France: Nicolas Sarkozy, champion du monde des xénophobes

Le dimanche 19 septembre 2010 par IvoireBusiness - Notre confrère Marianne ne s’était pas trompé en traitant il y a

quelques semaines, Nicolas Sarkozy de 1er

voyou de la République. Car comment

comprendre, en plein 21e siècle, toute cette peine qu’il se

donne pour prendre des décisions portant

gravement atteinte à la dignité humaine et à l’image de la

France, pays naguère pompeusement baptisé, la patrie des droits de l’homme. Il y a belle lurette qu’on

Sommet du G8. Obama, Sarkozy et Angela Merkel.

Le dimanche 19 septembre 2010 par IvoireBusiness - Notre confrère Marianne ne s’était pas trompé en traitant il y a

quelques semaines, Nicolas Sarkozy de 1er

voyou de la République. Car comment

comprendre, en plein 21e siècle, toute cette peine qu’il se

donne pour prendre des décisions portant

gravement atteinte à la dignité humaine et à l’image de la

France, pays naguère pompeusement baptisé, la patrie des droits de l’homme. Il y a belle lurette qu’on

n’a plus osé le dire. D’ailleurs qui s’en souvient ?
Il n’y a pas si longtemps, Nicolas Sarkozy, Président de la République française, auréolé d’une audience papale au Vatican psalmodiait, tel un télévangéliste, que « dans la transmission des valeurs et l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, les hommes de Dieu avaient une longueur d’avance sur les instituteurs. Eh bien, c’était il y a une éternité. Notre cher Président français a depuis révisé son appréciation personnelle du bien et du mal.
Le bien pour lui, c’est la stigmatisation des gens du voyage, la menace de déchéance de nationalité des français d’origine étrangère, le rapatriement de milliers de Rom dans leur chère Roumanie natale, et la déchéance de la nationalité pour les polygames. On en rirait presque, sauf que là, c’est du sérieux. Il s’agit de la vie de milliers de gens. Et tout cela à des fins grossièrement électoralistes. La ficelle est tellement grosse, qu’elle est abondamment relayée par la presse internationale et dans le monde entier. De l’Europe en passant par les Usa et l’Afrique, on dénonce unanimement une dérive fasciste et sécuritaire de la présidence Sarkozy. Même dans sa propre majorité de l’UMP, des sons discordants se sont fait entendre. Jean-Pierre Raffarin, ex-Premier ministre, s’est insurgé contre une telle politique. Dominique de Villepin, l’autre ancien Premier ministre que Nicolas Sarkozy voulait pendre à « croc de boucher », dans une tribune et dans des interviews, n’a pas fait dans la dentelle. S’appuyant sur les indignations d’un Juppé, ancien Premier ministre de Jacques Chirac, les contorsions de Rachida Dati et les anathèmes de Christine Boutin, il a dénoncé « le visage méconnaissable de la patrie des droits de l’homme ». Il a même qualifié la politique de son rival de « tâche de honte sur notre drapeau ».
Claude Géant, secrétaire général de l’Elysée, envoyé en urgence par Sarkozy pour sauver les meubles devant la levée de boucliers contre sa politique sécuritaire et xénophobe, ne sait pas par quel bout commencer.
Il est trop tôt pour évaluer les ravages causés par Nicolas Sarkozy sur l’image de la France, ancienne patrie des droits de l’homme. Un récent sondage a montré que le monde entier considère désormais la France comme un pays raciste et xénophobe. Il n’y a que les français qui se considèrent toujours comme accueillants et ouverts.
Dans tous les cas, la postérité a bien des chances de ne pas se souvenir de la présidence Sarkozy. Dans le meilleur des cas, les historiens en parleront comme d’une présidence au rabais.
Christian Vabé