Noix de cajou : Près de 100.000 tonnes invendues

Publié le samedi 18 aout 2012 | Nord-Sud - La mévente de la noix de cajou est devenue alarmante. Des milliers de tonnes restent stockés au port. Ce qui contribue à la paupérisation des

planteurs et des autres acteurs importants de la filière. Flash-back sur cette situation.

Noix de cajou.

Publié le samedi 18 aout 2012 | Nord-Sud - La mévente de la noix de cajou est devenue alarmante. Des milliers de tonnes restent stockés au port. Ce qui contribue à la paupérisation des

planteurs et des autres acteurs importants de la filière. Flash-back sur cette situation.

Plus de 45 mille tonnes de noix de cajou invendues sont, à ce jour, entre les mains des producteurs des régions de Gontougo et du Bounkani. Ce chiffre représente 35 % de la production annuelle estimée à 120 mille tonnes des deux régions nord et est du pays. Sur le terrain, seuls quelques rares opérateurs indiens continuent d’acheter l’anacarde à un prix dérisoire. « Des opérateurs indiens font la pluie et le beau temps dans nos régions. Ils profitent de la situation pour acheter l’anacarde à vil prix aux producteurs. Ceux-ci, durement touchés par la crise n’hésitent plus à leur céder leurs produits au prix de 150 francs Cfa le kilogramme », affirme M. El Hadj Ali, président de l’Union des coopératives du Zanzan. Le prix fixé, cette année, par les différents acteurs de la filière n’a été respecté que pendant deux semaines, à l’en croire. Selon lui, les raisons de la mévente de l’anacarde sont multiples. « En premier lieu, il y a la crise Européenne qui a provoqué une chute importante de l’exportation de l’anacarde. A cela s’ajoute la mauvaise qualité du produit dans nos régions à cause de la pluviométrie et de l’insécurité dans le pays. Toutes ces raisons font que nous n’arrivons pas à obtenir des financements pour acheter le produit des mains des producteurs », s’alarme le président de l’Union des coopératives du Zanzan. Sur le terrain, un constat saute aux yeux. Pour la plupart, les coopératives de la région ne disposent pas de financement. Elles sont vulnérables. « Nous ne disposons même pas de sacs pour permettre aux producteurs de conserver convenablement leurs produits. D’où la mauvaise qualité », regrette le président des coopératives du Zanzan. De leur côté, les producteurs, désemparés, ne savent plus à quel saint se vouer.

Jean Michel Ouattara à Bondoukou