Gbagbo à Koumassi : « Choisissez l’original et non la photocopie »
Le 26 octobre 2010 par Partis politiques - Après Yopougon samedi dernier, devant plusieurs milliers de militants et sympathisants acquis à sa cause, le Président de la République
Laurent Gbagbo, candidat de La majorité présidentielle (Lmp), était hier dimanche à la mythique place In’challah de Koumassi pour communier avec les militants d’Abidjan sud.
Le 26 octobre 2010 par Partis politiques - Après Yopougon samedi dernier, devant plusieurs milliers de militants et sympathisants acquis à sa cause, le Président de la République
Laurent Gbagbo, candidat de La majorité présidentielle (Lmp), était hier dimanche à la mythique place In’challah de Koumassi pour communier avec les militants d’Abidjan sud.
A l’invitation des directions départementales de Port-Bouët, Koumassi, Marcory et Treichville, Laurent Gbagbo est allé remplir une simple formalité. Car, ici, les populations de ces différentes communes ont épousé depuis des décennies, le combat social, économique, social et démocratique du fils de Gado Marguerite et de feu Koudou Zêpê. C’est donc sous un soleil de plomb que ces derniers ont accueilli leur candidat. Sur un kilomètre de la pharmacie Kayira jusqu’au lieu de la cérémonie, Laurent Gbagbo a eu un accueil digne de son rang. Du haut de sa voiture de type 4x4 décapotable, les deux doigts en l’air, signe de la victoire au soir du 31 octobre, le Président candidat est fortement acclamé par ses camarades du parti et ceux de La majorité présidentielle. Lorsqu’il arrive sur la place In’challah, lieu du meeting, c’est le délire. Il descend de son véhicule. Dans une ambiance électrique sur fond sonore de l’artiste Poignon, Laurent Gbagbo reçoit un bouquet de fleurs. La foule ne tient plus. La pression monte. Les militants disciplinés dansent et chantent. Ils veulent toucher leur idole. Gbagbo prend un bain de foule. Toujours les deux doigts levés, la foule l’imite. Belle complicité. Pendant une bonne quinzaine de minutes, Gbagbo est applaudi par ses milliers de milliers. Des ballons aux couleurs du Front populaire ivoirien (Fpi), son parti sont lancés dans le ciel. Quelques minutes après ce grand show, le candidat Laurent Gbagbo prend place à la tribune officielle. 17 heures 12, après les interventions du représentant des naturalisés ivoiriens et de Marcel Gossio, au nom des différents Directeurs départementaux de campagne, le candidat de La majorité présidentielle monte au pupitre. Pendant trente minutes, il décortique son programme de gouvernement. Mais, avant, il rappelle à cette foule venue l’écouter, les douloureux évènements que la Côte d’Ivoire a traversés ces dernières années. A savoir le coup d’Etat de décembre 1999, qui n’a jamais eu « d’auteurs ». Il est également revenu sur les grandes batailles menées par les populations, notamment après le 19 septembre 2002 et novembre 2004. Alors que les oiseaux de mauvais augure voudraient décimer la mère patrie. Il a profité de cette occasion pour saluer et remercier ces jeunes garçons, et filles ainsi que tous ceux qui ont, les mains nues, lutté pour la survie de la Côte d’Ivoire.
Il salue la tenue de ces élections qui doivent mettre un terme à ces coups d’Etat. Pour lui, il y a des coups d’Etat, parce que ses adversaires savent qu’ils ne peuvent jamais le battre dans les urnes. C’est pourquoi, il demande à ses milliers de militants d’être comme ils l’ont toujours été au moment où la campagne tire à sa fin, leur propre Directeur de campagne pour convaincre les derniers électeurs sceptiques afin de mettre définitivement sous l’éteignoir certains candidats. « Nous voulons mettre, au soir du 31 octobre, des candidats à la retraite. Nous leur remettrons des cartes de retraités. Car, ils ne pourront plus faire de meetings ». Revenant sur les différents programmes de campagne de certains candidats, le Président de la République se dit très heureux. « Nous avons eu beaucoup d’élèves. Je me rends compte que notre programme de gouvernement que nous avons rédigé depuis 30 ans, a été copié par certains candidats », lance du haut de sa tribune Laurent Gbagbo.
Il en veut pour preuve, la politique de l’Assurance maladie universelle (Amu), que certains candidats appellent « Assurance maladie sectorielle » ou la gratuité de l’école jusqu’à l’âge de quinze ans. Pour lui, c’est la pâle copie de son programme que ces personnes ont photocopié. C’est pourquoi, il demande aux uns et aux autres de choisir l’original qui est la vraie. Après sa victoire au soir du 31 octobre, le Président Gbagbo entend continuer son programme arrêté par les ennemis de la Côte d’Ivoire. Il s’agit entre autres de la gratuité de l’école, l’Amu, la création d’emplois pour les millions de jeunes retardés par ces faiseurs de coups d’Etat…Avant de donner rendez-vous à toute la population abidjanaise le vendredi 29 octobre prochain au stade Félix Houphouët- Boigny pour la dernière consigne avant le vote.