Koua Justin, Sg par intérim de la Jfpi, samedi dernier : «Le Pdci doit entendre les cris des Ivoiriens»

Par Le Nouveau Réveil - «Le Pdci doit entendre les cris des Ivoiriens».

Le secrétaire général par intérim de la jeunesse du Fpi, Koua Justin, était, le samedi dernier, face à la presse. Au cours de la conférence qu’il a animée au quartier général de son parti à Cocody, Koua Justin s’est prononcé sur la nécessité pour tous les partis politiques de former une coalition afin de précipiter le départ du président Alassane Ouattara du pouvoir. Car selon lui, il y a «urgence». «Il y a urgence. La Côte d’Ivoire doit se débarrasser de Dramane maintenant par tous les moyens démocratiques», a-t-il indiqué. Pour ce combat, il a décidé de lancer un appel au parti démocratique (Pdci) pour qu’il rejoigne le combat. «Le Pdci doit entendre les cris des Ivoiriens. Ce n’est pas dans une alliance, mais c’est un devoir pour le Pdci de se battre pour son pays», a-t-il lancé. Et d’inviter également tous les partis politiques. «Tous les démocrates doivent conjuguer leurs efforts pour précipiter la chute de Dramane Ouattara. S’il y en a au Pdci, au Rdr, ils sont tous conviés. Toutes les forces ivoiriennes doivent être coalisées pour précipiter la chute de Dramane Ouattara de façon démocratique. C’est une évidence et c’est indiscutable. Nous n’avons pas encore jeté les bases d’une quelconque alliance. Nous appelons le peuple à prendre conscience de la nécessité de rejoindre le Fpi dans le combat.» Ce combat, Koua Justin et ses camarades l’ont intitulé «éveil des consciences». Pour la Jfpi, il est plus que temps qu’au niveau des populations, il y ait un éveil des consciences. «L’éveil des consciences, c’est cette volonté des jeunes du Fpi d’aller dans chacune de leur section, d’aller rencontrer chaque couche sociale, les Ong, les syndicats, les partis politiques. D’aller rencontrer les Ivoiriens là où ils se trouvent pour dire, il y a urgence. La Côte d’Ivoire se meurt. Il nous faut la sauver. Il n’y a plus question de prétexter de la peur et laisser la Côte d’Ivoire aller tout droit dans le gouffre. Nous allons précéder le Fpi sur le terrain. Le secrétaire général du Fpi a annoncé des actions. Des actions auront lieu parce qu’on ne peut pas supporter longtemps le bordel en Côte d’Ivoire», a-t-il indiqué. Et d’ajouter : «Nous allons occuper le terrain politique pour préparer le retour du Fpi». Le secrétaire général par intérim du Fpi a, par ailleurs, salué tous les militants qui se sont abstenus de participer aux élections régionales et municipales comme l’a recommandé la direction du parti. Non sans qualifier ces élections de «mascarade».

LANCE TOURE

APRES LE TRANSFÈREMENT FORCE DE SIMONE GBAGBO A ODIENNE - JUSTIN KOUA: «Nous ne tolérerons plus longtemps la détention des prisonniers politiques»

Publié le lundi 13 mai 2013 | Notre Voie

Le secrétaire national par intérim de la Jeunesse du Front populaire ivoirien (Jfpi), Justin Koua, a déclaré, samedi dernier, au cours d’une conférence de presse à l’ex-Qg du candidat Laurent Gbagbo à Cocody-Attoban, que «nous ne tolérons plus longtemps la détention des prisonniers politiques». Cette réaction fait suite à l’épisode du transfèrement forcé de Simone Gbagbo à Odienné, mercredi dernier, alors qu’elle était encore sous anesthésie, à la Pisam. Justin Koua y voit une manœuvre d’assassinat de l’ex-Première Dame, et, au-delà, de tous les leaders de l’opposition, étant donné que, pour lui, ceux-ci sont des otages et non des prisonniers, contrairement à ce que tente de faire croire le pouvoir. Aussi le patron de la Jfpi a-t-il averti que les militants du Front populaire ivoirien se verront dans l’obligation de réagir pour empêcher la réalisation de ce projet funeste.
Pour le secrétaire national de la Jfpi, le traitement inhumain infligé à Simone Gbagbo montre encore une fois que la Côte d’Ivoire est devenue un Etat voyou, qui n’a que peu d’égards pour les droits humains. «La dictature sous le pouvoir Ouattara est une dictature inqualifiable», dira-t-il. A cet égard, il a souligné que ce qui se passe en Côte d’Ivoire aujourd’hui est quelque chose de spéciale comparativement à ce qui se passe dans les autres pays africains. «Ouattara et son pouvoir ont surclassé tous les régimes dictatoriaux qu’on a connus jusque-là en Afrique», précise-t-il.
Sur les élections locales, M. Koua a soutenu que, le 21 avril, c’est plutôt à une vraie mascarade électorale que les Ivoiriens ont eu droit. Il a relevé que le scrutin a été marqué par une fraude à grande échelle qui ne reflète en rien la réalité du vote. Il en déduit que c’est un cinglant désaveu que les Ivoiriens ont une fois de plus apporté à ce pouvoir installé à coup de bombes par la France et les Nations unies. «Nous voudrions ici féliciter le peuple de Côte d’Ivoire pour n’avoir pas cautionné ce coup contre la démocratie», a-t-il affirmé. A contrario, il a souligné que cette consultation a permis, au travers du faible taux de participation, de comprendre que les Ivoiriens restent encore attachés à Laurent Gbagbo. «Laurent Gbagbo reste et demeure le maître incontesté de la situation en Côte d’Ivoire», a-t-il avancé, avant d’ajouter que le Rdr a démontré qu’ «il est un parti violent, tribal et extrémiste».
Pour le patron de la Jeunesse du Front populaire ivoirien, ces élections ont davantage écorné le tissu social déjà délétère, en creusant un peu plus le fossé entre le pouvoir et l’opposition. En conséquence, Justin Koua a invité les Ivoiriens à prendre leurs responsabilités pour éviter le chaos à leur pays. «Nous invitons tous les démocrates de tous les bords à rejoindre le Front populaire ivoirien pour mener la lutte pour sauver la Côte d’Ivoire», a-t-il déclaré. Dans ce sens, il a annoncé qu’il irait à la rencontre des leaders de tous les mouvements de jeunesse, notamment les responsables des jeunesses du Pdci, du Rdr et des autres partis significatifs pour leur faire comprendre la nécessité de se mettre ensemble pour sauver la Côte d’Ivoire.
Le secrétaire national intérimaire de la Jeunesse du Front populaire ivoirien a révélé qu’il entreprendra bientôt une tournée dans le pays attié pour redynamiser les structures et remobiliser les militants pour les prochaines batailles. «Nous lançons l’opération éveil de consciences pour occuper le terrain politique et préparer les Ivoiriens à ce qui va arriver», a-t-il estimé. Justin Koua a exigé une fois de plus la mise sur pied d’un gouvernement de transition pour sortir le pays de l’ornière.

César Ebrokié