Mali: La Maison Blanche d'accord pour une action militaire au Nord du Mali, mais à certaines conditions

WASHINGTON (IVOIREBUSINESS) le 13.10.2012 05:48 - La Maison Blanche a donné son accord pour une éventuelle intervention militaire Ouest-africaine au Nord-Mali, pour déloger les islamistes d'Ansar Dine, du Mujao, de Boko Haram, tous liés à Aqmi-Al Qaïda.

Mais cette intervention devra se faire sous conditions et d'abord en rétablissant la démocratie à Bamako, selon le département d'Etat et des experts.

Manifestation le 11 octobre 2012 à Bamako appellant à une intervention militaire ouest-africaine dans le nord du Mali AFP - Habibou Kouyate.

WASHINGTON (IVOIREBUSINESS) le 13.10.2012 05:48 - La Maison Blanche a donné son accord pour une éventuelle intervention militaire Ouest-africaine au Nord-Mali, pour déloger les islamistes d'Ansar Dine, du Mujao, de Boko Haram, tous liés à Aqmi-Al Qaïda.

Mais cette intervention devra se faire sous conditions et d'abord en rétablissant la démocratie à Bamako, selon le département d'Etat et des experts.

Une résolution à l'initiative de la France a été adoptée vendredi par le Conseil de sécurité de l'ONU, mais les USA ont prévenu dans un communiqué que la crise au Mali se réglera par une "approche globale" sur plusieurs fronts: "Rétablir l'autorité de l'Etat malien sur tout le territoire et affronter la menace posée par Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) et ses affiliés".
Dans un entretien, Johnnie Carson, secrétaire d'Etat adjoint américain pour l'Afrique, a également plaidé pour le "retour d'un gouvernement démocratiquement élu" d'ici à avril 2013 au Mali, ainsi que pour un règlement du "sort des Touareg et de la crise humanitaire".
Quant à la "question du terrorisme dans le nord", elle trouvera une "réponse militaire", a assuré ce diplomate américain de haut rang.
Le Conseil de sécurité a donné 45 jours à la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et à l'Union africaine pour préciser les modalités d'une intervention militaire dans le nord du Mali et a invité le gouvernement malien et les rebelles touareg à négocier une solution politique.
Bamako avait demandé à l'ONU un mandat pour une "force militaire internationale" avec un déploiement de troupes ouest-africaines pour l'aider à reconquérir le nord contrôlé par des islamistes armés, dont ceux d'Aqmi. Ce possible feu vert du Conseil de sécurité sera donné via une seconde résolution, au plus tôt à la fin de l'année.
Signe de l'inquiétude de Washington, la secrétaire d'Etat Hillary Clinton a répété vendredi qu'"Aqmi et d'autres groupes terroristes tentaient d'étendre leur emprise depuis leur bastion du nord du Mali". L'expulsion de ces extrémistes armés passe par "une opération militaire conduite par des Africains, par la Cédéao, mais qui doit être bien préparée, bien organisée et bien financée", a insisté Johnnie Carson.

Oumou Djeneba,
Correspondance permanente aux USA avec AFP