Office ivoirien des chargeurs : Bakayoko Abdoul Dramane libéré, hier
Publié le samedi 13 août 2011 | Le Patriote - Bakayoko Abdoul Dramane, administrateur provisoire de l'Oic (Office ivoirien des chargeurs), a été libéré hier sous le coup de 17h05 mn, après
Publié le samedi 13 août 2011 | Le Patriote - Bakayoko Abdoul Dramane, administrateur provisoire de l'Oic (Office ivoirien des chargeurs), a été libéré hier sous le coup de 17h05 mn, après
une garde à vue. Arrêté le jeudi dernier sur plainte de l'ex-Pca, Bley Anondo et conduit au camp de gendarmerie d'Agban, il a recouvré la liberté. Cela, sur instruction du Procureur Djè Noël du Tribunal de Première instance d'Abidjan. Bakayoko reprendra son poste dès mardi prochain, selon des sources bien introduites, le lundi étant jour férié et chômé sur toute l'étendue du territoire national, pour cause de la fête d'Assomption. Mais avant cette libération, les agents de l'Oic avaient, dans la matinée d'hier matin, manifesté leur désapprobation face à l'arrestation de leur patron. La colère se lisait sur les visages des différents employés. En effet, suite à l'arrestation de l'administrateur provisoire, le personnel, de ''façon spontanée'' avait tenu à exprimer son ras-le-bol face à cette situation. Munis de bandeau rouge, les agents qui observaient un arrêt de travail se sont indignés de la présence du Capitaine Angelo et de ses hommes au sein, de l'Oic. Ces militaires étant sous le commandement d'Issiaka Wattao, ont accompagné et sécurisé la mission d'un huissier qui a fracassé le bureau de l'administrateur provisoire. « Cela fait la sixième fois que de telles irruptions sont faites dans nos locaux », a noté Mobio, un travailleur de l'Oic. « Nous souhaitons que le droit soit dit réellement et que la Justice fasse convenablement son travail. Que les problèmes soient réglés une bonne fois pour toute afin que nous puissions travailler en toute quiétude car ces descentes nous empêchent de servir les opérateurs économiques et le pays », a renchéri Konaté, le chef du personnel. Pour les agents que nous avons rencontrés, les motifs, à savoir usurpation de titre, détournement de fonds, trouble à l'ordre public reprochés à leur ''patron'' ne sauraient prospérer. De même, ils déplorent l'intrusion dans leurs locaux, en compagnie d'un huissier, des ex-agents de l'Oic du clan de l'ex-Pca Bley Anondo et des militaires, sans aucune autorisation. Surtout que ces ex-agents ''se sont rendus coupables, preuves à l'appui, de fautes lourdes lors de leur gestion avec l'ancienne équipe''. Le personnel, qui avait décidé de rester serein et solidaire, a donc salué la libération de Bakayoko Abdoul Dramane, intervenue en fin d'après-midi d'hier et espère ''que le nom du président Ouattara ne sera plus mêlé à des décisions dont il n'est pas le commanditaire''.
Jean Eric ADINGRA