Lakota: Les dozos assiègent Gnakouboué, perquisitionnent et terrorisent
Le 13 septembre 2012 par L'Alternative - Des chasseurs traditionnels connus sous l’appellation dozos se substituent à la police et à la gendarmerie en se donnant des missions
Le 13 septembre 2012 par L'Alternative - Des chasseurs traditionnels connus sous l’appellation dozos se substituent à la police et à la gendarmerie en se donnant des missions
d’une force régulière. Dans le village de Gnakouboué, à 17 km de Lakota, ils se sont illustrés par une brutalité inqualifiable et ont fait vivre un calvaire aux villageois le vendredi 31 août dernier.
En effet de nombreux dozos qui disent rechercher des armes de guerre qu'auraient cachées les villageois ont assiégé Gnakouboué. Tirant en l'air, bastonnant à sang des individus avant de perquisitionner presque tous les domiciles.
C’était le comble de la terreur confient de nombreux témoins. "Ce jour là est un jour de repos chez nous. Nous avons été surpris de l’arrivée dans notre village des dozos. Ils ont bastonné plusieurs personnes. Un manœuvre agricole du village, Dossi Charles a été sauvagement battu parce qu'il a simplement rétorqué qu'il ne détient pas de fusil. Nous avons tous pensé qu'il est décédé", explique un villageois interrogé sur place. Il précise que des dozos ont fait savoir qu'ils ont été envoyés dans le village par des autorités préfectorales de la région qui laissent croire que des cadres du village auraient enfoui des kalachnikovs dans des maisons. «Malgré tout le zèle, les recherches n’ont rien révélé. Les dozos, visiblement furieux ont arraché aux villageois une quinzaine de fusils de chasse de type calibre12 aux paysans. Ils ont pris nos fusils que nos grands parents nous ont laissés sous prétexte que nous voulons enlever Alassane Ouattara au pouvoir», rapporte-t-il. Avant de faire remarquer que cette situation a provoqué un déplacement massif de populations.
Ibo Cheick Oumar