Insécurité à Abidjan : Dr Magloire Amichia échappe à un assassinat
Publié le samedi 23 juillet 2011 | L'expression - Il l’a échappé belle. Dr Amichia Magloire, ancien secrétaire général
Publié le samedi 23 juillet 2011 | L'expression - Il l’a échappé belle. Dr Amichia Magloire, ancien secrétaire général
du Syndicat national des cadres supérieurs de la santé (Synacass-CI) a échappé de justesse à une mort programmée. Jeudi, ils 19h30 lorsque quatre individus, tirés à quatre épingles se pointent au domicile du leader syndical. Celui qui visiblement était le chef du groupe portait une chemise pagne et cachait son visage. La mission, abréger la vie au directeur de la pharmacie du Chu de Treichville. En l’absence de la cible, son épouse subit pendant plus d’une heure horloge le mécontentement de la bande. Ils pointent un pistolet sur la tempe de la servante pour obliger Mme Amichia à tout leur remettre : l’argent et bijoux. Après avoir fait vivre près de deux d’enfer à la famille du pharmacien, les visiteurs d’un soir sont repartis. On ne peut que se demander qui voulait faire passer de vie à trépas Amichia Magloire. Il est vrai qu’il a dirigé le syndicat des cadres de la santé pendant des moments de braise. Il a eu à affronter par moments le régime de la refondation sur des questions purement corporatistes, notamment le dossier de l’opération immobilière Syncass Ci. Plusieurs dirigeants de l’ancien régime étaient impliqués dans cette crise. Beaucoup d’eau a passé sous le pont. Amichia Magloire, en dépit de l’insistance de ses camarades n’a pas voulu rempiler et a passé la main à Dr Boka. Depuis, il s’est claquemuré dans un mutisme total refusant de se prononcer, même sur les questions corporatistes. Politiquement, on peut avoir des présomptions, mais sérieusement, aucun observateur ne peut lui coller une étiquette partisane. En bon rigoureux, il a toujours évité de prendre partie pour tel ou tel camp. Alors qui a intérêt à voir disparaître Amichia Magloire. La direction de son syndicat par la voix de son premier responsable Boka Atté déplore ce qui est arrivé. En attendant la réaction du Synacass-CI, les gouvernants sont interpellés sur la « libre circulation » d’hommes en armes dans les hôpitaux.
Mamadou Doumbes