Miaka Oureto Sylvain : ``Gbagbo ne mourra pas à la Cpi`` ``Il y aura des surprises``

Publié le vendredi 9 décembre 2011 | Soir Info - Le président intérimaire du Fpi (ex-parti au pouvoir) Sylvain Miaka Oureto s'est dit satisfait de la prestation de l'ex-chef de l'Etat Laurent Gbagbo devant la

Miaka Ouretto, président par intérim du FPI.

Publié le vendredi 9 décembre 2011 | Soir Info - Le président intérimaire du Fpi (ex-parti au pouvoir) Sylvain Miaka Oureto s'est dit satisfait de la prestation de l'ex-chef de l'Etat Laurent Gbagbo devant la

Cour pénale internationale (Cpi), à La Haye, le 5 décembre 2011. ''Là où toute la planète attendait de voir un homme effondré, complètement abattu, on a vu un Laurent Gbagbo très en forme, ragaillardi et l'enjeu avait quadruplé sa force. Lucide, cela nous a plus''. Miaka a fait cette déclaration le 8 décembre, à la faveur d'une conférence de presse qu'il a animée au siège du Cnrd à Cocody. Il avait à ses cotés des dinosaures de son parti. Il s'agit, entre autres, des ministres Michel Amani N'Guessan, N'Dori Raymond, Sebastien Dano Djédjé, Alphonse Douaty, du secrétaire général du Fpi, Laurent Akoun, de la présidente de l'Offpi Marie Odette Lorougnon. C'est dans une salle avec une forte chaleur, sans air conditionné que certains militants écoutaient attentivement l'exposé introductif du président intérimaire du Fpi, qui a duré une heure d'horloge. Miaka, a souligné que pour les militants et les démocrates africains, c'est ''une image forte. A travers cette image forte, c'est un message fort aux Africains aux Ivoiriens. La Cpi qu'on brandit comme un torchon rouge, qu'un président nègre vienne s'asseoir là, devant une Cour majestueuse, et qu'il ne perd pas de vue l'élégance en la matière, la tenue sur scène pour s'adresser au monde entier, je crois que c'est le message que le président Laurent Gbagbo a voulu faire passer''. Il a en outre invité l'ensemble des militants de son parti à rester sereins sur le sort de Laurent Gbagbo : ''Je demande à tous les militants de rester sereins. Des gens disent que s'il est parti, il va mourir là-bas. Gbagbo ne mourra pas à la Cpi'' , a-t-il tranché. Miaka Oureto a indiqué, par ailleurs, que le président Ouattara a ''définitivement ruiné'' toute chance de réconciliation avec le transfèrement de Gbagbo à La Haye. ''Pour nous, toute réconciliation est liée au sort réservé au Président Gbagbo. C'est pourquoi, nous avons suspendu notre participation à tout processus de réconciliation qui ignore cette réalité. Laurent Gbagbo aujourd'hui à la Cpi ! Le Fpi prend acte, car il ne sera pas le dernier à y être transféré. Nous avons tous encore en mémoire les massacres de Guitrozon, Petit Duékoué, Fengolo, entre 2002 et 2004. La Côte d'Ivoire porte encore le deuil de la centaine de gendarmes froidement assassinés à Bouaké. Plus près de nous, le sol de Petit Carrefour à Duékoué, fume encore du brasier des 800 corps découverts par Humm Right Watch et Amnesty International'', a-t-il fait remarquer. Et d'ajouter: ''Gbagbo comparait certes le premier devant la Cpi, mais il ne sera pas le dernier et son assurance devant la Cour lors de sa comparution laisse entrevoir des surprises. Attendons de voir''. A propos des élections législatives du 11 décembre prochain, le président intérimaire du Fpi s'est voulu clair: ''Il n'y a ni candidat Fpi, ni du Cnrd pour ces élections. Nous n'avons donné aucune lettre d'investiture à qui que ce soit (...) Si dans sa quête effrénée à prouver coûte que coûte, en dépit du bon sens, le caractère démocratique des législatives du 11 décembre prochain, le pouvoir en place a cru devoir saisir à tour de bras l'annonce des candidatures « indépendantes» sorties des rangs du Fpi pour les brandir à l'opinion en se faisant des gorges chaudes, il doit aujourd'hui se détromper''. A la vérité, a-t-il poursuivi, bon nombre de ces candidats « indépendants », ''convaincus des risques graves qu'impliquait leur choix et surtout déçus par le non respect des promesses faites par le Président Ouattara, se sont ravisés depuis, pour définitivement renoncer à cautionner l'imposture''. Miaka en a profité pour démontrer que les conditions ne sont pas réunies pour parler d'élections inclusives: ''Un simple examen de la liste des candidats montre que les candidats officiellement parrainés par le Rhdp et les candidats indépendants issus de ce groupement politique constituent 86,37% des candidatures. A l'inverse, les candidats indépendants issus du Fpi (10 députés + 28 cadres) ne représentent que 3,3% des 1150 candidats. La représentativité du Fpi dans ces législatives du 11 décembre 2011 est donc beaucoup trop faible pour crédibiliser la thèse d'un scrutin inclusif''. S'agissant des 125 millions de francs Cfa versés au Fpi il a fait des précisons: '' Laurent Gbagbo a fait voter une loi sur le financement public des partis politiques pour renforcer la démocratie. Conformément à cette loi, des partis politiques comme le Pdci, le Fpi et le Rdr ont perçu de 2005 à 2010, plus d'un milliard de francs Cfa. C'est le reliquat au titre de l'année 2010 qu'on vient de nous verser, 125 millions de francs Cfa''.

K.A.Parfait
Enquête sur les crimes en Côte d`Ivoire : Les dernières précisions de la Cpi
Publié le vendredi 9 décembre 2011 | Soir Info

Après enquête, entre “trois et six personnes” devraient être traduites devant la Cour pénale internationale (Cpi), pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis lors des affrontements post-électoraux en Côte d’Ivoire, avait relevé le 15 octobre 2011 à Abidjan, le procureur de la Cpi Luis Moreno-Ocampo. Le 5 décembre 2011, la Chambre préliminaire III de la Cour pénale internationale (Cpi) a fixé la date d’ouverture de l’audience de confirmation des charges dans l’affaire de Laurent Koudou Gbagbo au 18 juin 2012. Cette décision a été annoncée au cours de la première comparution de Laurent Koudou Gbagbo devant la Cour. S'agissant des autres personnes qui devraient être inculpées, nous avons contacté le 8 décembre 2011, le porte-parole de la Cpi M. Fadi El Abdallah. ''Pour le moment, il n’y a pas eu de demandes présentées par le procureur aux juges aux fins de délivrer des mandats d’arrêt ou des citations à comparaître à l’encontre d’autres personnes dans le cadre de l’enquête sur la Côte d’Ivoire'' , nous a confié, Fadi El Abdallah. Il nous a expliqué que ''le procureur continue ses enquêtes, et en fonction des éléments de preuve recueillis, il présentera de nouvelles requêtes. Ce sera alors aux juges de statuer. Si les juges font droit aux requêtes, la Cour demandera la coopération de la Côte d’Ivoire, ou tout autre pays où les suspects seraient, afin de les arrêter et de les transférer devant la Cour'', a-t-il ajouté. S'agissant de la procédure en cours en ce moment sur l'affaire de Laurent Gbagbo, le porte-parole de la Cpi a dit ceci : ''Après l’arrestation ou la comparution volontaire d’un suspect, la procédure se poursuit avec une audience sur la confirmation des charges. Pour M. Gbagbo, c’est programmé pour le 18 juin 2012, qui permettra aux juges de décider s’il y a des preuves suffisantes qui justifient qu’un procès ait lieu. Si aucune charge n’est confirmée les juges peuvent décider d’arrêter la procédure à l’encontre du suspect''. Nous avons interrogé, par ailleurs, M. Fadi El Abdallah sur la situation de Laurent Gbagbo dans sa prison à La Haye. ''Nous ne communiquons pas sur l’état personnel des détenus devant la Cour'', nous a-t-il dit.

K.A.Parfait
kaparfait@yahoo.fr