Football - Le président Jacques Anouma face à la presse, samedi : “Nos matches délocalisés nous coûteront plus cher”
Publié le lundi 21 mars 2011 | Le Nouveau Réveil - Le président Jacques Anouma a tenu, samedi, un point de presse au siège de la Fif à Treichville. "Il y a quatre sujets à aborder: le report du championnat, la délocalisation des matches de nos clubs et
Publié le lundi 21 mars 2011 | Le Nouveau Réveil - Le président Jacques Anouma a tenu, samedi, un point de presse au siège de la Fif à Treichville. "Il y a quatre sujets à aborder: le report du championnat, la délocalisation des matches de nos clubs et
de nos sélections A et olympiques, les lieux choisis pour les accueillir et le tournoi de Montaigu en France", commence-t-il. Puis, il revient sur la dernière concertation entre la Fif et les clubs. "Depuis plusieurs saisons, nous avons initié le dialogue avec les clubs. Pour celle-ci, il a été décidé à l'unanimité que le championnat soit reporté, les clubs ayant avancé comme arguments: les difficultés à réunir leurs joueurs, à assurer les déplacements sur le territoire. C'est un ensemble de facteurs concordants notamment financiers, juridiques et sécuritaires qui ont contribué au report de la saison. Toutefois, je ne saurais vous dire exactement la prochaine date du démarrage effectif de la compétition", révèle le président Anouma. Concernant les formations ivoiriennes, Le président a plaidé auprès des deux instances mais ça n'a pas suffi. "Nous avons fait des mains et des pieds, moi personnellement, pour obtenir que nos différents clubs et sélections jouent chez nous. Malgré la garantie et l'assurance que j'ai données à la Caf et à la Fifa, elles ont décidé de délocaliser nos matches eu égard à l'atmosphère qui prévaut. L'Asec a joué en manche unique au Zimbabwe, l'Africa jouera en avril en manche unique également. Quant à la Jca, on attend un accord entre les deux parties pour trouver un terrain neutre en vue de disputer leur rencontre", plaide-t-il. La justification des mesures contraignantes des instances du football n'a pas été omise. "Ce sont des décisions statutaires. Lorsque vous adhérez à ces institutions, vous êtes tenues de vous soumettre aux règles. Là aussi, l'Africa nous a demandé de faire délocaliser son match. Nous avons saisi la Caf qui a cependant le dernier mot. Je voudrais donc dire aux dirigeants de l'Africa que nous ne détenons pas le pouvoir de les faire changer de terrain", confie le président Anouma. Sur ses protégés, le président de la Fif fait l'amer constat du revirement de la Caf. "Les décisions sont tombées hier (ndlr : vendredi): soit on joue les deux manches chez l'adversaire, soit on choisit un terrain neutre puisque nous recevons à l'aller. Pour ce faire, le président Sory Diabaté et le manager Kaba Koné sont au Ghana en vue de discuter avec les autorités de sorte que ce pays frère puisse accueillir nos deux rencontres", explique-t-il. Dès lors, la Côte d'Ivoire devra assumer les dépenses dues au déplacement au pays ashanti."Il nous revient d'assurer le coût qui est assez élevé. Nous sommes en contact avec le gouvernement pour voir dans quelle mesure l'Etat pourrait nous aider à faire face à ces dépenses", plaide le patron du football ivoirien. Aller au Ghana apparaîtrait comme une pilule difficile à faire avaler aux inconditionnels des Eléphants. Mais mieux vaut prévenir que guérir. "En cas de désagrément, c'est à moi que la Caf et la Fifa demanderont des comptes. Nous avons dû assumer nos responsabilités lors des événements de mars 2009. La garantie de la Fif n'a pas suffi. La Fifa a même exigé qu'on ait des garanties du gouvernement", rappelle-t-il. Le président de la Fif s'est également appesanti sur l'ajournement du tournoi de Montaigu. "Le consulat a donné son avis aux organisateurs sur le refus d'attribuer des visas. En effet, il craint que certains joueurs, profitant de ce séjour, disparaissent dans la nature. Et donc les organisateurs nous ont suggéré de surseoir à notre participation en projetant de nous faire revenir l'année prochaine au 40éme anniversaire du tournoi", explique-t-il. L'étape des échanges a été bien animée par le conférencier du jour qui a donné des réponses jugées satisfaisantes par les journalistes. Pour finir, le président Jacques Anouma s'est dit fier de ses compatriotes heureux de sa réélection. Il a parlé de la candidature du qatari Binammam à la présidence de la Fifa, de la ruée des supporters vers Accra que devrait organiser le Cnse.
Marc Koffi