La sécurité intérieure du Ministre de l'Intérieur
A première vue, ce titre prête à confusion puisqu'il semble renvoyer à la sécurité affectée au ministre de l'Intérieur. Non, Il ne s'agit pas de cela mais bien de la sécurité de la Côte d'Ivoire à l'intérieure de ses
frontières telle que conduite par Mr Hamed Bakayoko, ministre ivoirien de l'Intérieur. Après écoute de l'intervention télévisée du Ministre de l'Intérieur en date du mardi 12 juin 2012, notre envie d'écrire ce bout de papier est partie de l'Affaire Moise Lida Kouassi, ex-ministre de la Défense sous le Président Laurent Gbagbo.
A première vue, ce titre prête à confusion puisqu'il semble renvoyer à la sécurité affectée au ministre de l'Intérieur. Non, Il ne s'agit pas de cela mais bien de la sécurité de la Côte d'Ivoire à l'intérieure de ses
frontières telle que conduite par Mr Hamed Bakayoko, ministre ivoirien de l'Intérieur. Après écoute de l'intervention télévisée du Ministre de l'Intérieur en date du mardi 12 juin 2012, notre envie d'écrire ce bout de papier est partie de l'Affaire Moise Lida Kouassi, ex-ministre de la Défense sous le Président Laurent Gbagbo.
Du traitement médiatique de l'Affaire Lida Kouassi
Nous avons tous vu l'ex-ministre menoté depuis son arrestation à Lomé au Togo jusqu'à son arrivée en Côte d'Ivoire. Dans ce même dossier, Mr Lida Kouassi est présenté, exprimant son regret, présentant ses excuses à la Côte d'Ivoire et demandant la clémence du Chef de l'Etat, Alassane Dramane Ouattara. Mais avant, il est présenté une vidéo dans laquelle, un militaire lisant un discours de Prise de pouvoir et de Politique générale. Si aux spécialistes des images audio-visuelles, nous laissons le soin de déchiffrer cela, surtout durant cette l'ère très florissante des Nouvelles technologies, nous sommes cependant en droit de dire: Méthodes classiques, pratiques déjà vues en Afrique, du moins en Côte d'Ivoire. En effet, depuis les années 1960, le Président Houphouet-Boigny, avec le concept de complot avait recours à de telles pratiques. A cette époque, la pratique consistait à faire arrêter tous ceux qui, après avoir étudiés en Europe ou lus les documents des dirigeants des systèmes politiques socialistes, pensaient que la reproduction de la théorie était possible en Côte d'Ivoire. Or le Parti démocratique de Côte d'Ivoire, Parti-Etat, Etat-Parti et Nation symbolisait, s'il n'était, le lieu de rassemblement et de convergence de tous les Ivoiriens, y compris leur intelligence, manière de vivre et leur vision. Tous ceux qui tentaient de s'en extraire devaient être ramenés dans la République, peu importe la manière. Ainsi les opposants supposés ou réels, tels Ernest Boka, Jean-baptiste Mockey, Sekou Sanogo et Jean Konan Banny furent ainsi conduits à Assabou près de Yamoussoukro où ils ont subi des traitements de choc au nom de la stabilité républicaine. Ces comploteurs étaient ensuite invités, souvent mis à genoux, devant la nation entière pour demander le pardon à la Nation et au Père de la nation. La Côte d'Ivoire a ainsi connu plusieurs complots et les traitements conséquents.
Avec l'affaire Lida Kouassi et bien d'autres affaires frappées du saut '' Atteinte à la Surété de l'Etat '', nous avons l'impression de revivre la politique du Président Houphouet. Ce qui semble logique puisque l'actuel Chef de l'Etat, Alassane Dramane Ouattara a été son premier et dernier Premier ministre. Et il n'a cesse de clamer se réclamer et s'inspirer du Président Houphouet. A la différence que certains de ses collaborateurs semblent s'adonner à de la politique-spectacle là où les Ivoiriens attendent une action judiciaire silencieuse mais efficace puisque de concert avec les différents départements spécialisés de notre Police. Si les chefs d'accusation à l'encontre de Mr Lida Kouassi expliquent peut-être un tel traitement, la réaction, la démonstration ou la prodada télévisée, baptisée ''Les Grands Dossiers'' du Ministre Bakayoko est à notre sens inappropriée au regard de son statut actuel dans notre République mais acceptable si l'on s'en tient stricto sensu au profil de Monsieur le ministre. Dans la hiérarchique de la Police ivoirienne, le Ministre de l'Intérieur est certes le dernier maillon supérieur mais des Services existent au sein de cette même police. A ces Services doivent revenir la gestion médiatique de ce dossier, pour informer la population sur cette affaire jugée délicate et capable de troubler la quiétude de nos concitoyens déjà aux prises avec les Forces républicaines et leur contigent d'anciens com-zones. Et les preuves présentées par le Ministre devaient être des documents à mettre à la disposition de la Justice ivoirienne, puisque depuis le 11 avril 2011, la Côte d'Ivoire a renoué avec le Droit, pour devenir un Etat de Droit au sens plein du terme. A notre sens, la prestation (épluchant des feuilles en direct à la télévision nationale) du Ministre Bakayoko et les explications sur cette affaire, aussi sérieuse soit-elle, ont fini par remettre en cause la crédibilité des accusations sur cette tentative de destabilisation de notre pays. Ces quelques précisions faites, nous nous permettons de laisser complètement cette affaire de côté, puisqu'il revient de droit à la Justice ivoirienne collaborant avec les Services spécialisés de la Police ivoirienne de traiter efficacement ce dossier, pour analyser la Sécurité intérieure du Ministre de l'Intérieur.
Cette analyse portera sur la sécurité des Ivoiriens par ce département aussi important dans un Etat cherchant encore ses marques après les conséquences du Coup d'Etat de décembre 1999 et ses conséquences qui se sont étallés pour s'étendre. Aujourd'hui, la sécurité intérieure est à penser, doit être mise en oeuvre et permanente pour permettre à toute personne vivant en Côte d'Ivoire ou désirant s'y rendre de pouvoir se promener quand elle veut et où elle veut. Mais, aujourd'hui, il nous semble que cette liberté de circulation est soumise à certaines conditions. En tout cas pour ceux qui ont eu la chance de visiter leurs parents. Quelle est donc la réalité de la Sécurité intérieure du ministre de l'Intérieur? Si l'on s'en tient à ce qui se passe à Abidjan, il est donné de constater que le mode sécuritaire de la zone rebelle a été reproduit à Abidjan. Cette ville est divisée en département de sécurité, ce qui est normal au regard de la densité humaine et géographique de cette ville-pays. Mais là où ce mécanisme sécuritaire choque la population, c'est que certaines zones sécuritaires répondent aux instructions d'autres chefs en marge du ministère de l'Intérieur. On nous répondra qu'il s'agit bien là d'une stratégie: diversifiée les compositions militaires pour donner l'impression d'une opposition interne dans le maillon sécuritaire mais qu'à la vérité tout aboutit à un point unique. Lequel? Faux, nous répondrons dans la mesure où au sein de la composante du Rassemblement des Républicains, les sillons sont en train d'être tracés dans la perspective d'un après Alassane Dramane Ouattara. Ce combat pour le repositionnement fait que chacun des Leaders de la composante RDR surtout les principaux, Guillaume Kigbafori Soro et Hamed Bakayoko, maintient ses opérations militaires sur le terrain. Et donne l'impression d'une rebellion au pouvoir dans la République. Le mode opératoire de la sécurité à Abidjan reste encore confuse malgré l'aide maximale apportée par la France, malgré ''' les ONUCI''' , malgré la présence de conseillers militaires et agents de renseignements généraux français sans compter la Force Licorne officiellement présentée comme une force de protection des Français résident en Côte d'Ivoire. En tout cas c'est ce qui est expliqué aux citoyens français de la métropole. Et enfin malgré les appuis et conseils fournis par son ex-homologue de l'Intérieur, Mr Claude Guéant qui a même fait un déplacement à Abidjan avec dans ses valises des véhicules offerts gracieusement à l'Etat de Côte d'Ivoire mais portant les symboles graphiques de la Police française. Complétant l'action de gratitude de son ex-homologue français, Mr le ministre ivoirien de l'Intérieur a offert, il n'y a pas longtemps, 4 véhicules pour selon ses propos traquer le grand banditisme en Côte d'Ivoire. Un ministre de la République qui offre des véhicules à son propre département. C'est cela la réalité de la politique sous nos tropiques et la continuité d'un comportement politique digne des entrepreneurs politiques dans des systèmes politiques, en marge de la démocratie. Si cela peut choquer ailleurs, c'est normal chez nous dans la mesure où ce comportement s'inscrit dans une logique de continuité là où La Solution est sur le point de devenir un mécanisme de reproduction hétéroclite de pratiques politiques: clientélisme, chantage, chômage, rebellion, arrestations, endettement massif, réduction au silence de ceux qui donnent la légitimité par leur vote et confiance, descolarisation et loubardisation du milieu scolaire. Nous avions opté pour La Solution avec l'espoir de faire pièce à telle pratiques mais force est de constater que l'option faite tourne en rond. La Solution tente de prendre le virage de la permanence. Là où nous attendons le Changement et le Vivre ensemble, il nous est offert l'exil et les mandats d'arrêts, sans compter les prisons occupées au metre carré. La sécurité intérieure du ministre de l'Intérieur, partie prenante à La Solution cherche encore ses marques. Seul le génie du premier Responsable de l'Intérieur peut aider à trouver la solution sécuritaire dans la vague des solutions possibles. Si la sécurité intérieure du ministre de l'Intérieur demeure problématique à Abidjan, la sécurité hors des frontières d'Abidjan rélève de la sécurité extérieureMais là encore le profil du premier Responsable de ce département sécuritaire semble faire défaut. Le comportement public et apparition donnent l'impression de la danse de Loubards. Cette corporation de Jeunes utilsée par le PDCI dans les années 1990 pour assurer la sécurité rapprochée des personnalités publiques ivoiriennes. La question, du reste normale, que nous soumettons serait-elle celle d'un Etat à la sécurité intérieure Loubarde? Avec le bandage public des muscles lors des apparitions télévisées, répondront par l'affirmative, les esprits avisés. Il nous semble qu'il a été Loubard ou a fleurté avec les membres de cette corporation à la Cité Mermoz de Cocody et au Burkina Faso, juste après ses déboires au CHU de Cocody.
A monsieur le ministre de l'Intérieur, nous pourrions suggérer d'y aller avec la manière, la diplomatie dans le langage puisque vous êtes, maintenant, un homme d'Etat, un cadre du RDR et un Homme qui voudra à l'avenir devenir Homme d'Etat, voire président de la République. C'est donc le lieu, la fonction que vous occupez en ce moment, de préparer avec beaucoup de stratégies conciliantes et qui rassemblent votre devenir dans l'Etat puisque vous êtes sans ignorer la montée de forces au sein de votre Rassemblement des Républicains. Et lorsque viendra le moment de capitaliser le suffrage des Ivoiriens pour vouloir etre le Premier des Citoyens Ivoiriens, seul le vote exprimé des militants du RDR ne suffira plus. Il vous faudra, dans l'absolu, le suffrage exprimé d'une bonne majorité des Ivoiriens, toute tendances confondues: idéologico-politique, régionale, corporative, etc. C'est donc pourquoi, il vous faut de la dipomatie dans le traitement des Ivoiriens, personnalités mêmes ex soient-elles et de l'efficacité activité dans la sécurité intérieure des Ivoiriens mais respectueuse des valeurs et droits reconnus à l'humain.
Si en Côte d'Ivoire, on dit aussi, quitte dans çààà, C'est un faux Championnat, nous vous invitons donc à quitter les sentiers battus de la vengeance politique et militaire pour emprunter les sillons de la République.
Pour que vive la République des Solutions
Fait à FranckFurt am Mein, le 13 juin 2012
Michel DIABY Ladjiba
brotherhood-ziko@hotmail.com