Filière café-cacao / Boa Bonzou - ‘’Anoh N’guessan Gilbert a échoué sur toute la ligne’’

Le 29 septembre 2010 par l'Intelligent d'Abidjan - Boa Bonzou, l’un des acteurs du monde agricole est sorti de son long silence pour se

Produits cacaoyers

Le 29 septembre 2010 par l'Intelligent d'Abidjan - Boa Bonzou, l’un des acteurs du monde agricole est sorti de son long silence pour se

prononcer sur les événements qui ont cours dans la filière café cacao. Lors d’une rencontre avec la presse le samedi dernier, il n’a pas manqué de lancer des pics au président du Comité de gestion de la filière café-cacao, en l’occurrence Anoh N’guessan Gilbert. Il accuse celui-ci de n’avoir conduit la gestion de la filière telle que souhaitée par les producteurs. «Je dis que la gestion de Anoh N’guessan a été très opaque. C’est pour cela que je conclus qu’il a échoué sur toue la ligne», a dit Boa Bonzou. Les raisons de cet échec selon lui, tiennent au fait que le président du comité de gestion n’a pas eu une politique d’approche auprès du monde paysan, à laquelle s’ajoutent des collaborateurs, pour la plupart novices en matière agricole, et principalement le café cacao. «Anoh N’Guessan ne s’est pas suffisamment approché du monde paysan. Or, il fallait qu’il parte à la base pour recueillir les aspirations du monde paysan et leur faire des propositions. Il gère la filière comme une affaire personnelle. Même nous, producteurs d’Abengourou n’avons jamais été approchés par lui faire connaître les réalités de la filière. Et tous ceux qui l’entourent ne connaissent rien de la filière», a martelé Boa Bonzou. Abordant le sujet de la concurrence déloyale faite par les exportateurs aux coopératives, le planteur Boa Bonzou a indiqué que cette grogne a toute sa raison d’être : «vous êtes ici à Abengourou et vous voyez ce que font les exportateurs. C’est un débat qui viendra. A l’époque des GVC, la déontologie des exportateurs était de rester à Abidjan et recevoir le cacao. Aujourd’hui les mêmes exportateurs vous donnent 10 à 15 millions de FCFA. Mais ils se retrouvent sur le terrain sur le quel vous devrez opérer et remettent de l’argent à des pisteurs pour la même cause. Ces exportateurs sont entrain de tuer le mouvement coopératif », a-t-il déploré.
Ernest Famin, correspondant