Lutte contre le terrorisme : Téné Birahima demande à la France d’aider la Côte d’Ivoire

Par APA - Lutte contre le terrorisme. La France veut "renforcer l'autonomie" de la Côte d'Ivoire.

Abidjan le 07 Février 2022. Le ministre de la défense Téné birahima a échangé ce lundi avec le Général Thierry Burkhard, chef d’état major des armées françaises. © APA Par Serges T.

Abidjan (Côte d'Ivoire)- Le chef d’Etat-major des armées françaises, le général d'armée Thierry Burkhard, a déclaré lundi à Abidjan que la France veut "renforcer l'autonomie" de la Côte d'Ivoire en matière de lutte contre le terrorisme.  

"L'armée française appuie et cherche à donner toute son autonomie à l'armée ivoirienne pour être le plus efficace possible dans sa lutte contre le terrorisme", a dit le général d'armée Thierry Burkhard, à l'issue d'un entretien avec le ministre d'Etat, ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara. 

Le général d'armée, Thierry Burkhard, en visite dans le pays pour voir le dispositif de la base militaire française en Côte d'Ivoire, a échangé avec le ministre d'Etat, ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara, à son Cabinet. 

Il a salué les relations d'amitié et de fraternité d'arme qui durent très longtemps entre les deux pays, estimant qu'il était "très naturel d'avoir cet entretien et de pouvoir échanger avec le ministre d'Etat, comme il l'a fait avec le chef d'Etat-major des armées ivoiriennes".  

La question de terrorisme dans la région ouest-africaine, dira-t-il, "est une préoccupation commune de nos deux pays et de l'ensemble des pays de la sous-région, mais également de l'Europe pour qu'il y ait la lutte contre le terrorisme". 

Il a rappelé que "pour la France, la lutte contre le terrorisme reste une priorité et qu'elle y reste fermement et complètement engagée", indiquant avoir parlé avec son homologue, le général Lassina Doumbia, le chef d'Etat-major des armées ivoiriennes, parce qu'"entre militaires il est sain et naturel d'échanger les expériences".  

"Je constate que ce dispositif (de lutte contre le terrorisme en Côte d'Ivoire) est extrêmement pertinent et prend en compte beaucoup des enseignements qu'on a rencontré sur d'autres terrains", a-t-il ajouté. 

Selon le chef des armées françaises, les actions de lutte contre le terrorisme doivent se faire "dans une approche globale", car la lutte contre le terrorisme "se déroule dans le domaine sécuritaire, et ça c'est quelque chose qui est parfaitement fait" en Côte d'Ivoire. 

En outre, cela doit faire "l'objet d'un plan global qui agit aussi dans le domaine de la gouvernance, du renforcement de l'Etat, du développement des infrastructures", a-t-il relevé, mentionnant qu'il "était très intéressé par la manière dont cette opération est conduite".  

Concernant la situation sécuritaire dans la sous-région, il a souligné que le monde évolue, alors les relations inter-armées commandent de "continuer de réfléchir" tout en adaptant les relations, car il n'y a pas de monde figé.  

"Ce sont des échanges qui visent encore à améliorer, à renforcer l'autonomie et à réfléchir ensemble à l'avenir", a--t-il soutenu, tout en se félicitant des relations d'amitié entre la France et la Côte d'Ivoire, mais également entre l'armée française et l'armée ivoirienne. 

Le ministre d'Etat, ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara, a fait savoir qu'ils ont abordé un certain nombre de questions, notamment "les questions relatives à la lutte contre le terrorisme, qui nous tient à cœur aujourd'hui". 

"Nous nous sommes félicités du partenariat entre la République française et la Côte d'Ivoire en matière de lutte contre le terrorisme", avant d'ajouter "nous apprécions énormément l'appui qui nous est fait par la France".

Pour ce faire, "nous avons demandé à la France de continuer à nous appuyer pour que nous puissions lutter de façon efficace contre le terrorisme et assurer la sécurité en Côte d'Ivoire", a-t-il renchéri.

La France a une base militaire à Abidjan, sur les bords de la lagune Ebrié. Ce dispositif permet, entre autres, d'appuyer le pays en matière de sécurité et d'assurer la formation des forces armées de Côte d'Ivoire. 

AP/ls

NB: Le titre est de la rédaction.