Massacre de Nahibly: Les preuves d’un acte bien prémédité par le pouvoir Ouattara
Le 31 juillet 2012 par Le Temps - Le vendredi 27 juillet 2012, le ministre Koné Kafana Gilbert déclarait au nom du gouvernement Ouattara ceci : «Aucun ivoirien ne sera plus refugié dans son propre pays. Tous les camps internes seront définitivement
Le 31 juillet 2012 par Le Temps - Le vendredi 27 juillet 2012, le ministre Koné Kafana Gilbert déclarait au nom du gouvernement Ouattara ceci : «Aucun ivoirien ne sera plus refugié dans son propre pays. Tous les camps internes seront définitivement
fermés. Tous ceux qui occupent illicitement les plantations, les maisons d’autrui, les églises ou mosquées doivent immédiatement les libérer. Des bataillons mixtes seront également installés à Duékoué pour la sécurisation des biens et des personnes». Cette décision du gouvernement, tombée après le massacre des déplacés de guerre de nahibly et la destruction de ce camp à duékoué le 20 juillet 2012, vient confirmer la thèse du complot contre une population déshéritée, orpheline, mais gênante que le pouvoir Ouattara voulait à tout prix voir dégagée de là. «Aucun Ivoirien ne sera plus refugié dans son propre pays. Tous les camps internes seront définitivement fermés». Pour le régime Ouattara, il n’est pas acceptable qu’un an après la guerre, il y ait encore des camps de réfugiés internes. dès lors, on comprend aisément que ce qui s’est passé à duékoué, avec 227 morts, chiffre qu’on veut camoufler, est une volonté politique du pouvoir Ouattara. Il ne veut pas de camp de déplacés, alors il faut même passer ces réfugiés de vie à trépas, s’ils font de la résistance, de sorte à décourager tous ceux qui, dans leur cas, auraient la même inspiration. 227 morts selon des sources indépendantes. Le complot est trop gros pour ne pas être découvert. Adama tounkara, l’ami d’Alassane Ouattara, ne veut plus voir ce camp dans les environs de sa maison à duékoué. Mais sa volonté n’aboutit pas. Il y a des braquages dans tout le pays. Même à Abidjan, des Frci sont chefs de gang, ils opèrent à tout moment. Mais lorsqu’on le prend, on ne va pas accuser et exterminer leur ethnie d’origine. Le braquage, ailleurs, est donc un fait divers. Mais à duékoué ou en pays Wê, un braquage devient le prétexte d’un carnage et d’une épuration ethnique. Et le pouvoir Ouattara semble se délecter de cette réalité à laquelle il ne fait rien pour mettre fin. Lorsqu’un véhicule est attaqué par des voyous qui pullulent dans la «nouvelle armée» de Ouattara censée sécuriser la population, on trouve l’occasion d’en finir avec les Wê. Les déplacés qui ont leurs maisons et biens détruits, sont poussés hors du camp, sans mesure d’accompagnement, comme des animaux. Leurs maisons et plantations sont occupées par des tueurs couverts. Et après ce massacre, le préfet parlait de 700 personnes retrouvées et présentes à la mairie, sur une population
de 5600 personnes. Et les autorités tentent de faire croire que les autres, les disparus, «sont retournées dans leurs villages ». Mais qui a vérifié pour savoir qu’effectivement les personnes qu’on n’a plus revues sont dans leurs villages ? Qui connaît leurs villages ? Qui les a accompagnées dans ces villages ? Comment subitement, ces personnes qui ne savaient où aller, ont-ils trouvé un endroit sécurisé, un chez elles, où elles se sont ruées immédiatement ? Qui de neutre a fouillé les forêts, les puits, les sous-sols pour certifier qu’il n’y a eu que 12 ou 13 morts, comme annoncé par l’Onuci qui s’est fait complice de ce drame et le pouvoir. Ces chiffres sont-ils dénués de toute manipulation ? non. En vérité, le pouvoir cache un génocide de bien planifié ? Si les braqueurs étaient dans le camp et avaient fui comme l’a déclaré le général Soumaïla Bakayoko, chef d’état-major des Frci, pourquoi alors ses hommes ont massacré les innocents ? Si les braqueurs étaient dans le camp et qu’ils avaient fui en abandonnant sur place leurs armes, pourquoi et par quel miracle alors ces armes n’ont pas été brûlées ? Quand on sait que l’accès et la sortie du camp nahibly sont strictement contrôlés par l’Ong Asa, comment ces armes auraient-elles pu entrer dans ce camp sans la complicité de cette Ong ? Affirmer que le camp nahibly recelait des armes revient à dire que l’Ong Asa complote avec des assaillants contre le pouvoir. Or, cette Ong dit n’avoir aucune mauvaise intention. Si l’on la croit, alors, l’on retiendra que c’est plutôt le pouvoir lui-même qui a mené un complot pour anéantir les déplacés de nahibly. En indiquant que «Tous ceux qui occupent illicitement les plantations, les maisons d’autrui, les églises ou mosquées doivent immédiatement les libérer », le ministre Koné Kafana Gilbert veut tout simplement distraire l’opinion et la population sinistrée. Le gouvernement Ouattara ne fera rien à «Tous ceux qui occupent illicitement les plantations, les maisons d’autrui ». Il a toujours promis de punir les auteurs des tueries dans la région sans jamais joindre l’acte à la parole. Parce que «Tous ceux qui occupent illicitement les plantations, les maisons d’autrui» sont malheureusement ses hommes. dommage pour un pouvoir censé apporter la solution aux populations.
Germain Séhoué
gs05895444@yahoo.fr