Ouest ivoirien – Offensive militaire au Mont Péko: Le chef de guerre Amadé Ouérémi arrêté samedi par les FRCI (Officiel)

Par IvoireBusiness - Amadé Ouérémi arrêté samedi par les FRCI.

A droite: Amadé Ouremi. Image d'archives.

PHOTO: Amadé Ouéremi (à terre) samedi 18 mai 2013 après son arrestation.

Duékoué – Selon l’agence ivoirienne de presse (AIP)citant une source militaire locale, Amadé Ouérémi, chef de guerre d’origine burkinabé, qui occupait la forêt classée du mont Péko depuis plusieurs années, dans l’Ouest de la Côte d’ivoire, a été mis aux arrêts samedi en milieu de matinée, dans le village de Bagohouo, à 37 km de Duékoué.Grâce à une offensive des gendarmes et des FRCI du bataillon de sécurisation de l’ouest (BSO), dirigé par le commandant Losseni Fofana.
Information confirmée par l’agence France presse (AFP).
Amadé Ouérémi, à la tête de plusieurs milliers d’hommes lourdement armés qui occupaient illégalement la forêt du Mont Péko, "a capitulé" à la suite de "combats" durant la nuit entre ses miliciens et les FRCI.
Une source au sein de l’Etat-major parle de reddition du chef de guerre Ourémi, bourreau du quartier carrefour de Duékoué, sur qui pèse un mandat d’arrêt de la CPI.
"Ses hommes sont en train d’être désarmés", a indiqué cette source. Le chef milicien a été emmené "dans le principal camp militaire de Duékoué (la ville la plus proche, ndlr), où il est accompagné de l’un de ses gardes du
corps", a affirmé un témoin. Depuis jeudi, des gendarmes et des soldats du Bataillon de sécurisation de l’Ouest (BSO) s’étaient déployés aux abords de la forêt.
Ils avaient été une première fois été mis en déroute du fait de la faiblesse de leur équipement militaire. Ils avaient opéré un repli tactique pour attendre des renforts.
Dans cette forêt, un domaine théoriquement protégé de l’Ouest, Amadé Ouérémi et ses hommes, généralement estimés à plusieurs milliers d’éléments, défiaient depuis les années 2000 l’autorité de l’Etat, en interdisant l’accès et y cultivant notamment le cacao. Amadé Ouérémi est soupçonné par des ONG internationales d’être impliqué dans les tueries survenues à Duékoué au quartier Carrefour en mars 2011, durant la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011 qui a fait quelque 3.000 morts officiels dans
le pays. Mais plus de 10.000 selon d’autres sources. Ces massacres ont été largement imputés aux ex-rebelles des Forces nouvelles venus du Nord, et proches d’Alassane Ouattara, dont Amadé Ouéremi était un allié de poids.

Patrice Lecomte