Konan Kouadio Siméon (KKS), Candidat aux présidentielles 2010: MESSAGE DE FIN D’ANNEE AU PEUPLE DE COTE D’IVOIRE
Ivoiriennes, Ivoiriens,
Bien chers compatriotes,
L’année 2011 vient de s’achever. Comme ces dix dernières qui l’ont précédée, elle ne laissera pas de bons souvenirs dans la mémoire collective des
Ivoiriens. Elle s’estompe sans avoir honoré la moindre des promesses à nous miroitées à son avènement, nous laissant embourbés dans nos sempiternels déboires politiques avec leurs lots d’incertitudes, de souffrances et de désolation.
Ivoiriennes, Ivoiriens,
Bien chers compatriotes,
L’année 2011 vient de s’achever. Comme ces dix dernières qui l’ont précédée, elle ne laissera pas de bons souvenirs dans la mémoire collective des
Ivoiriens. Elle s’estompe sans avoir honoré la moindre des promesses à nous miroitées à son avènement, nous laissant embourbés dans nos sempiternels déboires politiques avec leurs lots d’incertitudes, de souffrances et de désolation.
Je veux avant tout propos m’incliner devant la mémoire de nos compatriotes tués par milliers à l’occasion de cette terrible tragédie post électorale. Je veux exprimer ma profonde compassion à chacune et à chacun, de tous ceux qui ont perdu un être cher, lors de cette folie meurtrière. A ceux qui souffrent encore dans leur chair et à ceux qui en garderont à jamais les séquelles, je veux humblement les recommander entre les mains consolatrices de Dieu qui saura, dans son amour infini les restaurer.
Voici déjà un an, que les lampions se sont éteints sur le second tour des élections présidentielles, de même que sur l’immense espoir de changement et de renouveau placé dans cette échéance cruciale pour notre cher pays, la Côte d’Ivoire.
En effet, pour les adeptes du changement et du renouveau que nous étions et que nous continuons d’être, la cause était déjà bien clairement entendue dès les premiers résultats au soir du 31 octobre 2010 qui annonçaient bien aussi clairement le choix du peuple pour le statu quo avec Gbagbo, Bédié ou Ouattara.
Malgré les avertissements et les signaux alarmants annonçant de réels dangers attachés à une telle option, le peuple souverain de Côte d’Ivoire avait ainsi tranché. En bons démocrates, nous nous sommes inclinés. Cependant, pour marquer notre désaccord avec ce choix et réaffirmer notre conviction que seul un renouvellement de la classe politique pouvait nous apporter l’espérance d’une Côte d’Ivoire nouvelle, nous nous sommes abstenus d’appeler à voter pour l’un ou l’autre arrivé en tête. Pour rester fair-play et laisser apprécier la capacité du vainqueur à ramener la paix dans notre pays, nous nous sommes également abstenus de toute critique et de tout commentaire, même quand cela s’avérait, pour notre position, politiquement conseillé. C’était là, notre manière de contribuer à l’accalmie et à la sérénité nécessaire aux nouvelles autorités dans leur lourde mission.
Un an après cette option peuple de confier à nouveau son destin aux protagonistes de la crise qui dure depuis vingt ans bientôt, quel est l’état des lieux ?
La situation d’aujourd’hui est-elle meilleure que celle d’avant le 31 octobre 2010 ?
Sur le plan sécuritaire, la Côte d’Ivoire est-elle plus sûre aujourd’hui qu’hier ?
Au niveau social, les Ivoiriens sont-ils plus unis aujourd’hui qu’hier ?
Et sur le plan économique, les ivoiriens dans leur ensemble, vivent-ils mieux aujourd’hui qu’hier ?
Au regard de la tragédie humaine engendrée par cette option du statu quo, ne serions-nous pas en droit de nous interroger sur le caractère judicieux de ce choix ?
La Côte d’Ivoire aurait-elle connu pareil sort, si dans un souci de mettre un terme à cette interminable guéguerre muée en véritable guerre, le peuple, dans sa grande sagesse, avait signifié dès le premier tour son refus de reconduire Bédié, Gbagbo et Ouattara ?
Notre si beau pays aurait-il subi pareille destruction si le second tour avait opposé des candidats autres que nos trois protagonistes et leurs alliés?
Voilà quelques interrogations que j’ai souhaité soumettre à la réflexion de chaque ivoirien à l’heure de la nécessaire évaluation annuelle.
Le lourd bilan de la tragédie post électorale et son lot de désolation et de consternation affligeantes, le nombre encore important de réfugiés et de déplacés, le niveau d'insécurité jamais atteint dans notre pays et la situation de terreur généralisée devant la saga des forces pourtant dites républicaines de Côte d'ivoire, les alertes récurrentes aux tentatives de coup d'état, le développement exécrable du processus politique avec le boycott des législatives et le retrait de l'opposition du processus de réconciliation, le fort taux d’abstention aux législatives, tout cela ajouté à la misère ambiante de ces dix dernières années, constituent autant d'éléments objectifs pour une saine appréciation de la situation.
Si comme il apparait évident, les réponses à ces questions n’étaient pas positives, il reviendra alors au peuple souverain de Côte d’ivoire d’en tirer toutes les conséquences.
Au nombre de ces conséquences, figure en première place la responsabilité individuelle de chaque ivoirien électeur, laquelle responsabilité emporte pour chacun, le devoir d’œuvrer solidairement avec les nouvelles autorités à l’effort de redressement de la situation et, avec le peuple, à la rectification du tir.
En effet, ce n’est ni par l’adversité destructive, ni par les ressentiments haineux et autres critiques acerbes, encore moins par les médisances et autres incantations maléfiques que nous arriverons à changer la situation.
Nous devons d’abord et avant tout accepter notre part de responsabilité dans cette déconvenue nationale qui n’est rien d’autre que la conséquence de notre choix. Il est vrai que malgré leur fortune et leur charme, aucun candidat n’aurait pu sortir vainqueur si Dieu ne l’eût permis. Mais savez-vous que Dieu dispose d’une volonté permissive et d’une volonté parfaite ? Laquelle de ses volontés s’est appliquée à la Côte d’Ivoire le 28 novembre 2011 ? Question fondamentale !
En tout état de cause, si malgré les avertissements et l’évidence d’un réel danger, Dieu n’a pas daigné détourner les cœurs du choix de Bédié, Ouattara et Gbagbo, c’est bien qu’une leçon édifiante y était attachée. Si donc Mr Ouattara est aujourd’hui à la tête de cette nation bénie de Dieu, c’est que dans le sage plan de Dieu, il y a une mission précise à ce moment précis de l’histoire de notre pays.
Quelle est cette mission et pour quelle leçon ? Soyons patients et attentifs, nous ne tarderons pas à le savoir si ce n’est déjà fait pour certains. Pour quelle durée ? Seul Dieu en décide.
L’attitude recommandable ici est de prier pour les autorités et pour Mr Ouattara en premier, en bénissant le Dieu souverain et Tout-Puissant afin qu’il leur accorde assistance et fortification pour l’accomplissement de cette mission.
Nous devons nous acquitter de ce devoir moral et spirituel avec sincérité et foi d’autant que la grande leçon attendue de cette mission nous sera certainement d’une aide inestimable pour aborder l’autre mission, celle là cruciale et vitale pour la nation, celle que tous les ivoiriens attendent comme l’ultime espoir et le préalable à toute chose, celle qui a motivé l’engouement
exceptionnel du 31 octobre 2010, la vraie réconciliation nationale.
Oui bien-aimés, la réconciliation vraie et sincère ne peut être l’œuvre d’un protagoniste car nul ne peut être à la fois partie du problème et la solution du problème, tout comme, nul ne peut être à la fois juge et partie. La réconciliation véritable exige de l’impartialité, de l’équité et de la justice. Toutes conditions que ne peuvent satisfaire que ceux qui ont su rester en dehors des camps rivaux. Ne nous y trompons pas bien-aimés, quand Mr Ouattara aura terminé sa mission, le chantier de la réconciliation restera encore tout entier et toujours d’une actualité brûlante. C’est une tâche qui nous est réservée vous et moi.
En attendant, personne ne maîtrisant le calendrier divin, il apparait judicieux, et cela en accord avec notre devoir de rectification du tir, de nous préparer à envisager l’avenir avec foi et action.
Aussi, par la présente, nous voulons lancer un vibrant appel à tous les ivoiriens partageant cette vision des choses à nous rejoindre dès aujourd’hui même pour les préparatifs de cette délicate mais exaltante mission. Demain, c’est déjà aujourd’hui et nous devons profiter des leçons du passé pour affûter dès maintenant nos armes.
Pour notre part, à la brèche depuis longtemps devant la face du TOUT-PUISSANT, nous restons confiants et déterminés à demeurer dans le schéma qui est le nôtre, le schéma de la neutralité et de l’impartialité pour une réconciliation vraie et sincère, génitrice de paix profonde et durable, élément fondamental et précurseur pour le développement et le bien être social du citoyen. Cette voie qui nous est imposée n’est pas la plus spacieuse, encore moins la plus confortable. Elle ne s’accommode pas des prouesses de la politique politicienne qui veut que l’on manœuvre habilement, y compris en renonçant à ses propres convictions, pour se retrouver toujours du côté où il y a à boire et à manger. Si tel avait été notre compréhension de la politique, nous aurions pu voler la vedette à bien d’experts car les occasions n’ont pas manqué. Notre voie est plutôt pleine d’exigences, de sacrifices et même d’humiliations mais elle est sûre et certaine. Souvenez-vous des saintes Ecritures, «... Etroite est la porte et resserré le chemin qui conduisent à la vie, et il en est peu qui le trouve.»
L’échéance passée a vu la victoire de notre projet de société : pardon-réconciliation-paix. Celle qui arrive verra la victoire de notre candidat. Car ne l’oubliez pas, «c’est une prophétie dont le temps est déjà fixé, elle marche vers son terme et elle ne mentira pas ; si elle tarde, attendons la, elle s’accomplira, elle s’accomplira certainement ».
L’année 2011 a été le passage du Jourdain. L’année 2012 annonce Canaan. Puisse le TOUT-PUISSANT nous y conduire dans le bonheur, la prospérité et la paix. Tous, levons-nous promptement et possédons dans la foi cette Côte d’Ivoire nouvelle dans laquelle nous magnifierons tous à la gloire de Dieu, l’amour et la fraternité retrouvés et où couleront bientôt le lait et le miel.
Oui bien-aimés, la Côte d’Ivoire notre cher pays a un destin glorieux et le moment arrive et il est déjà là où tous les peuples de la terre verront qu’elle est une nation bénie.
L’Eternel ouvrira généreusement son bon trésor pour envoyer à nos champs la pluie en sa saison et pour bénir au-delà de tout entendement, le travail des mains de nos braves populations.
Bien-aimés, dans cette nouvelle Côte d’Ivoire qui nous tend les mains, l’Eternel ordonnera à la bénédiction d’être avec vous dans vos greniers et dans vos entreprises. Vous serez bénis à votre arrivée et vous serez bénis à votre départ. Vous serez bénis dans les villes et vous serez bénis dans les champs. Le Seigneur fera de vous la tête et non la queue. Vous serez toujours en haut et non en bas. Par-dessus tout, le Seigneur vous comblera de vie et de biens et vous donnera la victoire sur tous vos ennemis qui se lèveront contre vous. Ils sortiront contre vous par un seul chemin et ils s’enfuiront par sept chemins.
Chers compatriotes, voici la Côte d’Ivoire objet de mes vœux les plus chers, voici la Côte d’Ivoire et le peuple que je souhaite pour chacun et pour chacune de mes bien aimés frères et sœurs ivoiriens et habitants de la Côte d’ivoire. C’est cette Côte d’Ivoire de nos rêves, aujourd’hui à notre portée, que je veux contribuer à bâtir avec vous. C’est le sens de ma candidature à l’élection présidentielle passée, c’est le sens de toutes les actions que je compte mener dès aujourd’hui même, aux côtés du peuple ivoirien épris de paix, d’amour et de fraternité vrais.
Bonne et heureuse année 2012.
Que Dieu bénisse la Côte d’ivoire.
Fait à Abidjan, le 09 janvier 2012
Konan Kouadio Siméon (KKS)
« Le neutre réconciliateur »
Candidat aux présidentielles 2010
Président de « Initiatives Pour la Paix » (IPP)
Président de « Alternative pour Sauver la Côte d’Ivoire (ASCI)