Initiative Ppte: Les vérités de la Banque mondiale à Ouattara
Publié le jeudi 27 octobre 2011 | Notre Voie - L’un des points-clés de l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE de la Côte d’Ivoire est la réussite de la réforme
Publié le jeudi 27 octobre 2011 | Notre Voie - L’un des points-clés de l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE de la Côte d’Ivoire est la réussite de la réforme
du secteur café-cacao. Lors de la visite qu’elle a effectuée en Côte d’Ivoire, du 23 au 25 octobre dernier, Mme Obiageli Ezekwesili, vice-présidente de la Banque mondiale pour la région Afrique, l’a clairement indiqué : « La reforme du secteur café-cacao est, bien sûr, une reforme très importante. Elle est liée à l’atteinte du point d’achèvement. Les autorités, le président en personne, souhaitent que la Côte d’Ivoire atteigne le point d’achèvement pendant le premier trimestre dans l’année calendaire 2012, donc l’année prochaine. Nous attendons que la reforme s’achève. La reforme du secteur café-cacao est très importante pas seulement pour l’initiative PPTE, mais c’est le secteur qui emploie le plus d’Ivoiriens, le secteur qui crée le plus de richesse nationale, et c’est pour ça que c’est un secteur important. Au-delà du point d’achèvement, il faut que le secteur cacao puisse jouer pleinement son rôle pour la Côte d’Ivoire ».
Malheureusement le chef de l’Etat et son équipe semblent ne pas le comprendre. Dans sa détermination à effacer toutes les traces de Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara a poussé le Comité de gestion de la filière café-cacao à « pondre » une série de réformes de ce secteur alors que celle initiée par son illustre prédécesseur avait reçu l’assentiment de la Banque mondiale parce que consensuelle et mettant en avant les producteurs. Et Mme Liste-Massandjé Touré, qui était la vice-présidente du Comité de gestion, le sait. Il ne restait qu’à la mettre en œuvre quand la période électorale est arrivée. Aujourd’hui, le Comité de gestion version Ouattara (que dirige, ô paradoxe ! Mme Liste-Massandjé Touré) est à sa troisième mouture. Cette dernière mouture présentée à la Banque mondiale est un rafistolage psychédélique qui n’associe pas les producteurs depuis les instances de décision jusqu’à la commercialisation, mais fait plutôt le lit aux multinationales du cacao.
En réaction, après avoir pris connaissance de cette « moquerie », les producteurs-toutes zones de productions confondues- proposent qu’il soit créé un office de commercialisation contrôlé majoritairement par eux. En témoigne une déclaration de Kouamé Benjamin, délégué régional des producteurs de Yamoussoukro.
En vérité, l’Etat veut s’accaparer la totalité de la filière café-cacao parce que c’est le secteur qui crée le plus de richesse et le plus d’emplois : près de 48% de la richesse nationale. Et Alassane Ouattara qui est à la recherche d’argent frais et veut caser ses fantassins manage fort dans ce sens.
J-S Lia