Marche patriotique du 02 juillet dernier à Paris: Londres et les capitales européennes en désordre de bataille
Le 05 juillet 2011 par IvoireBusiness – La face visible de l’iceberg de la résistance pro-Gbagbo a été la grande marche patriotique organisée le samedi 02 juillet dernier par une nébuleuse de
Le 05 juillet 2011 par IvoireBusiness – La face visible de l’iceberg de la résistance pro-Gbagbo a été la grande marche patriotique organisée le samedi 02 juillet dernier par une nébuleuse de
mouvements et de partis politiques emmenés par le CRI-Panafricain présidé par Abel Naki.
De l’avis de tous, cette démonstration de force qui a réuni 4000 personnes venues de toute l’Europe et des Etats unis, fut un succès indiscutable.
En réalité, elle fut un échec car ceux qui n’ont pas effectué le déplacement pour cause de mauvaise organisation sont bien plus nombreux. De Paris à Rome en passant par Bruxelles et Londres, beaucoup de patriotes pro-Gbagbo se plaignent de n’avoir pas été associés à cette marche qui aurait pu être plus grandiose.
Elle aurait pu atteindre les 20.000 personnes au lieu des 4000 comptabilisés.
A Londres par exemple, le front populaire ivoirien n’a pas été associé à cette marche du Cri-panafricain. Aucun responsable du FPI-Londres n’était d’ailleurs présent. Contactés par IvoireBusiness, ils disent n’avoir pas été invités. De même que la Coordination des ivoiriens du royaume uni (CIRU) présidée par J.C Grebé et dont la direction a brillé par son absence à cette grande marche. Approchés par la rédaction sur les raisons de leur absence, elle a confirmé n’avoir pas été invitée.
Ce qui est loin d’être sérieux de la part des organisateurs. Les leçons de la chute du Président Gbagbo ont-elles été retenues par la mouvance présidentielle (LMP) dans son ensemble ? Nous croyons que non car c’est ce genre d’erreurs en organisation et en communication, cet esprit de sectarisme et de clan, qui ont abouti à la chute de Laurent Gbagbo.
Là où Alassane Ouattara ne négligeait rien, le camp LMP brillait par ses insuffisances, ou par la suffisance de certains de ses cadres. Souvenons-nous l’émetteur d’Abobo qui n’était pas sécurisé et qui a été bombardé par les Forces nouvelles alors que beaucoup s’en étaient inquiétés. Les conseillers en communication du Président et les hiérarques militaires disaient de ne pas s’inquiéter.
Souvenons-nous la RTI attaquée et neutralisée alors qu’il aurait fallu mettre en place une télévision mobile et inattaquable qui aurait pu émettre à partir d’un endroit secret, comme la TCI de Ouattara dont l’émetteur se trouve à Paris.
Dès que la RTI n’a plus pu émettre, c’en était fini pour le Président Gbagbo, car Blé Goudé ne pouvait plus passer ses messages de mobilisation patriotiques.
La jeunesse ne pouvait plus recevoir de mots d’ordre de ralliement comme ce fut le cas en 2004 lors des bombardements de la Licorne sur la présidence de la République.
On ne peut pas aujourd’hui obtenir la libération du Président Gbagbo dans la division en rééditant les mêmes erreurs du passé.
Nous croyons que les nouvelles générations qui se réclament du Gbagboïsme n’ont plus droit à l’erreur, sinon elles n’auront rien compris du combat du Président Gbagbo. Le Gbagboïsme prône le partage et le rassemblement.
Souvenons-nous que Gbagbo disait aux cadres LMP et aux dignitaires de son armée: « Si je tombe, vous tomberez ». Ces derniers ne l’avaient pas compris jusqu’à ce que la foudre s’abatte sur tous, nantis comme moins que rien.
Plus que jamais, ça doit donner à réfléchir à tous ceux qui militent pour sa libération, celle de son épouse et des cadres de son parti emprisonnés, et pour le retour de la démocratie et de l’Etat de droit en Côte d’Ivoire.
Ceux qui se livrent à des combats de positionnement doivent être mis hors d’état de nuire, car ils luttent pour leur ventre, et non pour leur peuple.
A bon entendeur salut !
Christian Vabé