Le pape François réussira-t-il à faire tomber le mur de l’impérialisme occidental, une des causes de la pauvreté dans le Sud?

Le 25 mars 2013 par Correspondance particulière - Le pape François réussira-t-il contre l’impérialisme?

Sachant que nous devons une bonne partie de notre formation aux Jésuites, plusieurs amis et connaissances ont voulu connaître notre point de vue sur le nouveau pape qui est un fils du Basque espagnol Ignace de Loyola (1491-1556), fondateur et premier supérieur général de la Congrégation des Jésuites. Les lignes qui suivent voudraient essayer de répondre à leurs interrogations. Il s’agira d’abord de cerner la personnalité du pape François et de décrypter ses premiers gestes et déclarations. On évoquera ensuite les défis qui attendent le nouveau pape. La troisième et dernière partie braquera les projecteurs sur l’Église catholique en Afrique. Le but poursuivi ici est non seulement de montrer les forces et faiblesses de cette Église mais aussi de voir quels changements elle devrait opérer pour être véritablement en phase avec la vision du 266e successeur de Pierre. Nous disons bien “successeur de Pierre” et non “chef de l’Église” comme certaines personnes se plaisent à désigner le pape. Car, pour saint Paul, seul le Christ est la tête ou l’époux de l’Église (Éphésiens 5, 23).

I. Personnalité du Pape François

La première chose qui frappe chez le pape argentin est sa simplicité. Cette simplicité, il la tient du “poverollo d’Assisi” et fondateur de l’Ordre des frères mineurs (Franciscains) qui vécut au XIIIe siècle. Sauf erreur de notre part, c’est la première fois en effet qu’un pape demande à la foule rassemblée à la Place Saint Pierre de Rome de prier pour lui et de le bénir. Et ce n’est pas tout. François a célébré la messe avec une étole plutôt qu’avec un camail; son anneau du pêcheur et sa croix pectorale étaient en argent et non en or. Pourquoi? Parce qu’il est vraiment un homme simple. Ceux qui l’ont connu en Argentine racontent en effet qu’il prenait le bus et le métro pour aller au travail, qu’il avait abandonné la luxueuse demeure de l’archevêché de Buenos Aires pour loger dans un modeste appartement près de la cathédrale, qu’il se mettait au dernier rang dans les reunions et qu’il aimait bien célébrer des messes dans le bidonville Villa 21 qui abrite des milliers de pauvres.
Ces derniers étaient sa priorité no 1. S’il avait tant d’affection pour eux, c’était pour les aider à améliorer leurs conditions de vie car, pour lui, la pauvreté est une violation des droits de l’homme. Une pauvreté que Gustavo Guttierez, Jon Sobrino, Leonardo Boff, Juan Luis Segundo et d’autres théologiens de la libération attribuent à une mauvaise répartition de la richesse, à l’accaparement par une minorité des biens que Dieu a destinés à tous . Bergoglio a dû être soulagé quand la 32e congrégation générale des jésuites, convoquée par le P. Pedro Arrupe du 2 décembre 1974 au 7 mars 1975, décida de consacrer un décret spécial, le décret 4, à la promotion de la justice.
Parce qu’il jugeait la pauvreté déshumanisante, Jorge Mario Bergoglio était capable de ne pas être tendre avec ceux qui se contentent de jeter quelques piécettes aux pauvres au lieu de revoir leur train de vie et de remettre en cause “les structures de péché” qui rendent les riches plus riches et les pauvres plus pauvres.
Parce qu’il est en mesure de prendre position sur les questions de société, Bergoglio ne manqua pas de s’opposer à la présidente argentine, Cristina Kirchner, sur la dépénalisation de l’avortement et la légalisation en 2010 du mariage homosexuel. À ceux qui accusent le nouveau pape de complicité avec le général Jorge Rafael Videla qui dirigea le pays d’une main de fer entre 1976 et 1981, le militant argentin des droits de l’homme et Prix Nobel de la paix 1980, Adolfo Perez Esquivel, répondit récemment que Bergoglio ne faisait pas partie des évêques ayant soutenu la dictature militaire pour la simple raison qu’il n’était pas encore évêque à ce moment-là et que, bien que n’ayant pas été “sur le front pour la défense des droits humains”, il a œuvré de façon souterraine à la libération de plusieurs prisonniers politiques.
Mario Bergoglio eut à exercer le pouvoir en tant que maître des novices, provincial des Jésuites (de 1973 à 1979), curé de paroisse, recteur d’université, archevêque et cardinal mais, pour lui, le pouvoir ne fut jamais perçu autrement que comme un service qui “a son sommet lumineux sur la Croix”. Dans son homélie du 14 mars, en effet, le nouveau pape a souhaité que l’Église ait « le courage de cheminer en présence du Seigneur, avec la Croix du Seigneur, d’édifier l’Église sur le sang du Seigneur, versé sur la Croix et de confesser l’unique Gloire, le Christ crucifié ». Paul de Tarse le disait déjà dans une formule saisissante: « Les Juifs demandent des miracles et les Grecs cherchent la sagesse : nous, nous prêchons Christ crucifié ; scandale pour les Juifs et folie pour les païens, mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs. » (1 Co 1, 22-24). En axant son homélie devant les cardinaux sur le Christ crucifié, le nouveau pape voulait probablement nous rappeler que celui qui a choisi de cheminer avec le Christ crucifié doit s’attendre à connaître le rejet, la persécution, la prison, l’exil ou la mort. Car on ne peut pas se battre pour le triomphe de la justice et de la vérité et espérer être applaudi par ceux qui piétinent ces valeurs. Bergoglio n’a pas été choisi parce qu’il a fait un doctorat en théologie à Fribourg (Allemagne) ou bien parce qu’il avait le meilleur programme. Ce qui a été déterminant, c’est sa forte personnalité; ce qui a poussé les autres cardinaux à lui accorder leurs voix, c’est qu’il n’a jamais cessé d’être un farouche défenseur des pauvres, un homme qui n’a pas peur de se dresser contre quiconque veut les écraser. Avant Bergoglio, il y eut Mgr Oscar Romero abattu au cours d’une messe le 18 mars 1980 en raison de son engagement en faveur des pauvres du Salvador, les cardinaux Paulo Evaristo Arns, Aloisio Lorscheider et Mgr Helder Camara à qui on prête la phrase suivante: “Quand je donne à manger aux pauvres, on dit de moi que je suis un saint. Mais, quand je demande pourquoi les pauvres n’ont rien à manger, on me traite de fauteur de troubles.” Romero, Arns, Lorscheider et Helder Camara étaient d’ardents et infatigables avocats de la cause des pauvres en Amérique du Sud et, pour cette raison, étaient considérés comme des gens dangereux par les riches et puissants de ce sous-continent. Or il est urgent de remettre les pauvres au centre de la mission de l’Église, C’est pourquoi l’élection de François est une bonne nouvelle et une chance pour l’Église universelle. Avec ce pape latino-américain, il faut espérer que les pauvres ne seront plus les convives indésirables du banquet de l’humanité et que l’Église, revenue à la simplicité et au dépouillement du Christ, pourra mieux sensibiliser le monde à leur drame.

II. Les challenges qui attendent le nouveau pape

Victor Hugo ne voulait pas “les misérables secourus mais la misère supprimée”. Le premier défi que le pape argentin devra affronter est la suppression de la misère. Utopie? Non, car, si Jean-Paul II contribua à la chute du mur de Berlin et à l’effondrement du communisme en Europe centrale et orientale, pourquoi ne devrions-nous pas croire que François pourrait faire tomber celui de la misère qui, de l’avis de Daniel Supplice, ministre des Haïtiens vivant à l’étranger, est “la conséquence d’une Histoire mal gérée et le produit de politiques inadaptées”. Il faut comprendre par là que la pauvreté est due, entre autres, à une confiscation des richesses mondiales par une poignée d’infividus, à l’achat à vil prix des matières premières en provenance du Sud, au placement à la tête des pays africains de présidents dociles et corrompus qui, en guise de reconnaissance, sont prêts à brader les richesses de leurs pays à un Occident insatiable et peu respectueux des droits de l’homme quand il s’agit des pays de l’hémisphère Sud. Pour sûr, combattre la pauvreté ne sera pas chose facile pour l’ancien archevêque de Buenos Aires mais un tel défi n’est pas insurmountable. Car, comme le dit bien Nelson Mandela, “la pauvreté n’est pas naturelle. Elle est fabriquée par l’homme et elle peut être vaincue et éradiquée par les actions des hommes. Et vaincre la pauvreté n’est pas un geste de charité. C’est un acte de justice. C’est la protection d’un droit humain fondamental, le droit à la dignité et à une vie décente”. L’enjeu, aujourd’hui, est de permettre à des millions d’hommes et de femmes vivant au Sud de mener enfin une vie digne et décente. Pour y parvenir, le pape n’aura pas d’autre choix que de s’attaquer au néolibéralisme “qui fait que dix-sept personnes meurent de faim chaque minute ”.
Le second défi, c’est la réforme de la Curie romaine. Elle devrait consister premièrement à réduire l’effectif des évêques et cardinaux y travaillant. Un tel dégraissage aurait un double avantage: d’une part, il permettrait au Vatican de faire des économies; d’autre part, il aiderait à retrouver le sens du ministère épiscopal. Jean-Marie Tillard, Bernard Sesboüé, Hervé Legrand, Gilles Routhier et d’autres éminents ecclésiologues soutiennent en effet que l’épiscopat n’est pas un cadeau que le pape ferait à ses petits copains et qu’on n’est pas ordonné évêque pour signer des papiers dans un petit bureau romain mais d’abord pour enseigner, sanctifier et gouverner le Peuple de Dieu dans un diocèse donné. Il s’agit ensuite d’équilibrer la composition du collège cardinalice. Parmi les cardinaux ayant pris part au dernier conclave, 62 venaient de l’Europe, 19 d’Amérique latine, 11 d’Afrique et 11 d’Asie. Cet équilibrage est d’autant plus nécessaire que le centre de gravité de l’Église s’est déplacé du Nord vers le Sud. Dans la foulée, le pape pourrait nommer plus d’évêques et de cardinaux originaires du Sud au Vatican au lieu de concéder quelques strapontins aux trois continents (Amérique du Sud, Asie et Afrique) où l’Église est en pleine croissance alors qu’elle se meurt en Occident
Quand nous parlons du catholicisme qui est en train de mourir en Occident, nous ne pensons pas seulement aux églises et séminaires qui se vident ou aux communautés religieuses qui ferment chaque année faute de recrutements. Nous songeons aussi à ce néo-paganisme qui place l’argent au-dessus de l’être humain, laisse les personnes du 3e âge mourir de froid ou de canicule dans les maisons de retraite, ne veut pas entendre parler des racines chrétiennes de l’Europe, reconnaît et célèbre le mariage entre personnes de même sexe, pousse États et multinationales à armer des hors-la-loi pour déstabiliser tel ou tel pays du Sud dont on veut s’approprier les richesses. Ivoiriens et Libyens en ont fait la douloureuse expérience, ces deux dernières années. Et, comme la crise économique et financière n’est pas près de s’estomper dans la plupart des pays occidentaux soumis désormais à des coupes budgétaires et à des licenciements massifs, il est fort à craindre que d’autres pays africains ne subissent le même sort dans les mois ou années à venir. Le pape François, qui estime que “nous sommes gardiens de l’autre” et ne souhaite pas que “des signes de destruction et de mort accompagnent la marche de notre monde ”, laissera-t-il les anciens pays colonisateurs continuer à se comporter dans leurs anciennes colonies comme le loup dans le poulailler? Permettra-t-il à toute l’Église de comprendre enfin que “ce sont les dirigeants qui résistent aux puissances occidentales qui sont souvent diabolisés, vilipendés et font l’objet de plans de déstabilisation, voire d’assassinat pur et simple ”? Acceptera-t-il que les Occidentaux “se posent en moralisateurs, tout imbus de la prétendue supériorité de leur système, de leur ‘civilisation’ dont l’influence s’est propagée dans le monde à travers des génocides et des massacres en série de peuples non européens, de l’Afrique aux Amériques, en passant par l’Asie, sur fond d’une entreprise préméditée de destruction systématique de leurs cultures et du pillage de leurs ressources ”? Ce qui est certain, c’est que le catholicisme en Afrique est miné aujourd’hui par un certain nombre de problèmes bien qu’il fasse preuve d’un indiscutable dynamisme.

III. Le catholicisme en Afrique

En 1978, on denombrait 55 millions de catholiques africains . En 2009, on estimait leur nombre à 158 millions, soit un dixième des catholiques dans le monde, selon l’annuaire pontifical 2012, preuve que de nombreux baptêmes et mariages y sont célébrés chaque année.
Ce qui montre que quelque chose bouge dans ce catholicisme, c’est aussi la multiplication des dispensaires et écoles dont les couches les plus démunies restent les premiers bénéficiaires. Et que dire des universités catholiques régionales à Abidjan (UCAO), à Yaoundé (UCAC), à Nairobi (CUEA) auxquelles il faut ajouter l’université catholique de Port-Harcourt (Nigeria) et les Facultés catholiques de Kinshasa où économistes, philosophes, anthropologies, sociologues et théologiens travaillent patiemment à l’émergence d’un christianisme qui soit “le ferment pour une action collective de transformation d’un présent régi uniquement par des logiques mortifères, maléfiques et prédatrices de tyrans ignares et sanguinaires ”?
Mentionnons enfin la création en 1969 du Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar. Basé à Accra (Ghana), le Sceam se réunit théoriquement tous les trois ans et favorise la concertation entre les épiscopats du continent. Il a déjà produit d’excellents travaux sur la situation socio-politique du continent.
Aussi dynamique et aussi vivant soit-il, le catholicisme en Afrique est miné par des problèmes. Sans prétendre à l’exhaustivité, il s’agit du fossé qui existe entre le croire et le vivre, du cléricalisme, du tribalisme, de la mauvaise gestion de certains diocèses et paroisses, du silence de beaucoup de prêtres et évêques face à la violation des droits de l’homme. Explicitons. Il est indéniable que les églises et séminaires ont plus de monde en Afrique qu’en Occident. N’empêche que la qualité est encore loin d’accompagner la quantité. La qualité, c’est la mise en pratique de ce qu’on confesse ou dit. Or peu nombreux sont les chrétiens africains capables de partager ce qu’ils ont reçu de Dieu, d’être honnêtes, de ne pas abuser du petit pouvoir qui leur a été confié, de prendre soin du bien commun, de ne pas s’occuper uniquement des gens de leur famille, ethnie ou religion, de respecter le point de vue et la vie de l’adversaire en politique.
Le constant est encore plus préoccupant dans le domaine de la lute contre les violations des droits humains. Il est vrai que Mgr Raymond-Marie Tchidimbo dénonça les dérives dictatoriales de Sékou Touré, que Mgr Joseph-Albert Malula protesta contre Mobutu Sese Seko qui se prenait pour le messie du Zaïre, que Mgr Bernard Yago refusa en 1963 de valider la thèse officielle selon laquelle Ernest Boka s’était donné la mort dans la prison d’Assabou. Vrai que le cardinal Christian Tumi ne se priva jamais de fustiger les traitements inhumains infligés aux prisonniers de New Bell et les élections truquées, que le jésuite Engelbert Mveng a bien analysé la question de la pauvreté sur le continent en affirmant que “les pauvres d’Afrique ne sont pas seulement quelques clochards, quelques mendiants aux recoins des rues mais des peuples entiers, errants, dans la nuit, enivrés de slogans, bâillonnés, muselés, attelés à des trains fous, dans les scènes dantesques de désespoir » et que Jean-Marc Éla ne ménagea jamais l’État africain qui “a créé une situation d’hibernation intellectuelle où fleurit une littérature de griots et accélère la fuite des cerveaux et impose un environnement favorable au règne du consensus ». Mais force est d’admettre que, de nos jours, les défenseurs du pauvre, de l’opprimé ou du faible ne sont pas légion dans le clergé africain. Il n’y a plus grand-monde pour répercuter leur cri ou pour décrier les constitutions taillées sur mesure et l’ingérence de certains pays occidentaux dans les affaires intérieures des pays africains, Or, assure Martin Luther King, “vient un temps où le silence est trahison”. Bref, tout se passe en Afrique comme si le plus important, pour nombre de clercs, était de dire la messe et d’administrer les sacrements, comme s’ils n’avaient jamais lu la recommandation du Synode des évêques de 1971 sur la Justice dans le monde selon laquelle la lutte pour la justice et la transformation de la société font partie intégrante de l’évangélisation.
Qui plus est, on voit les mêmes clercs rivaliser d’ingéniosité et de détermination dans la course à l’argent, aux honneurs et aux postes, exceller dans la mauvaise gouvernance, le recours systématique aux subsides des Églises occidentales et le racket des fidèles chrétiens exclus quotidiennement de la prise de parole et de décision dans les paroisses malgré les changements apportés par le concile Vatican II (1962-1965).
Un tel comportement pose inéluctablement la question des priorités: Sur quoi l’accent devrait-il être mis? Que devrait-on privilégier? Pour quelles causes devrait-on se mobiliser le plus? Un regard attentif révèle que le cultuel l’emporte largement dans plusieurs paroisses et diocèses d’Afrique. Chaque curé tient en effet à bâtir une grotte pour la mère de Jésus ou à agrandir son église. On oblige alors les chrétiens à cotiser beaucoup d’argent alors que rien n’est fait pour sortir les gens du chômage ou de la pauvreté. Le nouveau pape insiste, lui, sur le fait que “Dieu ne désire pas une maison construite par l’homme mais la fidélité à sa Parole, à son dessein: la construction de pierres vivantes marquées de son Esprit ” et qu’il ne s’agit pas seulement d’être prêtre, évêque, cardinal ou pape mais d’être disciple du Christ, c’est-à-dire être prêt à souffrir pour la justice, la vérité et la solidarité avec les pauvres . À l’image de Joseph qui “est auprès de Marie son épouse dans les moments sereins et dans les moments difficiles de la vie, dans le voyage à Bethléem pour le recensement et dans les heures d’anxiété et de joie de l’enfantement, au moment dramatique de la fuite en Égypte et dans la recherche inquiète du fils au Temple et ensuite dans le quotidien de la maison de Nazareth, dans l’atelier où il a enseigné le métier à Jésus ”, la hiérarchie catholique africaine doit donc se tenir aux côtés de ceux qui sont réduits au silence, traqués, exploités ou spoliés, oser affronter “les Hérode qui trament des desseins de mort, détruisent et défigurent le visage de l’homme et de la femme ”. À notre avis, c’est à cette condition, et seulement à cette condition, que l’Église d’Afrique pourra donner un jour un pape au monde.

Une contribution de Jean-Claude DJEREKE
Historien et sociologue des religions
Auteur de L’engagement politique du clergé catholique en Afrique noire, Paris, Karthala, 2001 et Rome et les Églises d’Afrique, Propositions pour aujourd’hui et demain, Paris, L’Harmattan, 2005.