Meeting de la Jfpi : Une manifestation pacifique
Publié le samedi 15 octobre 2011 | Le Temps - Nous insistons, au risque de lasser les gens violents au service de la dictature, que le meeting de Yopougon ne saurait être un «danger»
Publié le samedi 15 octobre 2011 | Le Temps - Nous insistons, au risque de lasser les gens violents au service de la dictature, que le meeting de Yopougon ne saurait être un «danger»
comme l’ont dit les relais médiatiques du pouvoir, ou un rassemblement pour créer des «troubles à l’ordre public», encore moins une tentative d’ «insurrection». La violence et les armes ne sont pas inscrites dans la culture du Front populaire ivoirien. Cette jeunesse qui, depuis des décennies, se bat en Côte d’ Ivoire pour les libertés, arraché, les mains nues, en 1990, la démocratie au parti unique, sous Houphouët-Boigny. Certes le prix à payer fut la répression, les humiliations, les sévices en tous genres et la prison. Oui, la prison, comme aujourd’hui encore. Laurent Gbagbo et les démocrates ont séjourné dans le sous-sol de l’humanité pour les libertés et les droits de leurs concitoyens. Mais ils n’ont jamais pris les armes ou mis le feu à la Côte d’Ivoire, pour rendre le pays ingouvernable, pour le «gnagami». C`est-à-dire le ‘’mélanger’’, en langue malinké. Ou pour «frapper un régime moribond» dans le but de le faire «tomber» comme «un fruit mûr». Ce n’est pas le président Bédié qui dira le contraire, au moment où Laurent Gbagbo se trouve entre les mains d’une rébellion, dans un camp de concentration au Nord du pays. Le père fondateur du Fpi et ses camardes de lutte n’ont pas inculqué le goût des armes à leur jeunesse. Les fils de ce pays n’ont fait que défendre la République qui était attaquée depuis le coup d’Etat du 19 septembre 2002. Parce que la jeunesse ivoirienne veut construire ce pays et non le détruire, la Jfpi ne saurait s’inscrire dans une logique de violence et d’insurrection.
K.K.M.