Miaka au chef ONUCI : « Les autorités ne veulent pas de la participation du FPI »
Publié le samedi 12 novembre 2011 | L'Inter - Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la Côte d’Ivoire, Bert Koenders, a reçu hier vendredi 11 novembre en fin de matinée, au
Publié le samedi 12 novembre 2011 | L'Inter - Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la Côte d’Ivoire, Bert Koenders, a reçu hier vendredi 11 novembre en fin de matinée, au
siège de l'ONUCI, une délégation du Front populaire ivoirien (FPI). Conduite par le président par intérim du FPI, Sylvain Miaka Ouretto, cette délégation est allée discuter des questions politiques avec le remplaçant de Choi avant l'organisation des futures élections, prévues le 11 décembre. Les échanges ont duré environ une heure et trente minutes. « Nous sommes venus signifier au Représentant spécial, la preuve qui est faite que les autorités actuelles ne veulent pas de la participation du FPI aux prochaines législatives », a déclaré à la presse, Miaka Ouretto à sa sortie d'audience. « Nous comprenons mal qu’étant en discussions avec des gens, vous arrêtiez tout à leur insu. Cela veut dire que vous les excluez », a ajouté le chef de la délégation du FPI, faisant référence à la clôture des dossiers de candidature et de la publication mercredi dernier, par la Commission Electorale Indépendante (CEI), de la liste provisoire des candidats aux législatives. Dans ce contexte, Miaka Ouretto a estimé qu’il fallait prendre toute la communauté nationale et internationale à témoin, « pour signifier que c’est l’autorité d’aujourd’hui qui ne veut pas du FPI aux élections législatives ». Le chef de la délégation du FPI est revenu sur un ensemble de conditions posées par son parti, notamment la libération de leurs camarades détenus, le retour au pays des exilés, le financement des partis politiques sur fonds publics, la recomposition de la CEI, le dégel des avoirs financiers des cadres du FPI et la sécurisation du territoire national, afin qu'ils puissent disposer de ressources nécessaires pour battre campagne en toute sécurité. Miaka Ouretto a souligné que sans tenir compte de toutes ces préoccupations, le gouvernement a arrêté la liste des candidats et le découpage a été fait sans y avoir associé le FPI. « Nous n’avons pas de réponse à toutes ces inquiétudes. La liste a été arrêtée et le FPI en tirera les enseignements et c’est tout », a noté le président par intérim. Le Chef de la délégation du FPI a salué la libération le jeudi 10 novembre 2011, de 20 camarades de son parti sur les 65 emprisonnés. « C’est un premier acte qui fait partie de l’une de nos requêtes, et nous demandons au gouvernement de pousser les efforts un peu plus loin afin que tous soient mis en liberté. Et je pense que c’est quelque chose qui peut contribuer à décrisper la situation », a conclu le président par intérim du FPI.
Anassé Anassé