FRONT SOCIAL EN ÉBULITION: LE RPCI-AC EXIGE LA LIBÉRATION DES 12 ENSEIGNANTS ARRÊTÉS A YAMOUSSOUKRO

Le 07 février 2013 par IVOIREBUSINESS - LE RPCI-AC EXIGE LA LIBÉRATION DES ENSEIGNANTS ARRÊTÉS.

COMMUNIQUE DU RPCI-AC.

Depuis lundi 04 février dernier, les enseignants des lycées et collèges de Côte d’Ivoire ont lancé un mot d’ordre de grève de dix jours. Cela sur toute l’étendue du territoire national.
De même que les médecins et personnels de santé du pays.
En effet, les médecins, les infirmiers, les sages-femmes, les techniciens de laboratoire, membres de 17 syndicats de la santé réunis au sein de la Coordination des syndicats des personnels soignants de la santé sont entrés en grève depuis le lundi 4 février 2013. Leur grève se poursuivra jusqu’au vendredi 8 février prochain. Cela conformément au préavis de grève déposé depuis le lundi 07 janvier 2013 auprès du ministre de la Fonction publique et de la réforme administrative.
Ces grèves, selon les observations effectuées sur le terrain, sont largement suivies, créant un mouvement de panique du côté du gouvernement.
Au lieu d’engager des discutions franches avec les syndicats concernés, qui ne font que défendre leurs droits corporatistes tels que prévus par la constitution, le gouvernement a opté pour la répression, leur déniant ainsi ce droit syndical et constitutionnel.
Ainsi à Yamoussoukro où la grève des syndicats du corps médical et celle enseignants du primaire, du secondaire et de l'enseignement technique est très largement suivie depuis lundi, 11 enseignants ont été interpellés au lycée Mamie Adjoua, alors qu’ils étaient en réunion.
Leurs collègues qui organisaient une marche pacifique ont été durement réprimés par les forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), battus par ces derniers à la matraque et dispersés au gaz lacrymogène. Plusieurs parmi eux seraient blessés.
La répression de la grève des enseignants serait même conduite par la ministre de l’éducation nationale Kandia Camara, pour qui le droit de grève serait proscrit.
Ainsi, lors d'une intervention au journal télévisé de lundi dernier sur la RTI1, elle a proféré des menaces aux grévistes coupables d’user de leur droit de grève, tel que prévu par la constitution.
Les 11 professeurs et un autre de leur collègue ont été déférés très tôt mardi au tribunal de Toumodi pour trouble à l’ordre public. Soit douze (12) professeurs de l’intersyndicale de Yamoussoukro arrêtés pour avoir usé de leur droit syndical.

Le Rassemblement du peuple de Côte d’Ivoire Alternative crédible (RPCI-AC) exige la libération immédiate de ces enseignants grévistes arrêtés, car ils n’ont commis aucun crime.

Le RPCI-AC rappelle au gouvernement du docteur Alassane Dramane Ouattara que le droit de grève est un droit syndical reconnu dans le monde entier et prévu par la constitution de la République de Côte d’Ivoire.

Le RPCI-AC exige en conséquence que le gouvernement respecte le droit de grève des syndicats.

Le RPCI-AC demande au gouvernement Ouattara d’engager sans délai des discussions avec les différents syndicats concernés afin de trouver une solution à leurs problèmes.

Fait à Paris le 06 février 2013 ;

Pour le RPCI-AC
Christian Vabé
Président