GHANA: Vers la libération de Koné Katinan. Le procès encore reporté au 24 octobre

Le 18 octobre 2012 par IVOIREBUSINESS/EVENTNEWS TV - Le tribunal menace de classer l’affaire, faute de preuves.

Koné Katina à son arrivée au tribunal à Accra, le 16 octobre 2012.

Le 18 octobre 2012 par IVOIREBUSINESS/EVENTNEWS TV - Le tribunal menace de classer l’affaire, faute de preuves.

Le procès du ministre Koné Katina a repris aujourd'hui mercredi 17 octobre 2012, après l'ajournement d'hier, sans rien apporter au dossier. La procureure qui n'avait pas pris part hier à l'audience s'est présentée ce matin devant le juge Ali Baba de Accra Metropolitain Assembly (cour régionale) section B, sise à l'avenue Jhon Evans Atta Mills derrière Kwamé Nkruman Memorial. Il est 9h35 lorsque le Ministre Koné Katina est arrivé au tribunal, précédé par ses deux avocats. Finalement, l'audience a débuté, il était 10h07mn. La procureure, la première à exposer a à nouveau demandé le report pour deux semaines le procès car elle n'avait toujours pas encore bouclé son enquête dans la deuxième affaire concernant le crime de sang. Et au juge de lui dire qu'elle avait été prévenue que le procès devrait débuter le 16 octobre et qu'elle se devait d'être prête avant. Finalement, il lui accordera un nouveau délai d'une semaine. « Si le 24 octobre 2012, vous ne me donnez pas les preuves suffisantes des allégation portées contre M . Koné Katina, je serai obligé de le mettre en liberté » a-t-il martelé, non sans rappeler que M. Koné Katina bénéficie bel et bien d'un statut de refugié politique, donc ne saurait être extradé sans que le bureau du procureur ne lui produise un dossier en bon et dû forme respectant les règles de lois en vigueurs concernant les procédures d'extradition et en conformité avec les textes de lois ghanéennes (nous y reviendrons). Il appartient donc au bureau du procureur de démontrer par A plus B que le Ministre Katina a bel et bien commis un crime en Côte d'Ivoire. Un devoir qu'elle aura du mal à traiter au vu de la nature du dossier, des circonstances et de l'opportunité de ce procès qui n'est rien d'autre qu'un acharnement gratuit contre les proches du président Laurent Gbagbo. Car comment va peut-elle prouver depuis le territoire ghanéen que Koné katina aurait tué quelqu'un en Côte d'Ivoire là où l'Etat ivoirien, plaignant dans les deux affaires n'est toujours pas parvenu à traduire en anglais une simple requête parce que vide ?
Après Ali Baba, c'est au tour du juge Tando du tribunal de OSSU où la même procureure avait instruit le premier dossier (crime économique) de lui demander pourquoi, est-elle parti voir un autre juge pour une affaire qui concerne la même personne déjà jugeé par lui. Toute confuse, elle lâchera le morceau : « J'ai reçu des instructions ». De qui ? Elle n'y répondra pas. « I know your challenge » lui dit le juge en souriant. Entendez, « je comprends la pression que vous vivez ». (Nous y reviendrons). Mais la justice ghanéenne pour conserver sa crédibilité décidera de renvoyer unanimement l'affaire au 24 octobre, dernier délai.
Notons enfin que pour ce qui est de la jonction des deux affaires, le juge Ali Baba s'est dit favorable et est prêt à se désister au profit de son collègue de OSSU qui est très avancé dans la procédure. Une procédure qui risque de prendre fin si la procureure ne parvient pas à produire les preuves de la culpabilité du Ministre Koné Katina le 24 octobre prochain. Qui vivra verra !

Amangoua Jonas, correspondant au Ghana avec

Philippe KOUHON, envoyé spécial à Accra/ Eventnews TV