OBAMA – HOLLANDE: LE POUVOIR DE DÉCISION AUX PEUPLES
Le 14 novembre 2012 par Correspondance particulière - Tous les africains ont été déçus par le premier mandat d'Obama, parce que le
président américain eut simplement une mauvaise appréciation des dossiers africains,
Le 14 novembre 2012 par Correspondance particulière - Tous les africains ont été déçus par le premier mandat d'Obama, parce que le
président américain eut simplement une mauvaise appréciation des dossiers africains,
particulièrement celui de Laurent Gbagbo et de la Côte d'Ivoire. Si Sarah Palins,
candidate républicaine à la présidence des États-Unis d'Amérique, méconnaissait
l'Afrique qu'elle prenait pour un pays et non un continent, que dire d'Obama dont le
conseiller, en matière de questions africaines, était le maître des intrigues, le président
français Sarkosy? Les récents communiqués du gouvernement ivoirien qui tendent à
discréditer le rapport d'Amnesty International concernant des centaines de personnes
dont des pro-Gbagbo torturés par l'armée d'Alassane Ouattara, pour la simple raison
qu'il ait été publié, sans avoir reçu l'aval des autorités ivoiriennes, démontrent, en
réalité, que sous Sarkosy et les gouvernements de la droite française, aucun rapport
de ces organisations internationales n'était à cent pour cent fiable, objectif. Amnesty
International est en fait un mouvement mondial de personnes qui luttent pour les
droits de l'homme, en fondant son action sur une recherche impartiale et sur le droit
international. Ce mouvement est indépendant de tout gouvernement dont il refuse
tout financement. Les résultats de ses enquêtes précises, exactes sont rendus publics
avec rapidité et constance pour sauver des vies humaines. Amnesty est de loin l'une
des organisations internationales les plus crédibles, parce qu'au delà de son
indépendance vis-à-vis des gouvernements du monde, ses missions sont composées
d'experts reconnus, de diplomates qui ne sont plus en fonction. Sous le président
François Hollande, la presse française s'est gardée de fournir des résultats d'enquêtes
d'autres organisations internationales pour jeter, comme à l'accoutumée, la confusion
dans l'esprit de tous, en discréditant de manière voilée le rapport d'Amnesty
International. Avec le gouvernement de Sarkosy, les rapports des organisations
internationales qui arrivaient sur la table d'Obama étaient donc tronqués, c'est fort de
ce type de dossier que le président américain prenait, à chaque fois, position dans le
dossier ivoirien, et semblait, aux yeux des africains, aussi bien un être sans coeur,
qu'un apatride. Nous nous trompions nous aussi à son sujet, parce que ce leader
politique afro-américain qui lutta contre les républicains pour concéder aux pauvres
américains une assurance est un homme de coeur ; il ne coula pas de larmes face à une
coupe perdue par son équipe nationale, mais plutôt face à son staff, à des personnes
qui ont consenti d'énormes sacrifices pour lui réitérer leur confiance. Sa réélection
interpelle les africains qui se doivent d'être à mêmes de porter des jugements objectifs
et d'opérer des choix judicieux entre les deux blocs (le bloc communiste et le bloc
occidental) puis au sein même du bloc occidental, dans le but de recouvrer leur liberté
dans un monde global, interdépendant. A l'ère de la mondialisation, nous ne pouvons
plus appréhender, et relever les défis de notre temps, en faisant allusion à la
classification classique du monde politique; nous ne pouvons plus de manière
systématique opposer au monde capitaliste, le communisme, et le socialisme, parce
que nous assistons en fait à «une guerre hégémonique» entre le monde occidental et
les autres parties du monde: Chine, Russie, et les pays victimes de la dictature du
monde occidental, sur le plan économique, culturel, et politique. Au sein du bloc
occidental, il nous faut aussi prendre en compte la lutte entre le pouvoir politique et le
pouvoir économique, en vue de la conquête du pouvoir de décision; les citoyens se
doivent de décider à travers leur vote, qui de l'économie ou du politique aura pour
rôle de tracer les grands axes de développement de leurs nations respectives. Choisir
un président favorable aux multinationales, c'est affaiblir le pouvoir de contracter des
syndicats, c'est rendre précaire le monde du travail etc.... Face aux nouveaux
monarques; les patrons de la finance, maîtres de certains leaders politiques favorables
au profit maximum au détriment des droits des peuples, l'élection du démocrate
Obama et du socialiste François Hollande en France est salutaire pour les africains.
Ces deux leaders politiques viennent mettre fin à cette politique du laissez-faire qui a
déjà conduit le monde à la crise de 1929, puis indirectement aux deux guerres
mondiales, parce qu'ils luttent, avant tout, pour les droits des peuples, de leurs
citoyens. Aux États-Unis d'Amérique, les riches républicains préfèrent voir mourir
les pauvres sans assurance, Obama s'est opposé à leur vision idéologique du monde,
et a lutté pour que tous les américains aient droit à la santé. En France, Hollande
élève les taxes des plus riches, dans le but d'éveiller dans le coeur de ces derniers un
sens de la patrie. Cette mesure suscite la colère des plus riches, la presse au service
des multinationales s'acharne quotidiennement à le discréditer aux yeux du monde,
certains riches fuient la France, ils déplacent leurs productions. Obama et Hollande
ne ménagent aucun effort pour rechercher des compromis avec les multinationales
invités eux-aussi à servir leurs citoyens qui les enrichissent en consommant leurs
produits. Les peuples du monde, les africains particulièrement, se doivent de soutenir
le noble combat de ces leaders politiques : tout français, tout américain se doit de
sanctionner ces chefs d'entreprise moins patriotes, en cessant d'acheter leurs produits.
Les africains, en tant que consommateurs, ont leur partition à jouer dans la
construction d'un monde meilleur, plus équitable, en sachant opérer leur choix. Ils ne
peuvent se permettre de choisir le modèle politico-social de la Chine et de la Russie
parce que leurs gouvernants nient à leurs peuples la liberté à laquelle aspire tout
africain. Ces pays du bloc communiste sont des puissances militaires et économiques
qui n'ont pas encore fait l'expérience des révolutions sociales favorables aux droits de
l'homme. Le modèle politico-social de l'Afrique devrait être celui du monde
occidental prôné par Obama et Hollande favorables à la démocratie, au respect du
droit de vote des africains, au pouvoir de décision concédé au monde politique, et non
aux multinationales qui installent en Afrique les présidents, comme Alassane
Ouattara, qui bafouent le droit de leurs peuples. Les africains, les ivoiriens, en
particulier, doivent être capables de s'organiser sur le plan politique pour boycotter
les produits finis des multinationales qui soutiennent les crimes odieux dénoncés par
Amnesty International, et de toutes les petites et moyennes entreprises qui
discréditent la lutte du peuple ivoirien qu'incarne Laurent Gbagbo. Ce président ne
consent pas tous ces sacrifices pour sa famille et lui, mais pour la liberté des
ivoiriens, et de l'Afrique entière; c'est le sens de ce combat que nous nous devons de
saisir tous en Côte d'Ivoire : ménagères, chanteurs, artistes, intellectuels, planteurs,
illetrés etc.... Devons-nous aller à la réconciliation en Côte d'Ivoire, en acceptant que
notre pays soit annexé par l'armée d'Alassane Ouattara qui nie la nation ivoirienne,
une armée formée en grande partie par des militaires, et des mercenaires burkinabés?
Devons-nous aller à la réconciliation lorsque les ivoiriens sont indirectement
contraints à accepter que la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso forment désormais un
seul pays, avec des militaires burkinabés au sein de l'armée ivoirienne? Devons-nous
aller à la réconciliation en acceptant de voir nos intellectuels, nos soldats jetés en
prison parce qu'ils s'opposent à l'annexion de la Côte d'Ivoire par Alassane Ouattara et
son armée? Devons-nous aller aux élections en étant certains qu'à la prochaine
présidentielle l'on ne respectera pas notre droit de vote et que nous sera imposé de
nouveau le président choisi par l'ONU? Devons-nous aller aux élections et accepter
que l'État soit incarné par un seul homme Alassane Ouattara qui décide pour tous les
ivoiriens? Il ne peut avoir de réconciliation dans un pays envahi par des forces
étrangères qui massacrent et tuent impunément les populations ivoiriennes; l'on parle
dans un tel contexte d'occupation, et la réconciliation ne devient que la
reconnaissance de sa défaite face à ceux qui ont, à présent, le monopole de la
violence, de la force. Avec l'élection d'Obama et de Hollande le droit des peuples
triomphera sur toutes formes de dictature, ce n'est qu'une question de temps.
Isaac Pierre BANGORET
(Écrivain)