Guichet unique : LES PARTENAIRES ACCUSENT, COTE D’IVOIRE LOGISTIQUE SE DEFEND

Le 24 mars 2012 par Fraternité matin - Il a fallu beaucoup de sang-froid à N’Dri Kouakou Marius, directeur général de Côte d’Ivoire Logistique, pour faire face aux et accusations portées lui, le vendredi 23 mars, lors

Gaoussou Touré lors de sa visite à Côte d'Ivoire-Logistique.

Le 24 mars 2012 par Fraternité matin - Il a fallu beaucoup de sang-froid à N’Dri Kouakou Marius, directeur général de Côte d’Ivoire Logistique, pour faire face aux et accusations portées lui, le vendredi 23 mars, lors

de la séance de travail qui a eu lieu dans ses locaux à Port-Bouët-vridi. La visite de ses parcs automobiles engorgés, aussi bien dans l’enceinte du port qu’à l’extérieur, dans les environs des locaux du Guichet unique, par la délégation ministérielle, a servi de terreau à ces accusations. Le directeur général de Côte d’Ivoire Logistique a écouté les reproches qui sont faits à sa structure, sous le regard attentif du ministre des Transports, Gaoussou Touré, par les importateurs de véhicules et d’engins; les transitaires; le directeur général du Guichet unique automobile ; les entreprises exerçant dans le voisinage de ses locaux de Port-Bouët-vridi ; le directeur général du port et enfin, la direction général des Douanes. Globalement, on impute à Côte d’Ivoire Logistique de ne pas disposer de parcs automobiles de grande capacité pour accueillir les véhicules sous douane ; de ne pas enlever avec célérité les véhicules et engins de ses parcs provisoires au Port autonome d’Abidjan (le délai imparti étant de 5 jours calendaires), et de ne pas garder les véhicules sous douane dans des parcs appropriés. Comment est donc survenu cet engorgement que personne ne nie? N’Dri Kouakou Marius explique que Côte d’Ivoire logistique a été créée pour accroître la célérité dans le processus de dédouanement et de mise en circulation des véhicules et engins importés. Et il était prévu que ses parcs de dépôt sous douane soient logés dans le périmètre portuaire. Aussi n’a-t-il jamais été question d’envisager de rechercher des parcs ailleurs que dans ce périmètre. D’ailleurs, explique-t-il, avec la crise qui a ralenti l’activité économique en général, et l’importation de véhicules en particulier, leurs parcs automobiles étaient sous-exploités. Ce, jusqu’à la fin de la crise. Par ailleurs, dira-t-il, la relance économique a induit une forte croissance des commandes de camions qui sont passées de 10% à 15%, voire 20% du nombre total de véhicules importés, durant ces derniers jours. Ainsi, de par leur dimension, ces camions se sont avérés très encombrants, et ont pesé négativement sur la capacité de stockage des parcs.
En outre, les dispositions relatives au payement des frais de douane accordent 90 jours aux importateurs avant que leurs véhicules ne tombent sous le coup d’une vente aux enchères. Une souplesse qui ne joue pas en faveur de Côte d’Ivoire Logistique puisque pendant ce temps, ils ont l’obligation de conserver ces véhicules dans leurs parcs pour garantir la collette des frais de douanes. Ainsi pour le mois de janvier 2012, ce sont 243 véhicules qui n’ont pas encore été enlevés par les importateurs ; février 1500 véhicules soit 35% des dossiers traités et pour le mois de mars, jusqu’au jeudi 22, ce sont 95% des véhicules réceptionnés et traités qui attendent leurs propriétaires. C’est le même phénomène qui se répète au port. «Aujourd’hui, ce sont seulement 612 véhicules qui ont eu leurs déclarations en douane tirées, qui, par conséquent, sont à notre charge. Les autres ne le sont pas », soutient, N’Dri Kouakou Marius. Il s’agit donc, pour lui, d’un problème conjoncturel dont un début de solution a été trouvé. En effet, le directeur général de Côte d’Ivoire Logistique affirme que des mesures vigoureuses viennent d’être prises pour solutionner les engorgements de ses parcs. Déjà un 1 ha de terrain a été trouvé et aménagé dans les environs du port. Ce qui a permis d’accueillir 1000 véhicules. Par ailleurs, des recherches d’espace en dehors de la zone portuaire ont permis d’identifier un terrain de 8 ha dans la commune de Port-Bouët. Les travaux d’aménagement sont en cours pour le rendre fonctionnel très rapidement. En plus de cela, Côte d’Ivoire Logistique poursuit les démarches pour acquérir 15 à 20 ha sur la route de Grand-Bassam afin de régler définitivement ce problème.
Après ces échanges, le ministre a exprimé sa volonté de trouver une solution rapide aux problèmes soulevés, en relation avec toutes les parties prenantes. «Dès lundi nous allons prendre des décisions », a-t-il indiqué.

David Ya