Niger: libération de Salem Bazoum, fils du président déchu Bazoum

Par RFI - Niger. Libération de Salem Bazoum, fils du président déchu Bazoum.

Au Niger, après plus de cinq mois de détention, le fils de l’ancien président Mohamed Bazoum – renversé par un coup d’État – a été libéré dans l’après-midi de ce lundi 8 janvier. Salem Bazoum, 22 ans, était retenu prisonnier aux côtés de son père depuis le putsch du 26 juillet 2023. Il s’est aussitôt envolé pour le Togo en compagnie du ministre togolais des Affaires étrangères, arrivé à Niamey dans l’après-midi.

Salem Bazoum est libre de ses mouvements depuis 18h, heure locale, ce 8 janvier 2024. Il a bénéficié d’une liberté provisoire du juge d’instruction du tribunal militaire de Niamey.

Le fils de l’ancien chef de l’État était, jusqu’à présent, retenu prisonnier dans le palais présidentiel aux côtés de ses parents.

Ces derniers restent d’ailleurs détenus sous la surveillance de leur ancienne garde présidentielle.

Il y a trois mois, les avocats de Salem Bazoum avaient déjà exigé sa libération, mettant en avant que ses droits étaient violés. Le tribunal de grande instance de Niamey avait d’ailleurs ordonné sa libération immédiate, mais la junte au pouvoir avait interjeté appel. Elle l’avait maintenu en détention.

Les avocats de Salem Bazoum se sont réjouis de cette issue : ils dénonçaient en effet une détention arbitraire, tout en s'étonnant de ne pas avoir été associés à ce qui leur semble être un acte plus politique qu'une procédure judiciaire.

Salem Bazoum a en effet dans la foulée rejoint Lomé dans l'avion du ministre togolais des affaires étrangères, qui a joué les médiateurs dans ce dossier.

Dans un communiqué, la diplomatie togolaise a précisé qu'il s'agissait d'une libération pour des « raisons humanitaires » et remercié « l'engagement » du général Abdourahamane Tiani et du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), la junte nigérienne, « à œuvrer pour l'apaisement ».

Des autorités militaires nigériennes qui doivent rencontrer la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) le 25 janvier, veille des six premiers mois du putsch.

La junte a par ailleurs démarré, le 1er janvier, des concertations régionales – prélude à un dialogue national – pour fixer notamment la durée précise de la transition