Insécurité et tueries en cascade : Le Cecos veut nettoyer Abobo
Publié le vendredi 11 février 2011 | L'Inter -. Le Commissaire Robé Joachim: ''Nous attendons les ordres pour mettre un terme à ce qui se passe à Abobo''
Publié le vendredi 11 février 2011 | L'Inter -. Le Commissaire Robé Joachim: ''Nous attendons les ordres pour mettre un terme à ce qui se passe à Abobo''
''On sait ce qui se passe à Abobo. Le problème est connu. Nous avons les solutions d'y mettre un terme. Nous n'attendons que les ordres pour agir. Abobo est un noeud qu'il faut défaire'', a fait savoir hier jeudi 10 février, le Commissaire Robé Joachim, Chef de la division de la planification des opérations du Cecos (Centre de commandement des opérations de sécurité). C'était au cours d'une conférence de presse qu'il a animée juste après une réunion technique avec les différents officiers commandants Cecos dans les différents secteurs du District d'Abidjan, pour faire le point de la situation sécuritaire. Le Commissaire Robé s'est voulu on ne peut plus clair. ''Une rébellion ne peut pas se lever et venir s'installer au milieu d'une population paisible. Nous ne pouvons l'accepter'', a-t-il martelé. Selon lui, le Cecos est prêt pour le nettoyage car, dira-t-il, on sait où se trouvent les agresseurs. Mais la difficulté d'Abobo, a-t-il noté, c'est le manque de voirie. ''Il est difficile de faire des patrouilles à Abobo parce qu'il n'y a pas de route'', a-t-il déploré. C'est situation favorise donc l'insécurité dans cette commune. ''Il y a beaucoup de bidonvilles à Abobo et là où il y a des bidonvilles, l'insécurité s'installe'', a-t-il mentionné. Mais le chef de la division de la planification des opérations du Cecos s'est voulu rassurant. La situation d'Abobo ne peut prospérer plus longtemps. Le Cecos entrera en action dès qu'il recevra les ordres. C'est pourquoi il a réfuté toute accusation contre son unité que certains organes de presse tiennent pour responsable des tueries et autres enlèvements dans la commune d'Abobo. Le Cecos, a-t-il expliqué, a des signes distinctifs qui permettent d'identifier clairement les éléments du Cecos. ''Le Cecos n'est pas concerné par ces tueries. Il est là pour protéger les institutions de la République.
Contrairement à ce qui se raconte, nous ne soutenons pas Gbagbo. Nous sommes à la disposition du président élu selon la loi, selon la Constitution'', a-t-il précisé. Le collaborateur du Général Guiai Bi Poin a fait remarquer que le Cecos respecte les droits de l'homme, contrairement au nombreux rapports de l'Onuci qui l'incriminent sans preuve. ''Nous recevons au sein du Cecos, toutes les organisations de droits de l'homme. Et l'Onuci sait comment nous travaillons'', a relevé le Commissaire Robé Joachim. Notons qu'au cours de la réunion qui a précédé la conférence de presse, les officiers responsables des différentes équipes Cecos sur le terrain ont porté à la connaissance de leur supérieur hiérarchique, les zones criminogènes du district d'Abidjan. Il s'agit à Yopougon, des quartiers Port-Bouët 2, Wassakara, Mossikro, Jérusalem, Mikao, Andokoi. A Adjamé, ce sont les quartiers Macaci, Williamsville et quartier rouge qui sont des zones à risque. A Koumassi, les bandits sont confondus à la population. La commune de Cocody a aussi des zones dangereuses. Il s'agit de Riviera 3, Angré, Gobelet et le carrefour de la vie.
Franck SOUHONE