FPI France – Le feu couve: LES MILITANTS INTERPELLENT AFFI N’GUESSAN

Par EventNews TV - LES MILITANTS du FPI de France INTERPELLENT AFFI N’GUESSAN.

Après une valse de communiqués contradictoires qui a semé la confusion dans les rangs des militants du Front Populaire Ivoirien (FPI). Brigitte Kuyo ex-représentante du FPI en France et Hortense Assalé actuelle patronne du parti de Gbagbo sur les bords de la Seine se regardent plus que jamais en chiens de faïence. Troublés et divisés les militants appellent le président
Affi au secours…
«Si nous nous battons pour que Laurent Gbagbo nous emmène sur la terre promise, c’est à nous de soutenir son parti. Le parti que Laurent Gbagbo a créé c’est le FPI. Et il n’est
pas du tout acceptable qu’on voit la représentante du FPI en France et la secrétaire nationale chargé de la diaspora se battre sur internet. Les journalistes sont
là. Je leur demande d’aller dire au président Affi N’guessan de clarifier cette situation. Nous sommes fatigués. Laurent Gbagbo est en prison et c’est cela
notre priorité…» Et vlan !! Celui qui interpelle ainsi publiquement le président Affi N’guessan s’appelle Sankara Ladio, leader de la résistance de la diaspora, il se dit aussi militant du FPI. C’était ce samedi 11 janvier 2014, à l’occasion de la manifestation organisée par les journalistes pour dénoncer l’assassinat du journaliste Désiré Oué. En fait, Sankara ladio a crevé
un véritable abcès. Démobilisés et divisés, les militants du FPI de France n’en peuvent plus de la guerre que se livrent à l’évidence pour des questions de leadership, leurs responsables politiques.

QUE SE PASSE T-IL AU JUSTE AU SEIN DU FPI EN FRANCE ?
La dernière colère des militants du FPI clairement exprimée par le résistant Sankara Ladio a pour origine une valse de communiqués
contradictoires produits sur la toile par Brigitte Kuyo et Hortense Adé Assalé, respectivement Secrétaire Nationale chargée de la Diaspora et des Représentations du FPI
à l’extérieur et Représentante du FPI en France. Comme on le sait, l’argent est le nerf de la guerre mais aussi le ferment de la chute. La maxime est bien connue de tous. Mais à l’évidence, les dirigeants du FPI de France n’ont pas le même recule face aux espèces sonnantes et trébuchantes que leur mentor Laurent Gbagbo. En effet, après la grave crise politico-militaire d’avril 2011 qui a décimé le parti de Laurent Gbagbo tant au niveau des hommes, des biens que des ressources financières, le FPI a initié une levée de fonds pour renflouer
les caisses du parti. Abidjan a donné récemment le ton. Paris qui est considéré à juste titre d’ailleurs comme une place forte du FPI a donc été invitée par
Affi N’GUESSAN à mettre la main à la poche. Toutefois, à dessein ou par négligence, la direction du parti n’a fait aucune précision sur l’instance habilitée à
piloter l’opération. Le camp de la représentante du FPI en France est pourtant formel « L’article 62 des Statuts du Front populaire ivoirien stipule qu’à l’étranger, le FPI existe sous la forme d’une Représentation et de sections. Seule la Représentante du Front populaire ivoirien est donc fondée à initier toute action au nom du Front populaire ivoirien sur le territoire français. Toute
autre initiative émanant de toute autre personne, fut-elle de la Secrétaire nationale chargée des Représentations et de la diaspora est contraire à nos
dispositions statutaires » De son côté, Brigitte Kuyo auréolée de ses nouveaux galons a pris l’initiative presque cavalière en portant sans concertation dit-on, à la connaissance « des militantes et militants, des sympathisantes et sympathisants du FPI en France, de toutes les citoyennes et de
tous les citoyens de la Diaspora ivoirienne résidant en France, qu’à la suite d'une concertation avec la Direction du Front Populaire Ivoirien» qu’elle
créait non pas pour toute la diaspora comme c’était souhaitable, mais uniquement en France, un Comité Ad’ Hoc pour organiser l’opération « Je donne au
FPI ».

GUERRE DE LEADERSHIP AU DÉTRIMENT DES INTÉRÊTS DU PARTI

Manque de maîtrise et sans doute d’humilité, la représentation du FPI réagira au quart de tour en dénonçant un putsch financier: « Nous venons de lire avec un grand
étonnement un communiqué de la camarade Brigitte Kuyo, SN du Fpi dans lequel elle informe les militants, les militantes et sympathisants du Fpi de la mise
en place d’un comité Ad ‘Hoc pour une levée de fonds pour le compte du Fpi en France. Une telle démarche de la part de notre camarade est malheureuse et infondée car elle
est menée au détriment des statuts et règlements intérieurs du Front populaire ivoirien. » Le plus incroyable dans l’affaire, c’est que cette passe d’armes que se livre les deux instances du FPI se fait sur internet notamment Facebook. Comme s’il n’existait pas un cadre de rencontre pour peaufiner les
avis avant diffusion. En fin de compte, au lieu de rassembler les militants, l’opération « Je donne au FPI » est devenue une véritable pomme de discorde des
militants : « Je ne donnerais jamais mon argent à aucune de ces deux femmes. Je vais l’envoyer directement à Abidjan…» fait savoir par exemple suite au cri de colère de Sankara Ladio, Isabelle Zokou, une autre militante qui a toujours sérieusement contribué aux caisses de son parti. Le constat est net. Et il est clair que les militants du FPI sont divisés. Pourquoi en est-on arrivé jusqu’à
ce point ? A l’évidence, Brigitte Kuyo et Adé Assalé ont décidé de
régler un vieux contentieux. En fait, les deux femmes ne se supportaient que
pour sauver les apparences. Brigitte Kuyo, c’est clairement su de tous, n’avait
jamais avalé en son temps, la couleuvre de son éviction par la direction
intérimaire du FPI au profit de Adé Assalé. C’est donc avec ce boulet sur le cœur
que l’ex-représentante du FPI en France a accueilli sa nomination en qualité de Secrétaire
Nationale chargée de la Diaspora et des
Représentations du FPI à l’extérieur. Un pied de nez à son destin politique
mais surtout à Miaka Oureto qui l’avait évincée alors qu’il assurait l’intérim
d’Affi. A l’époque, eventnewstv qui craignait justement ce genre de situation s’était
inquiété auprès du professeur Miaka Oureto des suites qu’Affi réserverait après
sa sortie de prison, aux nominations qu’il avait faites. L’actuel
vice-président du FPI avait clairement fait savoir que la continuité
administrative était la ligne de conduite que prônait le FPI. Mettons les pieds
dans le plat. Rien n’a certes été chamboulé par Affi, mais justement comme
il le promettait récemment à Dramane Ouattara parlant de la situation
socio-politique « il a tout mélangé » à Paris en repositionnant à la
tête de la diaspora, une militante qui, comble d’indiscipline, s’était opposée en son temps à la direction intérimaire du parti. Résultats
des courses, les organisations de résistance ont désormais plus de crédit
sur la place de Paris que le parti de Gbagbo censé être le grand fleuve vers
lequel coulent ces ruisseaux.Publiquement interpellé Affi N'guessan est attendu par tous.
Augustin
Djédjé - djedjenet64@yahoo.fr