Meeting avorté du président du RDR hier - Alassane Ouattara indésirable au Campus de Cocody
Le 15 octobre 2010 par le Notre Voie - La précampagne électorale du président du Rassemblement des républicains (RDR), Alassane Dramane Ouattara, vient de prendre du
Le 15 octobre 2010 par le Notre Voie - La précampagne électorale du président du Rassemblement des républicains (RDR), Alassane Dramane Ouattara, vient de prendre du
plomb dans l’aile. Annoncé depuis quelques jours au Campus de Cocody pour animer un meeting, le leader des républicains, n’a pu s’y rendre, interdit d’accès par de nombreux étudiants qui ont fermé les principales voies d’accès à ce campus. Hamed Bakayoko, venu en éclaireur, dépêché par son mentor, et qui a pu avoir accès à ce campus après avoir supplié des étudiants, s’est rendu sur l’esplanade de la Présidence du Conseil de l’université de Cocody pour sonner la mobilisation de tous les étudiants militants du RDR. A peine a-t-il commencé cette mobilisation que des étudiants, très nombreux, l’ont pris à partie, lui intimant l’ordre de quitter les lieux et lui signifiant sèchement de dire à Alassane Ouattara que les étudiants de Côte d’Ivoire ne peuvent accepter sur le Campus le commanditaire de la guerre qu’a connue la Côte d’Ivoire, le responsable de la crise ivoirienne de toutes les victimes de cette guerre. Hamed Bakoyoko a échappé de justesse à un lynchage n’eut été l’intervention des responsables de la FESCI. Plus de 200 personnes se disant des étudiants et parmi lesquels de nombreux individus qui avaient tout l’air d’être des coxers, des chauffeurs de gbakas, voire des per-sonnes douteuses et qui scandaient “Alassane, la solution ou encore Alassane président” ont été empêchés de se rendre au Forum où devait se tenir le meeting du président du RDR. “Nous avons pris cette décision de ne pas recevoir Alassane Ouattara ici parce que c’est lui qui a envoyé la guerre en Côte d’Ivoire et par conséquent, le recevoir sur ce campus c’est cautionner ses crimes, la mort du gendarme égorgé, des autres gendarmes et policiers tués à Bouaké et enterrés dans une fosse commune, des mères de familles violées, égorgées et jetées dans des puits à l’ouest”, affirme K. N, étudiant en Sciences économiques et de gestion. La plupart des étudiants interrogés également sur les raisons d’une telle décision sont du même avis que lui. Finalement, le campus a retrouvé son calme en début d’après-midi, après le départ du Campus de Hamed Bakayoko et d’autres responsables du RDR. Le bureau national de la FESCI a appelé tous les étudiants au calme et à la retenue. Charles Bédé