des photos de Diana, mourante après l'accident de sa voiture prise en chasse par des paparazzi, à Paris en 1997.

La maison d'édition Mondadori, propriétaire de Closer et Chi, a défendu sa décision au nom de la liberté éditoriale. La Mondadori «utilise de la meilleure manière possible cette liberté (...), et à cette occasion aussi elle s'est bornée à faire son métier», a estimé la présidente de la maison d'édition, Marina Berlusconi, fille de l'ex-chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi.

Malgré ce scandale, William et Kate poursuivaient d'apparence imperturbables, leur tournée en Asie-Pacifique, dans le cadre du 60e anniversaire de l'accession au trône d'Elizabeth II, la grand-mère du prince. Le jeune couple était dimanche aux îles Salomon, avant-dernière étape d'une tournée de dix jours qui a pris une toute autre dimension avec la diffusion des clichés de Kate «topless».

Ce que risque le magazine Closer

Quelle chance a la contre-attaque judiciaire du couple princier d'aboutir ? En ce qui concerne le nom de(s) photographe(s) qui ont pris les photos, «il y a une question de secret des sources», souligne l'avocat Christophe Bigot, spécialisé dans les affaires de presse. «En principe, le juge des référés ne peut pas enjoindre à Closer de fournir ses sources, parce que cela enfreint la loi française de protection des sources des journalistes». L'avocat insiste sur le «en principe», car, dit-il, «on sait que quelques libertés sont parfois prises avec cette loi». «Un juge des référés (qui décide seul) peut avoir une vision maximaliste de ses pouvoirs,» ajoute-t-il.

La plainte au pénal «conduira à un procès plus long où des dommages et intérêts seront réclamés», avaient précisé dimanche les services du prince William. «Il va y avoir une instruction, qui va chercher à déterminer qui est celui qui a violé l'intimité de la vie privée du couple. Le juge d'instruction a un certain nombre de pouvoirs, mais dès l'instant qu'il n'y a pas d'impératif prépondérant d'intérêt public, il ne peut pas prendre de mesures visant à rechercher les sources du journal», explique l'avocat.

Si Closer refuse de révéler sa source, «il faudrait une perquisition, des réquisitions de remises des fadettes (relevés téléphoniques) du journaliste qui s'est occupé du sujet, etc., autant de mesures qui sont en principe contraires à la loi française de protection des sources».

La parisienne