L'« ONUCI » DANS LE PIÈGE PATRIOTIQUE IVOIRIEN.
Le 23 décembre 2010 par IvoireBusiness - Depuis l’annonce officielle, samedi par le Président Gbagbo et son gouvernement, de la demande de départ immédiat des forces de l’« Onu » et Française en Côte d’Ivoire, c’est une véritable avalanche patriotique qui s’abat sur les symboles de la « communauté
Le 23 décembre 2010 par IvoireBusiness - Depuis l’annonce officielle, samedi par le Président Gbagbo et son gouvernement, de la demande de départ immédiat des forces de l’« Onu » et Française en Côte d’Ivoire, c’est une véritable avalanche patriotique qui s’abat sur les symboles de la « communauté
internationale » présente en Côte d'Ivoire et hostile au Président Gbagbo.
Si pour l’heure la « licorne »est médiatiquement épargnée, l’« Onuci » à l’inverse paye les frais des médias locaux, unique contrepoids médiatique dans cette guerre de l’information entre l’occident et la Côte d’Ivoire.
Dimanche devant les cameras de la « RTI », au même moment ou la galaxie patriotique surexcitée se réunissait par milliers autour de Blé Goudé à Abidjan pour demander le départ de l’« onuci » et de « licorne », c’est tout un convois militaire blindé de l’« onuci », qui tentait de rejoindre l’« hôtel du golf », lieu de retranchement du camp Alassane Ouattara, qui a subit la conséquence de la vague progressive et grandissante de protestation antagoniste à l’« onuci » observée depuis la déclaration de Jacqueline Oble. Ce dernier, après avoir été pris à partie par des Ivoiriens qui pour certains s’étaient allongés sur la route pour faire barrage à l’avancée du convoi, « très suspect » selon les forces de l’ordre présentent sur les lieux, a été contraint de rebrousser chemin et de rentrer à sa base de l’« hôtel Sébroco », « QG » de l’« onuci » en Côte d’Ivoire.
Au même moment, à la cité « Mermoz de Cocody », c’est la jeunesse du « FPI » et la « Fesci » qui s’étaient réunies autour de Konaté Navigué et Augustin Mian pour exprimer à leur tour la volonté de voir partir au plus vite les casques bleus. Les deux leaders en ont même appelé aux Ivoiriens de cesser toute collaboration avec l’« Onuci » interpellant la population à veiller à ce que les ravitaillements en carburant des véhicules onusiens dans les stations ivoiriennes ne se fassent plus allants même jusqu’à demander aux propriétaires de déloger leurs locataires de l’« Onuci » avant de menacer que s’ils ne s’exécutaient pas, eux même s’en chargeront.
Ultimatum de Sarkozy passé, ce lundi, la vie a repris une fois de plus son cours normal dans les principales villes du pays même si les inquiétudes persistent. Laurent Gbagbo est toujours président, Ouatttara et Soro au golf malgré les rumeurs persistantes de fuite.
Rappelons que cette guerre médiatique et cette dynamique patriotque avaient réussi à faire plier la puissance Française en 2004 avec l’épisode de l’« hôtel ivoire » et du « pont De Gaulle ». Le temps passe, mais les armes et le combat semblent faire en sorte que l’histoire se répète à la nuance qu’à cette heure, la distinction entre forces de la « communauté internationale » et ressortissants étrangers est bel et bien signifiée. L’histoire se répète peut-être, mais du côté des patriotes ivoiriens on semble avoir tiré les leçons du passé, « à chacun son blanc » est devenu « pas touche aux blancs ».
Koaci.com