FRANCE: CRISE À L’UMP OU LA LEÇON DE L’HISTOIRE

Le 03 décembre 2012 par Correspondance particulière - La France sous l’UMP dirigé alors par monsieur Sarkozy, a rejeté une proposition du président

ivoirien Gbagbo qui aurait évité à la Côte d’Ivoire la tyrannie qu’elle subit depuis avril 2011. Le président Gbagbo avait proposé que les voix soient recomptées dans les élections qui l’avaient opposé au « candidat de l’étranger » Dramane Ouattara. Et, comme l’histoire est un juge qui ne se fait pas prier, la déchirure au sein du parti de Sarkozy semble dire à la France de respecter l’Afrique.

François Fillon et Jean François Copé.

Le 03 décembre 2012 par Correspondance particulière - La France sous l’UMP dirigé alors par monsieur Sarkozy, a rejeté une proposition du président

ivoirien Gbagbo qui aurait évité à la Côte d’Ivoire la tyrannie qu’elle subit depuis avril 2011. Le président Gbagbo avait proposé que les voix soient recomptées dans les élections qui l’avaient opposé au « candidat de l’étranger » Dramane Ouattara. Et, comme l’histoire est un juge qui ne se fait pas prier, la déchirure au sein du parti de Sarkozy semble dire à la France de respecter l’Afrique.

Les votes ont été recomptés en Californie, aux Etats-Unis d’Amérique lors du face à face Al Gore - Bush. Le résultat était connu à l’avance, mais toujours est il qu’il y a eu recomptage. Il y a eu recomptage aussi en Irak, etc. Mais, dans le cas ivoirien, en 2010, la communauté dite ‘internationale’ conduite par la France et Sarkozy, a tout simplement refusé d’entendre raison. Pour cette cabale (communauté internationale), il faillait à tout pris écarter le président Gbagbo de la tête de l’état ivoirien. Et pourtant, tous les observateurs nationaux et étrangers avaient dénoncé les abus et autres irrégularités commis par le camp du tortionnaire Dramane venu de la Haute Volta pour exploiter la Côte d’Ivoire pour le compte des Occidentaux.
La suite, nous la connaissons, le président Gbagbo est kidnappé et interné à La Haye. Des milliers d’Ivoiriens sont en exil dans des conditions dramatiques. D’autres sont dans les camps de concentration de Dramane. Certains y meurent et n’ont pas droit à la sépulture chez eux. Ceux qui ont la chance d’être inhumés chez eux, le sont sous surveillance militaire de la part des assassins du tyran Dramane Ouattara. Les Ivoiriens de l’étranger qui visitent leur nation, sont soumis à des contrôles deshumanisants à l’aéroport. Une fois que vous atterrissez de Paris, Londres ou si vous êtes en provenance de l’Occident simplement, votre sort est aux mains des assassins du Naba Dramane qui contrôlent l’aéroport. Il revient à l’agent de déterminer si vous êtes ou non un ‘anti-Dramane’. Si vous êtes soupçonné d’être un ‘pro-Gbagbo’, vous êtes conduit pendant des heures dans une salle où des images prises en Europe par les agents du Naba lors des manifestions vous attendent. Une après l’autre, tout est passé au peigne fin pour voir si vous n’avez pas pris part à une marche contre la tyrannie imposée aux Ivoiriens par Sarkozy et ses amis. Si vous êtes identifié, les camps de concentration de Dramane vous attendent. C’était là pour la petite digression.
L’UMP, le parti de monsieur Sarkozy qui rejeta la proposition de recomptage des votes dans les zones contestées en Côte d’Ivoire en 2010, est dans l’impasse. Les deux candidats à la succession du ‘petit Roi’ Sarkozy, ont crié « victoire » lors des élections de novembre dernier. Monsieur Alain Jupé qui voulait s’installer comme président par ‘tripatouillage’ a été renvoyé là d’où il était venu pour jouer le médiateur. Les deux François n’ont pas pu accorder leurs violons. Ils sont désormais dos à dos. L’UMP est dans le fond du ridicule et pourtant, il y a eu du recomptage, de la tricherie et encore du refus de prendre en compte des ‘zones oubliées’ dans le décomptage final. Que nous enseigne l’histoire ici ? En un mot, le noir et précisément l’Africain n’est ni homme et n’a ni droit, donc il ne devrait pas faire de propositions et cela même quand sa vie est engagée. Le président Gbagbo a proposé le recomptage pour dire au monde entier qui avait remporté les élections. Il avait même dit qu’il était prêt à laisser le pouvoir si le recomptage donnait la victoire au tyran Dramane. Tout lui a été jeté au visage. Monsieur Sarkozy avait personnellement donné l’ordre au président Gbagbo de quitter le pouvoir. C’est encore lui qui avait ‘trompé’ Obama à tel point que la grande Amérique avec tous ses renseignements avaient mal apprécié le cas ivoirien. Que le ridicule ne tue vraiment pas. L’UMP est incapable de trouver un consensus ; il y a eu recomptage…Mais, dans le cas de la Côte d’Ivoire, un état qui comporte plusieurs partis politiques, ce qui est accepté à l’UMP (un parti politique) et ailleurs est refusé aux Ivoiriens au nom des intérêts des corporations américaines et occidentales ou simplement parce que cela venait d’un noir. Dans tous les cas, l’histoire, sans pitié, vient de rattraper Sarkozy à travers l’UMP et d’autres affaires dans lesquelles il est impliqué. Son parti aura un long chemin dans sa reconstruction. Comme Sarkozy, certaines personnes qui avaient montré leur arrogance et leur mépris à l’égard de la Côte d’Ivoire sous Gbagbo, continuent de voir leurs étoiles s’éteindre. Il s’agit de messieurs Chirac, Dominique Strauss-Kahn, Jonathan Badluck (du moins Goodluck), Dramane le tyran, Kassaraté, Mangou, Eugène Allou, Mamadou Koulibaly et ses amis en Côte d’Ivoire puis Europe etc.

Enfin, moins de deux ans après avoir mis la Côte d’Ivoire sous la tyrannie de Dramane et des corporations occidentales, l’histoire a commencé son rendez-vous avec les dictateurs et les racistes européens qui endeuillent l’Afrique.

Sylvain De Bogou
(Ecrivain, Journaliste et Analyste des Relations Internationales)