LETTRE OUVERTE: M. Obama, votre ambassadeur, M. Carter III, a tenté de corrompre Konan Boniface, le Commandant du théâtre des opérations
Le 21 juillet 2012 par Correspondance particulière - Monsieur Barack Obama, président des Etats-Unis d’Amérique, souffrez que je vienne à nouveau devant vous par la seule voie qui est à ma portée, la
Le 21 juillet 2012 par Correspondance particulière - Monsieur Barack Obama, président des Etats-Unis d’Amérique, souffrez que je vienne à nouveau devant vous par la seule voie qui est à ma portée, la
voie épistolaire (1). Une fois encore, je voudrais vous parler de quelques aspects de la crise qui n’a pas fini de déchirer la Côte d’Ivoire depuis que la mafieuse « Cosa nostra », en mission commandée à partir de Ouagadougou, y a fait ses premières centaines de victimes, dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002. N’y voyez pas le signe d’un acharnement, si minime soit-il. Mais vous avez hissé votre implication personnelle dans la crise ivoirienne à un niveau si élevé qu’il est impossible de ne pas vous croiser à chacun de ses moindres détours.
M. le président, votre ambassadeur en Côte d’Ivoire, M. Philip Carter III, traduit quotidiennement, mieux que quiconque, votre engagement personnel qui ne recule devant aucune parole ou aucun acte indigne pour les besoins de la cause faite d’impostures d’Alassane Dramane Ouattara, l’homme « installé par les bombes de Sakozy », votre ami commun, à la tête du pays le 11 avril 2011. Aujourd’hui, je me contenterai de citer l’intrusion de M. Carter III dans les missions régaliennes des armées ivoiriennes et son appel au meurtre pendant l’épisode post-électoral de la crise.
Primo. M. le président Obama, la guerre impérialiste livrée au peuple ivoirien n’a pas fini de livrer ses secrets. Les langues se délient. Ainsi, l’activisme effréné de l’ambassadeur Carter III au sein des forces régulières - les armées, la gendarmerie et la police - pendant la guerre post-électorale est désormais sur la place publique. Ce qui n’était déjà plus qu’un secret de Polichinelle est aujourd’hui quasiment sur toutes les lèvres dans la grande muette. En effet, M. le président, M. Carter III n’a pas lésiné sur les moyens pour débaucher, en usant de la corruption, les chefs les plus influents de la hiérarchie des Forces armées nationales de Côte d’Ivoire (Fanci).
Monsieur Obama, le lundi 10 janvier 2011, par exemple, M. Carter III, votre représentant en Côte d’Ivoire, a rencontré à Yamoussoukro le Capitaine de vaisseau-major (Cvm) Konan Boniface, Commandant du théâtre des opérations (Comthéâtre). Contre des espèces sonnantes et trébuchantes et de bien d’autres promesses mirobolantes, le diplomate a demandé à l’officier supérieur de se rallier à Alassane Dramane Ouattara et à la rébellion qui le soutient. Le Cvm Konan Boniface a opposé une fin de non recevoir aux avances pressantes de M. Carter III et a rendu compte de ses agissements à ses supérieurs hiérarchiques et au gouvernement constitutionnellement établi du président Laurent Gbagbo.
M. le président Obama, on ne vous a guère entendu en dépit de l’indécence de la démarche de votre ambassadeur incitant le Comthéatre Konan Boniface à trahir ses missions régaliennes pour retourner son arme contre les soldats qui sont placés sous son commandement. Quant à ses supérieurs hiérarchiques, les généraux Mangou Philippe, Kassaraté Tiapé Edouard, Détho Leto et consorts, ils mangeaient sans doute déjà, avec un appétit gargantuesque, le pain indigeste de la félonie en s’évertuant à berner le peuple ivoirien avec des paroles de matamore.
Secundo. M. le président Obama, en mars 2011, l’offensive des rebelles qui veulent porter Alassane Dramane Ouattara au pouvoir par des moyens anticonstitutionnels se développe sur tous les fronts, avec l’appui logistique et opérationnel décisif des soldats français de l’opération Licorne. Dans les campagnes et dans les villes, les populations civiles prises pour cibles dressent, par endroits, des barricades de fortune pour tenter de sauver leurs vies et leurs biens devant les hordes de tueurs et de pillards.
M. Obama, c’est le moment que choisit M. Carter III, l’ambassadeur qui porte votre parole en Côte d’Ivoire, pour produire et diffuser, le 02 mars 2011, une note de service de l’ambassade des Etats-unis d’Amérique qui, entre autres, ordonne : « Le personnel de la Mission ne doit pas s'arrêter pour, ou se soumettre à des postes de contrôle tenus par la population civile. Si vous êtes approchés ou ciblés à l’un de ces points de contrôle, foncez dans le barrage (oui, si cela exige d’écraser quelqu’un avec le véhicule, faites-le).» M. le président, il s’agit, ni plus ni moins, d’un appel au meurtre de votre ambassadeur en Côte d’Ivoire qui s’arroge un droit de vie et de mort sur des civils aux mains nues.
M. le président Obama, imagine-t-on un seul instant qu’un ambassadeur des Etats-unis d’Amérique se déporte au front, en pleine guerre, en France, en Russie ou en Grande-Bretagne, par exemple, pour demander, au moyen de la corruption, au commandant des opérations militaires de passer à l’ennemi ? Imagine-t-on un seul instant un ambassadeur russe, par exemple, exhortant ses agents à écraser des citoyens allemands ou américains dans les rues ou dans les campagnes d’Allemagne ou des Etats-unis d’Amérique ? Les pratiques de la nature de celles dont M. Carter III se rend coupable n’ont cours que dans les contrées que les pays impérialistes considèrent comme de vastes zones de non-droit où les peuples sont assimilés à des sous-hommes bons pour les cimetières ou taillables et corvéables à merci.
Le 13 juillet 2012, l’Organisation des nations unies (Onu) dénonce le régime d’Alassane Dramane et se dit « préoccupé par les rapports et témoignages crédibles faisant état de violations (des droits de l’Homme) et de faits illicites commis par des éléments des Forces républicaines de Côte d`Ivoire (Frci, armée) ou des groupes associés à ces derniers » en Côte d’Ivoire. (Agence France presse, 13 juillet 2012). Le lendemain, M. Obama, pour montrer qu’il n’existe pas l’ombre d’une contradiction entre Alassane Dramane Ouattara et vous, y compris sur la question des droits de l’Homme, M. Carter III, votre porte-parole, déclare : « Les points de vue des présidents Obama et Ouattara convergent et leurs relations sont excellentes ». Et comme si ces effusions ne suffisaient pas, il ajoute que «les relations entre la Côte d’Ivoire et les Usa sont fantastiques ». (Le Mandat, 14 juillet 2012). Tout est dit et votre silence, M. Obama, devient assourdissant.
M. le président Barack Obama, les peuples africains n’attendent pas que vous leur donniez tout l’or des Etats-unis d’Amérique. Ils exigent simplement le respect de leur souveraineté et de leur dignité. Quant à leur propre histoire, ils se chargent de l’écrire, même en lettres de sang, comme naguère en Afrique du sud, en Angola, en Guinée Bissau, en Algérie, etc.
M. Obama, le contribuable américain sait-il que vous dépensez son argent à entretenir et à protéger Alassane Dramane Ouattara, ses dozos et sa cohorte de chefs de guerre sanguinaires que sont Soro Kigbafori Guillaume, Ousmane Coulibaly alias Ben Laden - oui, vous avez bien lu Ben Laden - Chérif Ousmane, Koné Zakaria, Losseni Fofana, Ouattara Mourou, Ouattara Issiaka alias Watao, Fofié Kouakou, etc. Ces hommes sont coupables de crimes graves, voire de crimes contre l’humanité comme cela a été documenté par la Commission d’enquête internationale mandatée par l’Onu, Amnesty international, Human rights watch, le Comité international de la croix rouge, la Fédération internationale des droits de l’Homme, Caritas, etc.
S’il vous plait, M. le président Obama, un dernier mot. Combien de temps encore laisserez-vous votre cher ambassadeur Philip Carter III promener son arrogance et ses pratiques dignes du Ku Klux Klan en Côte d’Ivoire, en violation de la Convention de Vienne de1964 qui régit les relations diplomatiques entre les nations ? L’Histoire vous regarde.
Très respectueusement.
Par Deuxer Céi Angela. L’œil du juste
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Ampliations : Mit Romney, candidat à l’élection présidentielle des Etats-unis d’Amérique.
Tous les journaux des Etats-unis d’Amérique: Washington Post, Washington Times, New York Post, New York Times, Los Angeles Times, Chicago Tribune, Charleston Gazette, Miami Herald, Detroit Free Press, Boston Herald, USA Today, Arizona Repubic, Boston Globe, Philadelphia Inquirer, Indianapolis Star, etc.
(1) Mes deux premières lettres s’intitulent Lettre ouverte à Hollande et à Obama (1 et 2) et peuvent être consultées dans les dossiers de plusieurs sites de la résistance africaine. Elles exposent le déroulement de la tentative de coup d’Etat du 19 septembre 2002 et la mise de la Côte d’Ivoire en coupe réglée par une véritable mafia, sous Alassane Dramane Ouattara.