Gbagbo aux jeunes : “Donnez-moi vos voix pour que je vous donne des emplois”
Le 22 octobre 2010 par Notre Voie - Ils étaient nombreux, les jeunes, au stade Biaka Boda de Gagnoa. On peut aisément affirmer de façon empirique qu`ils représentaient les
Le 22 octobre 2010 par Notre Voie - Ils étaient nombreux, les jeunes, au stade Biaka Boda de Gagnoa. On peut aisément affirmer de façon empirique qu`ils représentaient les
2/3 des populations qui ont envahi, l`après-midi d`hier, les gradins et la pelouse du stade pour écouter le Président Laurent Gbagbo, candidat de La majorité présidentielle à l`élection présidentielle du 31 octobre prochain. C`est à juste titre que le candidat Gbagbo dont le programme de gouvernement prévoit des solutions pour la lutte contre le chômage des jeunes, leur a lancé ceci : «Jeunes de Gagnoa, jeunes de Côte d`Ivoire, donnez-moi vos voix pour que je vous donne des emplois». Banque pour l`emploi des jeunes, des femmes et des retraités, telle est la solution de Laurent Gbagbo. Une solution qu`il s`apprêtait à mettre en application après son élection en octobre 2000 quand la Côte d`Ivoire a été attaquée par une rébellion armée en 2002. «Le seul problème qui me préoccupe aujourd`hui, c`est l`emploi», avoue le candidat LMP. Qui prévoit de s`attaquer au chômage dès sa réélection le 31 octobre prochain. Puisque, poursuivra-t-il, «c`est parce que les jeunes sont désœuvrés que des démagogues leur donnent des armes et 100.000 fcfa pour qu`ils viennent attaquer leur pays». Visiblement confiants des engagements pris par le Président Laurent Gbagbo envers la jeunesse, les jeunes rassemblés au stade de Gagnoa ont brillamment exprimé leur adhésion au programme du candidat Gbagbo. Mais avant de s`adresser directement aux jeunes, Gbagbo a ironisé l`obsession qui emballe ses adversaires du RHDP, notamment Bédié et Ouattara qui soutiennent, à tout vent, leur «Houphouëtisme». Pour Laurent Gbagbo, cela est bien cocasse car, précise-t-il, «Ils n`ont rien laissé comme trace de leur passage à la tête de l`Etat. C`est Houphouët qui a construit ainsi que moi. Ils ont abandonné Yamoussoukro». Le chef de l`Etat sortant dit ne pas comprendre que «les gens qui ont mangé seul l`éléphant pendant de nombreuses années, s`attaquent à celui qui a tué une petite biche. Une biche que nous n`avions même pas encore dépecée pour partager la chair aux populations ivoiriennes». Une image qui renvoie à la coalition Bédié-Ouattara qui a soutenu la rébellion contre lui. «Moi, je ne suis pas comme eux, je les ai laissé gouverner sans problèmes. A mon tour, ils m`attaquent. Il y en a qui ont la mémoire courte. En 1993, quand Houphouët est décédé, on m`a fait appel. J`étais à Tanda. Quand je suis arrivé, j`ai rencontré Yacé Philippe, Bédié et Ouattara pour leur dire de mettre balle à terre. Je n`approuvais pas l`article 11 de la Constitution qui consacrait une succession monarchique mais je n`ai rien fait pour m`y opposer. J`ai permis que certains prennent le pouvoir. Je ne l`ai pas fait pour qu`ils se retournent contre moi», révèle le candidat Gbagbo. Il a par ailleurs dénoncé les fausses étiquettes que certaines personnes affublent à Gagnoa et la Côte d`Ivoire. «A Gagnoa, nous avons été éduqués dans l`hospitalité. Gagnoa est une terre d`accueil et de richesses. Je ne peux pas accepter qu`on donne à Gagnoa et à la Côte d`Ivoire, un nom qui n`est pas le leur. On ne peut pas aujourd`hui nous balafrer, parce qu`un fils de Gagnoa est Président. Je ne peux pas accepter cela», dira-t-il. Pour étayer ses propos, il a retracé l`historique de la ville de Gagnoa créée en 1912 par le gouverneur français Angoulvant qui conduisait une opération dite de «pacification de la Côte d`Ivoire». Laurent Gbagbo a reconnu que «Gagnoa est une terre de mélange».Un mélange illustré, entre autres, par la présence de la famille Yacouba Sylla à Gagnoa depuis belle lurette. «C`est Yacouba Sylla qui a mis le premier l`électricité à Gagnoa. Nous avons tous mangé chez lui», conclu-t-il. Au nom des populations de Gagnoa, l`ex-ministre d`Houphouët, Vincent Pierre