GHANA: KATINAN ACCUSE MAIS NON INCULPE. Dramane-Dramani, c’est gâté!

Le 02 octobre 2012 par IVOIREBUSINESS - KATINAN ACCUSE MAIS NON INCULPE. Le tribunal d’Accra exige des preuves des accusations DE CRIMES DE SANG portées contre Katinan par Interpol-Côte d’Ivoire.

Le porte-parole de Laurent Gbagbo juste en détention préventive POUR DEUX SEMAINES, DÉLAI DONNE PAR LA COUR A Abidjan pour apporter les preuves des accusations de crimes de sang portées à son encontre.

Les policiers ivoiriens introuvables. Le film d’une folle journée !

Dramane-Dramani, c'est gaté! Une de LG Infos.

Le 02 octobre 2012 par IVOIREBUSINESS - KATINAN ACCUSE MAIS NON INCULPE. Le tribunal d’Accra exige des preuves des accusations DE CRIMES DE SANG portées contre Katinan par Interpol-Côte d’Ivoire.

Le porte-parole de Laurent Gbagbo juste en détention préventive POUR DEUX SEMAINES, DÉLAI DONNE PAR LA COUR A Abidjan pour apporter les preuves des accusations de crimes de sang portées à son encontre.

Les policiers ivoiriens introuvables. Le film d’une folle journée !

Selon nos informations, les nouvelles preuves d’accusation de crimes de sang contre le ministre Koné Katinan, ne sont pas arrivées hier au siège d’Interpol-Ghana. Elles devaient être fournies par le directeur d’Interpol-Côte d’Ivoire dépêché par le régime Ouattara dans la capitale ghanéenne. Ce dernier a préféré prendre la poutre d’escampette.
Branle le bas de combat du côté de l’accusation, qui devaient dans l’immédiat palier au plus pressé, à savoir les trouver.
Me Patrick Sobodjor, l’avocat de Koné Katinan, excédé, devant un deuxième faux bond de l’accusation, quitte alors Interpol-Ghana pour saisir la justice le tribunal du district d’Accra où est détenu Katinan, sur le caractère politique et illégal de la détention de son client par Interpol-Ghana.
En l’absence de ce dernier, les policiers ivoiriens présents malgré l’absence de leur chef, présentent un document d’accusation de crimes de sang à Koné Katinan pour qu’il le signe. Dans ce document, Koné Katinan est soupçonné d`avoir, le 25 mars 2011, tué Kamagate Sedou, 83 ans, un soudeur et le 29 mars 2011, Diabate Drissa, 37 ans, un négociant de Port Bouet, un quartier d`Abidjan. Le ministre leur présente une fin de non-recevoir. Il leur déclare qu’il ne signera jamais aucun document, car il ne se reproche rien, et encore moins en l’absence de son avocat.
Me Patrick Sobodjor réussit à faire intervenir la justice ghanéenne, qui récupère alors l’affaire et refuse catégoriquement la procédure simplifiée d’extradition de police à police, au motif qu’elle n’existe pas dans les lois ghanéennes. Les policiers ivoiriens avaient prévus son extradition hier 01 octobre 2012. Ils doivent une fois de plus constater leur échec lamentable, le deuxième du genre.
Le tribunal d’Accra exige des preuves des accusations portées contre Katinan par Interpol-Ghana. De plus, il précise que Koné Katinan, qui bénéficie de l’asile politique, n’est pas extradable en l’Etat. Interpol-Ghana demande alors un délai de deux semaines pour réunir les preuves auprès d’Interpol-Côte d’Ivoire, dont les policiers avaient visiblement l’air complètement perdus.
Cette seconde affaire Katinan, selon nos sources, a provoqué l’ire du Président John Mahamat Dramani. Ce dernier aurait tapé du poing sur la table et serait entré dans une colère noire contre les agissements de son homologue ivoirien Alassane Dramane Ouattara, qui veut se passer de la justice ghanéenne pour extrader Koné Katinan. Il lui aurait notamment dit que les questions de droit « se discutent à l’ONU ». Ambiance.
A Accra hier, les policiers ivoiriens étaient introuvables après l’échec de leur mission en extradition de Koné Katinan. La vigilance de Me Patrick Sobodjor, l’avocat de Koné Katinan, a encore payé. Il a réussi la prouesse d’enlever l’affaire des mains douteuses d’Interpol-Ghana pour la remettre aux mains de la Justice ghanéenne, laquelle a encore dit le droit, prouvant une fois de plus que le Ghana était un pays de droit et non une République bananière.
Koné Katinan sera néanmoins pendant encore deux semaines, en détention aux mains de la justice ghanéenne, qui s’est une seconde fois engagée à ce que la vérité triomphe dans le strict respect du droit. Pour Me Lucie Bourthoumieux, l’avocate de Koné Katinan, il est donc abusif de parler d’une nouvelle inculpation de son client.
Nous y reviendrons.
Christian Vabé avec Amangoua Jonas, Correspondant au Ghana