Justice ivoirienne : Des citoyens français exigent la libération de Michel Gbagbo

Publié le mardi 22 mai 2012 | L'Inter - L`information émane de l`ancien Conseiller en Communication de l`ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo. Selon Alain Toussaint, plusieurs

Michel Gbagbo.

Publié le mardi 22 mai 2012 | L'Inter - L`information émane de l`ancien Conseiller en Communication de l`ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo. Selon Alain Toussaint, plusieurs

personnalités françaises (élus, anciens élus, hommes de lettres, etc) viennent de mettre sur pied un « Comité pour la libération des prisonniers politiques ivoiriens ». Dans une déclaration faite à Paris et datée du 21 mai 2012, qui constitue son acte fondateur, la première action de ce comité est d`exiger la libération sans conditions de Michel Gbagbo, fils aîné de l`ancien chef de l’État ivoirien, incarcéré depuis treize (13) mois sans jugement en Côte d`Ivoire. Arrêté à la résidence présidentielle ivoirienne, le 11 avril 2011 à la suite des bombardements franco-onusiens en même temps que son père Laurent Gbagbo, l`ex-Première Dame Simone Ehivet Gbagbo, d`autres membres de sa famille ainsi que plusieurs ministres, collaborateurs et proches de l`ex-président ivoirien, Michel Gbagbo a subi des maltraitances lors de son transit par l`hôtel du Golf. Avant d`être transféré au nord de la Côte d`Ivoire, précisément dans la ville de Bouna où il est en détention. Ledit comité motive son action par le fait que non seulement Michel Gbagbo est citoyen français (de par sa mère), mais surtout il a des ennuis de santé récurrents depuis plusieurs mois. « Depuis le mois de mars 2012, Michel Gbagbo a été placé en isolement dans une clinique d`Abidjan (Ndlr : la Polyclinique Sainte-Anne Marie de Cocody - PISAM), son état de santé fortement dégradé à cause des conditions de son incarcération à Bouna, qui ont été dénoncées par les observateurs de l’ONU depuis 2011 », relèvent les Français membres du comité pour la libération des prisonniers politiques ivoiriens. Aussi, insistent-ils, « les organisations des droits de l`homme et de défense des prisonniers d`opinion devraient faire du cas de Michel Gbagbo, une des priorités de leurs campagnes internationales ». Ce comité adresse ses inquiétudes au Gouvernement français quant au sort de Michel Gbagbo, et interpelle les autorités de la France afin d’œuvrer pour sa libération dans les meilleurs délais. « Révoltés par le traitement infligé à un de nos compatriotes, nous demandons la visite immédiate de diplomates français de haut rang sur son lieu de détention pour marquer la solidarité de ses compatriotes et signifier la désapprobation de sa situation au pouvoir d`Abidjan, sa libération la plus rapide possible, et son transfert médicalisé en France où l`attend sa famille », exigent ces citoyens français. Selon ce groupe de pression, « cette libération à titre sanitaire et humanitaire sera appréciée par tous les citoyens français et démocrates du monde comme un acte de justice, marquant une volonté de réconciliation du pouvoir ivoirien ». Par ailleurs, ce comité va plus loin en réclamant, également, la fin de la détention de tous les prisonniers politiques et le retour des exilés dans leur pays, la Côte d`Ivoire.

ANASSE ANASSE