Libération avortée de la RTI : Le camp Ouattara compte ses morts

Par L'Intelligent d'Abidjan - Libération avortée de la RTI du 17 décembre 2010: Le camp Ouattara compte ses morts.

Libération avortée de la RTI du 17 décembre 2010: Le camp Ouattara compte ses morts

Le 17 décembre 2010 par l'Intelligent d'Abidjan - La marche pour l’installation des nouveaux dirigeants de la Radio et la Télévision Ivoirienne (RTI), projetée par le Premier ministre Soro

Guillaume du gouvernement Alassane Ouattara, candidat déclaré vainqueur du scrutin présidentiel du 28 novembre 2010 par la Commission électorale indépendante, n’a pu aboutir. Bien au contraire, en lieu et place de la libération de la RTI, ce sont plusieurs blessés et morts qui ont été enregistrés dans le camp du candidat Alassane Ouattara.

Journée très mouvementée hier jeudi 16 décembre 2010 à Abidjan. A la demande de Guillaume Soro, les militants et sympathisants du Rhdp sont sortis. Des détonations de gaz lacrymogène et des tirs de sommation ont été entendus dans plusieurs quartiers d’Abidjan. A Abobo, par exemple, le quartier le plus peuplé du District d’Abidjan, où résident la plupart des militants du candidat Alassane Ouattara, déclaré vainqueur à l’élection présidentielle par la Commission électorale indépendante, plusieurs tirs de sommation ont été entendus. L’objectif des FDS était d’empêcher les militants de rallier Cocody, où se trouve le siège de la RTI. Malgré le cordon armé dressé de toute part, par les FDS, les manifestants ont pu quand même progresser, jusqu’à Cocody, précisément au niveau du supermarché Sococé, où ils ont été dispersés. N’empêche, certains militants ont défié les Forces de Sécurité, en franchissant les barrières. Les plus chanceux s’en sentiront avec des blessures. D’autres succomberont aux balles réelles tissées à bout portant. Déjà, au niveau du feu du célèbre carrefour anciennement connu sous le nom de ‘’carrefour de la mort’’, devenu aujourd’hui ‘’le carrefour de la Vie’’, les consignes aux Forces de Défense et de Sécurité (FDS) semblaient claires. ‘’Pas de pitié, tirez sur tout ce qui bouge’’, pouvait-on entendre. Conséquences plusieurs blessés ont été enregistrés en ces lieux. Il en est de même pour les morts annoncés çà et là dans la ville d’Abidjan.

Honoré Kouassi