Guillaume Soro (Premier ministre) :“On ne peut attendre le dernier Procès verbal...”

Le 05 novembre 2010 par Fraternité Matin - La Commission électorale indépendante, de notre point de vue, doit procéder à la proclamation des résultats au fur et à mesure de la

Guillaume Soro, Premier ministre de Côte d'Ivoire. Arrière-plan, tous les leaders du processus de paix dont le Président Gbagbo.

Le 05 novembre 2010 par Fraternité Matin - La Commission électorale indépendante, de notre point de vue, doit procéder à la proclamation des résultats au fur et à mesure de la

transmission des procès verbaux. On ne peut pas attendre que le dernier procès verbal soit entré pour proclamer les résultats». Le Premier ministre Guillaume Soro n’est pas passé par quatre chemins, hier mardi 2 novembre à la Primature, pour demander à la Commission électorale indépendante (Cei) de communiquer aux Ivoiriens les résultats de l’élection présidentielle du 31 octobre dont elle dispose. D’autant que, a commenté le premier responsable du processus de sortie de crise, la Cei a donné, depuis le 1er novembre, soit au lendemain du scrutin, les résultats des pays à l’extérieur de la Côte d’Ivoire où le vote s’est déroulé. «La Commission électorale indépendante a annoncé qu’elle commencerait par faire une proclamation partielle des résultats. Nous nous en réjouissons et je veux l’encourager à procéder à la proclamation partielle de ces résultats le plus rapidement possible», a estimé le chef du gouvernement.

Guillaume Soro, accompagné du Représentant spécial du Facilitateur, Bouréima Badini, faisait une déclaration à la presse à l’issue de deux rencontres. L’une avec les chefs et guides religieux, et l’autre avec des ambassadeurs. «Je pense que les Ivoiriens sont dans l’attente. Ils se sont montrés patients. Et je veux insister pour leur dire de demeurer patients, d’attendre que la Commission électorale indépendante, seule institution autorisée à procéder à la proclamation des résultats provisoires, le fasse», a-t-il ajouté. Il n’en fallait pas plus pour qu’il demande aux candidats d’inviter leurs états-majors, leurs militants, sympathisants et électeurs «à rester tranquilles, sereins» et à attendre la Commission électorale indépendante. «Il y a eu beaucoup de tendances. Tous les camps ont donné des tendances qui leur sont forcement favorables. C’est un jeu entre les camps», a indiqué Guillaume Soro. Puis il a demandé aux populations de «mettre de côté toutes ces rumeurs». Car, a-t-il souligné, «pour le moment (16 h 15. Ndlr) personne n’est en mesure de dire quoi que ce soit. Il faut attendre que la Commission électorale indépendante procède, en toute responsabilité, à la transmission des résultats de vote», a insisté le Premier ministre. «Il ne peut y avoir aucune crainte. (D’autant que) la Commission électorale indépendante est composée des dix forces politiques signataires de l’accord de Linas Marcoussis», a dit le chef du gouvernement. Il répondait à une question relative à la possibilité de manipuler les résultats. «Le gouvernement est rassuré. Jusqu’à présent, le processus s’est déroulé dans la transparence. Il n’y a pas de raison qu’à la dernière minute, on soit inquiet», a-t-il justifié. «De la même façon que nous avons mis de la détermination à faire en sorte que l’élection soit transparente, de la même façon la Commission électorale indépendante s’est engagée à faire en sorte que la même transparence figure pour le comptage des voix», a dit Guillaume Soro.

Pascal Soro