Ouest ivoirien: Descente aux enfers pour le camp Ouattara et l’Onuci à propos des 800 massacrés de Duekoué. Le camp Gbagbo pas concerné par ces violences

Publié le lundi 04 avril 2011 | IVOIREBUSINESS - Descente aux enfers pour le camp Ouattara et l’Onuci à propos des 800 massacrés de Duekoué.

Civils massacrés à l'Ouest par les rebelles d'Alassane Ouattara.

– C’est la descente aux enfers pour le camp Ouattara à propos des 800 personnes innocentes massacrées par les Forces nouvelles mardi dernier à Duekoué.

Le CICR a exigé qu'une enquête soit diligentée. Hilary Clinton, la secrétaire d’Etat américaine, pourtant soutien d’Alassane Ouattara, a exigé que toute la lumière soit faite sur cette affaire.

Le camp de Laurent Gbagbo a récusé les violences à l’Ouest et ne se sent nullement concerné.
"Nous récusons les accusations de violences qu`auraient commises les
membres de l`armée ivoirienne. Nous n`avons pas de mercenaires à l`ouest.
Toute la zone est contrôlée à 90% par la rébellion qui porte la responsabilité
de ce massacre", a déclaré Toussaint Alain représentant de Laurent Gbagbo,
basé à Paris, lors d`une conférence de presse.
Selon l`ONU et plusieurs organisations internationales, la prise mardi de
Duékoué par les combattants fidèles à Alassane Ouattara, s`est accompagnée de massacres à grande échelle,
les bilans allant de 330 personnes tuées à un millier de "morts ou disparus".
Selon l`Onuci, qui est éclaboussée par cette affaire qu’elle aurait couverte et qui veut aujourd’hui montrer patte blanche, "la plupart" des 800 morts ont été tués par des combattants
pro-Ouattara lors la prise de la ville mardi.
D`une façon générale, la Fédération internationale des ligues des droits de
l`Homme (FIDH) a condamné "les graves exactions commises contre la population
civile par les parties en conflit dans le cadre de l`offensive lancée par les
Forces républicaines de Côte d`ivoire (FRCI pro-Ouattara) pour prendre le
contrôle du pays" cette semaine.

L’image d’un Ouattara technocrate aux allures policées vient une fois de plus de prendre du plomb dans l’aile.

Catherine Balineau