Grâce présidentielle accordée à Gbagbo : le PPA-CI demande la prise d’une loi d’amnistie en lieu et place de la grâce
Par pressecotedivoire - Grâce présidentielle accordée à Gbagbo. Le PPA-CI demande la prise d’une loi d’amnistie en lieu et place de la grâce.
Le parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI, nouvelle formation politique de Gbagbo) s’est félicité, mardi, de la grâce présidentielle accordée à Laurent Gbagbo, condamné à 20 ans de prison et à 329 milliards d’amende dans l’affaire braquage de la BCEAO pendant la crise postélectorale.
Dans son traditionnel discours adressé à la nation à la veille de la célébration de l’anniversaire de l’accession de la Côte d’Ivoire à l’indépendance, le chef de l’Etat, Alassane Ouattara dit avoir signé un décret accordant la grâce présidentielle à Laurent Gbagbo ancien président de la République
Pour le parti de Gbagbo, la grâce présidentielle accordée au président Laurent Gbagbo, ne répond pas aux attentes légitimes de Ivoiriens, révélant que le dialogue politique a préféré l’option de l’amnistie, qui a vocation à effacer les faits, plutôt que la grâce qui laisse subsister ceux-ci.
Selon Koné Katinan, le dialogue politique avait recommandé, parmi les mesures d’apaisement, la prise d’une loi d’amnistie pour régler les problèmes liés aux situations de condamnation du président Laurent Gbagbo et la prise en compte des personnes exclues du champ d’application de l’ordonnance d’amnistie du 06 Août 2018.
« Le PPA-CI, se félicite de la libération du Contre-Amiral Vagba Faussignaux et du Commandant Jean Noël Abéhi, du dégel des avoirs du président Laurent Gbagbo et du rappel de sa rente viagère », a réagi, mardi 9 août 2022, le porte-parole du PPA-CI, Justin Koné Katinan, face à la presse.
Cependant, le PPA-CI demande l’application des recommandations du dialogue politique, notamment la libération de tous les prisonniers civils et militaires, l’arrêt des poursuites contre les responsables politiques de l’opposition, la prise d’une loi d’amnistie en lieu et place de la grâce présidentielle, le retour sécurisé des exilés, la réforme de la CEI ainsi que tout le cadre légal institutionnel des élections.
Tout en encourageant le président de la République à œuvrer pour une paix durable en fermant définitivement les séquelles de la crise post-électorale afin de projeter la Nation dans une nouvelle dynamique de cohésion sociale, le parti de Gbagbo dit être disposé à toujours agir pour la recherche d’une réconciliation vraie et sincère sans calculs politiciens.
Lambert KOUAME